samedi, septembre 6, 2025

Pas de Kill Switch sur le F-35, selon le Pentagone, mais…

Avec les incertitudes engendrées depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, plusieurs dirigeants et industriels européens, ont remis en question, ouvertement, la pertinence, pour eux, de se tourner vers le F-35 de Lockheed Martin, l’avion de combat furtif américain, déjà retenu par une vingtaine de forces aériennes occidentales dans le monde.

C’est dans ce contexte que la crainte d’un Kill Switch, qui permettrait à Washington de clouer au sol les flottes de chasseurs furtifs américains dans le monde, directement à partir des États-Unis, a, à nouveau, émergé, notamment en Allemagne et en Suisse, ces dernières semaines, sur la base d’une rumeur qui existe depuis déjà plus d’une décennie.

Le Pentagone vient de s’exprimer au sujet de ce fameux Kill Switch, afin de faire taire, une fois pour toutes, ces rumeurs qui pourraient amener certains clients clés de l’avion furtif américain, à s’en détourner. Mais est-ce bien la seule faiblesse du modèle F-35 ? Même le Pentagone reconnait que non…

La dépendance technologique du F-35 à l’industrie américaine inquiète plusieurs pays européens

Depuis quelques semaines, sur fond de repositionnement géostratégique des États-Unis entamé par Donald Trump, plusieurs pays européens et alliés, sont secoués par la question de la pertinence du choix du F-35, dans le cadre de la modernisation de leurs forces aériennes.

F-35A de l'US Air Force
Pas de Kill Switch sur le F-35, selon le Pentagone, mais... 5

La charge initiale a été lancée par Joachim Schranzhofer, le directeur de la communication de l’électronicien militaire allemand Hensoldt, dans une interview donnée au magazine Bild, le 8 mars, dans laquelle il évoquait le risque d’un Kill Switch à bord des appareils commandés pas la Luftwaffe.

Pour rappel, sous le terme Kill Switch, il est question d’un moyen donné à Washington de clouer au sol la flotte de F-35 d’un pays, directement à partir des serveurs informatiques, positionnés aux États-Unis, qui centralisent l’ensemble des données et des flux logistiques qui entourent le programme Joint Strike Fighter. En d’autres termes, il suppose qu’il existerait un moyen, pour Washington, de neutraliser très rapidement la flotte de chasse d’un de ses alliés.

Ces déclarations n’ont pas fait de vagues qu’en Allemagne, alors que son nouveau futur chancelier, Friedrich Merz, s’est considérablement rapproché, ces dernières semaines, de Paris et de Londres, précisément face aux incertitudes engendrées par les décisions de la Maison-Blanche, ces dernières semaines.

Ainsi, le sujet a, à nouveau, ressurgi en Suisse, obligeant les autorités à publier un démenti sur l’existence de ce Kill Switch, et pour assurer que les forces aériennes helvétiques conserveront bien l’autonomie de décision et de mise en œuvre de leurs futurs F-35, lorsqu’ils entreront en service.

F-35 néerlandais au sol
Pas de Kill Switch sur le F-35, selon le Pentagone, mais... 6

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11 Commentaires

  1. Mr Wolf,
    All this are only speculations, driven by Airbus and Dassault principally for obvious reasons. UK officially confirm that the kill switch does not exist.
    Let’s remember that anybody can have a bug in the software to preclude any aircraft operation, this includes also the French fighters and others, who is going to check!!
    Further more any country who produce Fighter can stop delivering spare parts and this includes France and others!
    USA will probably have another President in 4 years times.
    Uk,Germany,Spain and Italy do have also the Eurofighter.
    Regards
    John

    • As explained in the article, that there is, or not, a real kill switch, or a similar procedure, in the F-35, is not relevant. Plus, if there was one, there is 0 chance that the pentagon would confirm it, or that the Uk or Switzerland would know about it. The problem, which is here, is the distrust generated by Trump, to its allies. The Kill Switch is just a mediatic lure.
      Fact that he is here only for 4 years, is also not relevant. It just show the European the risk to rely on a distant ally, far above what should be admitted.
      Dassault never talked about Kill Switch on the F-35, BTW, neither Airbus. They just say that relying on American weapons is a big mistake, for European armies.

      • Agree about Airbus and Dassault not talking about kill switch, but certainly they are inferring that the f35 can have problems. However my point was that unless you have full sovereignty you always have a doubt.
        I have to much respect for France to think that their Fighter sold oversea don’t have a safe guard in case they are used against their geopolitical interests.
        Regards
        John

        • Also agree. That’s why in the article, I write that the kill switch is not, in fact, an issue. What could be, is the diverging trajectories followed by the USA, and some of its allies. Of course, nothing could absolutely guarantee that the today issues with the USA, will not appear later with Paris, Stockholm or Berlin/London/Rome and Madrid. What can leveled this risk, is that these countries share the same continent, and so, the same regional geopolitic.

