F-35 NASCAR : Lockheed Martin dévoile sa stratégie pour séduire Donald Trump
Entre l’échec au programme NGAD de l’US Air Force, les remises en cause des commandes canadiennes et portugaises, et les difficultés rencontrées pour atteindre les standards TR3 et Block IV, le F-35, comme son concepteur, l’avionneur Lockheed Martin, n’étaient guère dans une dynamique positive, ces derniers mois.
Jim Taiclet, le CEO de l’avionneur, vient de présenter la stratégie de son groupe, pour reprendre la main sur le très concurrentiel marché des avions de combat américain. Sans surprise, celle-ci s’articule autour du F-35, l’avion de combat le plus produit et exporté en occident depuis le F-16, qui dispose donc d’un formidable marché intérieur comme international.
Pour cela, l’avionneur fait une promesse, celle d’offrir 80% des capacités du F-47, pour la moitié de son prix, en faisant évoluer son avion furtif vers un F-35 NASCAR, un chasseur de génération intermédiaire entre la 5ᵉ et la 6ᵉ génération des avions de combat.
Quelles sont les évolutions technologiques que Lockheed Martin veut apporter à son F-35, pour conserver son ascendant sur le marché des avions de combat occidental ? Pourquoi l’avionneur, à la tête d’un marché de plus de 2500 avions de combat restant à livrer, était-il contraint d’annoncer une telle évolution ? Et à qui ces annonces s’adressent-elles en priorité ?
Sommaire
Lockheed Martin parie sur le F-35 pour franchir l’écueil de la 6ᵉ génération, après avoir été exclu des trois nouveaux avions de combat américain
L’annonce du choix de Boeing, par le président Trump, pour developper le futur avion de combat de 6ᵉ génération F-47 de l’US Air Force, a, incontestablement, fait mal à l’avionneur phare de la base industrielle défense américaine, Lockheed Martin.

En effet, après trente années de suprématie presque absolue sur les avions américains de 5ᵉ génération, au point d’en avoir même créé, puis modifié la définition, à mesure que le F-117, puis le F-22, et enfin le F-35, entraient en service, l’avionneur a été, coup sur coup, battu par Northrop Grumman, pour le développement du B-21 Raider, exclu de la compétition autour du F/A-XX de l’US Navy, et enfin, battu, cette fois par Boeing, pour le programme NGAD de l’US Air Force.
En d’autres termes, Lockheed Martin a été exclu des trois programmes phares qui composeront la 6ᵉ génération des avions de combat américains, pour les quarante années qui s’étaleront de 2030 à 2070.
Pour plusieurs spécialistes, cette disgrâce est liée aux excès contractuels constatés aujourd’hui, autour du programme F-35, ainsi qu’aux nombreux problèmes que rencontre cet appareil, depuis son entrée en service, ayant entrainé, à plusieurs reprises, l’interruption des livraisons par le Pentagone, sans que les plus grandes difficultés ne soient effectivement résorbées.
En dépit de ce coup particulièrement dur, pour la plus importante entreprise de defense de la planète, des conséquences de tels arbitrages, et du choix de Boeing, pourtant très exposé, ces dernières années, à de nombreuses difficultés industrielles et économiques, Jim Taiclet, son CEO, a indiqué dans une récente conférence de presse, qu’il ne les contesterait pas juridiquement.
Au contraire, plutôt que de provoquer l’ire de l’exécutif américain, et risquer de voir ses acquis menacés, celui-ci a présenté une nouvelle stratégie, conçue précisément pour traverser cette période qui s’annonce difficile. Et cette stratégie s’appuie sur la plus grande force de l’entreprise, le succès commercial du F-35, aux États-Unis comme dans le Monde et la mainmise dont l’avionneur dispose, contractuellement, pour son évolution.
Un F-35 NASCAR pour atteindre 80 % des performances du F-47, à la moitié du prix
Le slogan pour cette opération, plus commerciale que technologique, a d’ores-et-déjà été trouvé, et annoncé par le CEO de Lockheed Martin. Ce slogan a la forme d’une promesse, celle d’atteindre « 80% des performances du F-47, pour la moitié de son prix« . Et porte même un nom, tout au moins le temps de la conférence de presse, le F-35 NASCAR.

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Bonjour, je suis surpris d’apprendre que Lockheed-Martins emploie 70,000 ingénieurs et scientifiques, je n’aurais jamais imaginé que c’était autant.
Vous avez une source pour ce chiffre ?
C’est dans la déclaration du CEO : »We have 70,000 engineers and scientists in the company working on really interesting stuff all the time. And some of the fifth-gen plus solution set is already being funded by the US government and the F-35 program itself. There are components, some of which are classified, so I can’t really specify them »
je vous disais , l’autre jour, que les ricains c’est de bons vendeurs. ils vendraient un peigne à un chauve. bon après ils y en a qui sont près à tout entendre, genre notre avion sera la moitié moins cher que l’autre, sans savoir le prix du concurent, ni le leur d’ailleurs ! très très forts…