lundi, décembre 1, 2025
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Le missile anti-porte-avions chinois DF-21 pourrait bien faire sa première victime

Alors que les chantiers navals indiens peinent à terminer le porte-avion Vikrant, premier porte-avions de fabrication local, la nécessité d’un troisième porte-avions fait débatau sein de la classe politique indienne, et même de l’Etat-major des armées. Il faut dire que le Vikrant aura couté plus de 10 Md$ à construire, et que le nouveau porte-avions est estimé à 15 Md$, soit plus que le prix des super-porte-avions américain, comme le G.Ford.

Alors que la Marine Indienne réclame ce bâtiment pour être mesure de faire face à la montée en puissance de la Marine Chinoise, les opposants au projet mettent en doute l’efficacité d’un tel bâtiment, et pointent surtout sa vulnérabilité face aux missiles chinois à longue portée comme le DF-21 et DF-26.

Or, pour l’heure, aucun élément ne permet de vérifier l’effectivité de ces missiles, pas plus que ceux du futur missile hypersonique Tzirkon russe. Pourtant, l’argument est employé pour renoncer potentiellement à un élément majeur, indispensable aux Marines de haute mer.

Les limites de ce raisonnement ne sont pas sans rappeler celles qui entourent les oppositions, en France, à la construction d’un second porte-avions, alors que la note serait largement inferieure pour les armées françaises (4 Md€).

La crise au Venezuela révélatrice de la nouvelle carte géopolitique mondiale

La crise politique et économique qui fait rage au Venezuela offre une nouvelle vision des alignements de chaque pays dans la nouvelle carte géopolitique mondiale. D’un coté, les régimes « durs », comme la Russie, Cuba, l’Iran soutiennent le président Maduro. La Chine appelle à respecter les institutions et à ne pas faire usage de violence.

Même son de cloche de la part des européens, qui ne reconnaissent pas, cependant, la légitimité du président Maduro, élus dans des conditions très douteuses. Enfin, il y a les Etats-Unis, et ses alliés américains, qui ont reconnu le président par intérim Juan Guaido, proclamé président par le parlement vénézuélien.

Deux pays attirent l’attention dans ce nouveau découpage : La Turquie de R.T Erdogan, qui a pris une position alignée sur celle de Moscou et Téhéran, et le Mexique, qui ne s’est pas aligné sur la position de Washington, sans pour autant s’aligner contre.

Le Drone Okhotnik se dévoile davantage

Les premières informations disponibles au sujet du futur drone de combat de facture russe Okhotnik avaient de quoi laisser perplexe. En effet, l’appareil présentait des dimensions très importantes, et surtout une masse max au décollage de 20 tonnes, soit celle d’un chasseur comme le Rafale sans son équipage et ses équipements de survie. 

Les photos fuitées il y a deux jours sur Tweeter des tests de roulage de l’appareil semblent confirmer ces données : l’Okhotnik est immense. Pourtant, l’intérêt d’un drone de combat est avant tout, dans la perception actuelle, de pouvoir s’approcher de ses cibles sans être détecté, grâce à sa forme ne présentant pas les défauts des appareils de 5eme génération face aux radars basse fréquence. Et pour cela, le drone se doit d’être petit, la taille devenant le paramètre premier de la détection dans ce cas. 

Il semble donc que la Russie aient, comme c’est le cas avec le Su-57, choisi de ne pas sacrifier à la furtivité d’autres aspects jugés indispensables : Vitesse, rayon d’action, capacité d’emport.  Des choix qui furent raillés par certains au sujet du Su-57, mais qui prennent beaucoup de sens lorsqu’intégrés dans la conception globale des conduites d’opération des forces russes. 

Peut-on modifier l’appréciation de l’encours financier des clients de l’industrie Défense française ?

Selon le très bien informé Michel Cabirol dans Le Tribune, le Président Macron pourrait signer un nouveau contrat de Défense avec le Président égyptien Sissi a l’occasion de sa visite officielle au Caire du 27 au 29 janvier 2019. Il s’agirait d’une commande de 12 Rafale supplémentaires,venant compléter les 24 exemplaires acquis en 2015 par l’Egypte, premier client export de l’appareil français. 

Cette signature ne manquera pas de soulever des interrogations quand à la soutenabilité de l’encours de l’Egypte vis-à-vis de la France, celui-ci atteignant déjà 6 Md€ aujourd’hui. Au delà du blocage américain concernant des technologies embarquées sur le missile SCALP, c’est cette question de l’encours qui a été la principale responsable des délais pour trouver un accord avec le Caire.

Cette question est également au cœur des difficultés rencontrées par Naval Group dans la négociation avec ce même pays pour la construction de 2 corvettes Gowind2500 supplémentaires, ou dans la négociation avec la Grèce au sujet des frégates FTI Belh@rra.

Pourtant, il se pourrait bien que le paradigme employé pour évaluer la soutenabilité de cet encours, et du risque financier y attenant, soit, en quelque sorte, erroné. En effet, les recettes sociales et fiscales qu’engendrent de tels contrats atténuent très largement le risque d’un défaut de paiement du client pour les finances publiques. Ainsi, un contrat pour 12 Rafale et équipements, que nous estimerons ici à 2 Md€, génère 500 m€ d’injection dans l’industrie de Défense française pendant 4 ans.

