La fin de la menace CAATSA appliquée à la Russie se confirme au salon IDEX 2025
Il y a quelques jours, un doute est apparu, au sujet d’un éventuel moratoire sur la législation CAATSA, appliquée à la Russie, lorsque l’Algérie a confirmé l’acquisition de 14 chasseurs furtifs Su-57E auprès de Moscou.
En effet, depuis 2020, et l’épisode des Su-35 égyptiens, Moscou avait opté pour une posture très discrète, sur la scène internationale, concernant ses négociations internationales en matière d’exportation d’armement. Cette discrétion fut encore renforcée, après le début de la guerre en Ukraine.
C’est dans ce contexte qu’a débuté le salon IDEX aux Émirats arabes unis, l’un des plus importants salons de l’armement au Moyen-Orient, au sein duquel la présence des grandes entreprises russes s’avère bien plus importante et ostentatoire, que lors des éditions précédentes.
De toute évidence, la Russie ne craint plus la législation CAATSA et ses conséquences, sans doute après avoir obtenu des assurances, à ce sujet, du président Trump, à l’occasion des discussions bilatérales entre Moscou et Washington. Toutefois, le changement radical de posture de la Russie, dans ce domaine, en dit bien davantage, sur la portée des accords entre les deux pays.
Sommaire
L’effondrement des exportations d’armement russes depuis 2021, sous l’effet des sanctions CAATSA et de la guerre en Ukraine
Depuis l’entrée en vigueur de la législation CAATSA, une loi permettant à l’exécutif américain de mettre sous sanctions sévères les pays, personnalités et entreprises impliqués dans l’acquisition de matériels militaires auprès de pays désignés comme adversaires des États-Unis, comme l’Iran, la Corée du Nord, et surtout, comme la Russie, l’industrie de défense russe a rencontré d’immenses difficultés pour convaincre sur la scène internationale.

Ainsi, depuis 2019, les exportations russes d’armement ont connu un coup d’arrêt comparable à celui qui intervint de 1992 à 1996, le pire moment économique et politique de la nouvelle fédération de Russie, après l’effondrement du bloc soviétique. Avec le début de la guerre en Ukraine, la situation s’est encore plus dégradée, Moscou concentrant la production industrielle du pays, pour combler les nombreuses pertes en équipements, enregistrées chaque mois par ses armées.
Ainsi, en 2024, le niveau des exportations russes ne représentait plus que 8 % de leur niveau en 2021, et ne concernait, pour l’essentiel, que des systèmes légers et aisément dissimulables aux yeux des États-Unis, en grande partie à destination de certains alliés proches, comme l’Algérie, le Vietnam, l’Inde ou certains pays africains.
La menace des sanctions CAATSA permit, par exemple, de faire dérailler la vente de 24 chasseurs Su-35 à l’Égypte, et de 11 appareils identiques à l’Indonésie, alors que même le très fidèle Vietnam, s’est orienté vers des solutions occidentales et américaines, pour moderniser ses armées, afin de ne pas provoquer l’ire de Washington.
L’annonce du contrat algérien pour 14 Su-57E créer le doute sur l’application de CAATSA contre la Russie, sous l’administration Trump
Jusqu’à présent, les négociations entre la Russie et les éventuels clients de son industrie de l’armement, se faisaient à très faible bruit, même vis-à-vis de l’Inde, qui pourtant semblait avoir obtenu un totem d’immunité de la part de Washington, à ce sujet. Corollaire de cette discrétion, les entreprises de défense russes conservaient un profil très bas, lors des salons internationaux de défense, y compris auprès de pays non alignés.

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Alliance avec les Russes contre l’Europe, certainement. Contre la Chine… Briser le front commun Sino Russe semble important pour les USA.
Renforcer la Russie, c’est potentiellement renforcer l’axe Chine – Russie… D’autant qu’il paraît improbable de faire confiance à poutine. Dur de ne pas y voir une grosse implication du America first de Trump, quitte à effrayer la terre entière avec pour objectif à court terme d’augmenter le potentiel du complexe militaro-industriel US