  2. oui vous avez raison, avant de changer tant d’années d’habitudes, cela va être compliqué ! après certains comme la grèce (qui a déjà des rafales) ou le portugal vont peut être se poser les vraies questions ? maintenant pour la grèce il faudrait que l’on arrête de déconner, et que l’on refuse la vente de météors aux turcs. autrement on ne sera plus crédible non plus !

    • Bonsoir,

      le missile Meteor est produit par MBDA, entreprise détenue par Airbus (37,5%), BAE System (UK, 37,5%) et Leonardo (Italie, 25%), MBDA étant associée sur le missile Meteor à d’autres entreprises telles Saab (Suède) et Inmize (Espagne) pour n’en citer que quelques-unes.
      Le missile Meteor (et non météore, à la française) est donc un missile européen destiné aux armées de l’air de tous ces pays (une réussite européenne d’ailleurs à signaler) et non purement français.
      C’est différent pour le missile MICA qui est certes un produit MBDA également, mais par MBDA France et assemblé dans l’hexagone.
      Pour en revenir au Metro, pas sûr que la France ait un droit de véto sur sa vente donc et, si tel est le cas, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Italie l’ont aussi. Un éventuel véto de la France sur ce missile à l’occasion de la vente d’Eurofighter (à la Turquie par exemple) serait vite suivi de vétos des autres Etats parties pour toute vente de Meteor destinée à équiper des Rafale à l’exportation. Pas sûr que l’on soit gagnant…
      Et je suis sûr en revanche que la Grèce connaît parfaitement la situation. Les gesticulations politiques de certains de ces dirigeants sont à destination de l’opinion publique grecque, et peut-être destinée à en tirer profit pour des ventes à venir de Rafale, de navires ou autres produits français, mais cela ne va pas au-delà.
      Bien cordialement

      • oui c’est sur, mais erdogan n’est pas non plus un gentil, gentil ! actuellement « il fait le gentil » parce que il a besoin de technologies européennes pour sa défense, mais il ne reconnait aucunes des frontières définies par le droit international. mettez vous à la place des grecques qui depuis qu’ils ont ce missile sur les rafales, sont tranquilles. ils n’ont pas non plus envies de se retrouver avec en face le pendant de ce qu’ils ont payé. on peut toujours dire ce que l’on veut mais quand on signe des accords, on les tient, ou alors on passe pour des guignols, comme l’autre au usa. et oui la france à un droit de veto sur l’exportation de ce missile envers des pays non surs.

  3. En effet, la dépendance aux Etats-Unis pour le F35 pose question, Dassault se prépare à monter à une cadence de production de 5 Rafale par mois. Mais qu’est-ce qui pourrait justifier un basculement des commandes de F35 vers des Rafale ou des Eurofigther ? Les différents pays ayant déjà passés commandes sont plus ou moins liés contractuellement à LM selon l’avancement des contrats. D’autres ont déjà été livré de la majorité de leurs avions comme le Danerark. La plupart des pays européens ne semblemt pas prêts à changer d’avis.

    • Bonjour Arthur, d’autant que certains sont partie prenante dans la production. Si un conflit sino-américain survient dans le Pacifique, les américains seront sans doute en inferiorité numérique et ne joueront pas à domicile. Tous les F35 sur la planète pourraient être appelés à renforcer l’USAF dans le Pacifique. La production de F35 en Europe pourrait prendre un intérêt très stratégique pour les américains et la dépendance s’inverser C’est une peu de la fiction mais quel juste retour de situation ! Arroseur arrosé ! Souhaitons tout de même que le Canada se tourne vers le Rafale pour remplacer ses F18. On peut rêver, mais ce serait vraiment jouissif !!!

      • Les commentaires dans les journaux allemands et Italiens ne vont pas dans le sens d’un abandon des F35. Les Italiens poussent modérément pour en acheter plus, mais sans grande conviction. En Pologne, en Finlande, au Portugal et au Canada les commentaires sont furieux contre le F35. On verra si la tendance se poursuivra jusqu’à une rupture.
        Les freins pour de nouvelles commandes semblent forts. Surtout si la chaîne de fabrication de Rafales atteint 5 avions par mois. L’argument le plus souvent sorti est la cadence de fabrication française. Tout repose maintenant sur la production.
        L’Allemagne fait de grands pas vers nous. Et l’arrivée des grands industriels allemands dans la défense est le signe qu’ils jouent pleinement le jeu. Le passage de 50 chars à 500 chars par ans en dépend.

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