Selon les études réalisées dans les bassins d’emplois Défense, 1 million d’euro investi dans l’industrie de Défense entraine la création (ou le maintien en activité) de 10 emplois industriels directs, auxquels s’additionnent 9 emplois indirects, de sous-traitance. Ces 19 emplois génèrent à leur tour 8 emplois induits, liés à la consommation des collaborateurs. Ces 27 emplois produisent en moyenne chaque année 28.000 € de recettes sociales et fiscales. En outre, un chômeur coute à l’Etat, en moyenne, 26.000 € par an, de prestations sociales et de mesures d’accompagnement. Nos 27 emplois génèrent donc un solde budgétaire de 1.458.000 € par an, soit une fois et demi le montant investi initialement.

Cette approche, issue de la doctrine Défense à Valorisation Positive, change dès lors radicalement la perception du risque export. S’il ne faut évidemment pas vendre des équipements de Défense à tort et à travers, il s’agit avant tout d’en évaluer le risque non pas au spectre du seul engagement financier, mais du solde budgétaire engendré.

Elle pointe également le rôle de la sous-traitance dans le modèle économique Défense national. Ainsi, dans le cas du Rafale, la très grande majorité de la valeur ajoutée de l’appareil et de ses équipements est effectivement produite en France, et les chiffres donnés plus hauts sont donc cohérents. Ce n’est pas le cas des corvettes Gowind2500, dont une part importante de la valeur est importée, réduisant de beaucoup l’efficacité économique réelle de l’exportation.

Quoiqu’il en soit, la prise en compte du solde budgétaire dans les programmes exports serait de nature à ouvrir d’importantes opportunités, voir de modéliser des offres très attractives, et très concurrentielles, même face aux pays ayant des couts de main d’œuvre inferieurs, comme la Russie ou la Chine. Il s’agit donc d’un bras de levier non négligeable dans la compétition internationale qui s’engage, pour maintenir une industrie de Défense puissante et autonome en France.

L’entrainement des équipages de P-8 britanniques commence en Floride

C’est en 2011 qu’un Nimrod de patrouille maritime britannique appartenant au 51eme Squadron effectuait sa dernière mission pour la Royal Air Force. Depuis, la Grande-Bretagne ne dispose plus d’appareils de patrouille maritime, les autorités britanniques ayant jugés, à cette époque, que la menace que représentait la flotte sous-marine russe, avait disparu.

6 années plus tard, le Royaume-Unis revint sur cette décision, pour finalement commander, en 2018, 9 avions de patrouille maritime et de lutte anti-sous-marine P8 Poséidon auprès de l’américain Boeing, et les premiers équipages ont débutés en ce début d’année leur entrainement en Floride.

Il n’aura fallut que 7 ans à la Royal Air Force pour perdre un savoir faire qui avait pris des décennies à développer, et les voilà désormais obligé de s’entrainer aux Etats-Unis, alors que pendant des décennies, la RAF faisait, avec la Marine Nationale, autorité en matière de patrouille maritime. Et il faudra de très nombreuses années pour que les équipages britanniques retrouvent ce niveau d’excellence qui les caractérisait.

A garder en mémoire, lorsque parfois, pour des questions budgétaires, on envisage de perdre, même temporairement, des capacités tactiques… Le cout sera, au final, beaucoup plus élevé.

Les Etats-Unis dénoncent des tests du missile Novator au delà de 500km

Selon le porte-parole de l’ambassade américaine à Moscou, « les Etats-Unis, et leurs alliés, considèrent tous que le système 9M729 Novator ne respecte pas les clauses du traité INF ». En outre, ajoute-t-il, « la Russie a déjà testé ce système pour des portées supérieures à 500 km, et rien ne pourra changer ce fait ».

La conclusion de cette déclaration, en substance fort peu diplomatique, ferme donc toute option de négociations entre les deux pays concernant ce système, l’un exigeant sa destruction immédiate, l’autre refusant l’Ultimatum.

Il est donc plus que probable que l’invitation faite par Moscou aux représentants de l’UE, de l’OTAN, des BRICS et du COTS ne sera pas en mesure d’apporter un quelconque éclaircissement sur les performances de ce système, et que les Etats-Unis se retireront très prochainement du traité INF.

Airbus très inquiet d’un Brexit dur

Par la voix de son CEO, Tom Anders, Airbus a lancé un appel à la raison au sujet de l’éventualité d’un Brexit dur (sans accord), jugée par l‘allemand, comme potentiellement catastrophique pour l’industrie aéronautique britannique, et l’activité d’Airbus dans le pays. 

Dans une vidéo explicite, le président d’Airbus estiment qu’un Brexit dur serait une disgrâce pour le pays, et dénoncent ceux qui estiment que l’activité britannique d’Airbus serait trop importante pour cesser, précisant qu’ils avaient tort.

La Vice-Présidente d’Airbus en Grande-Bretagne, Katheryne Bennett, estime pour ça part vise particulièrement le camp des conservateurs britanniques, et justifie le haussement de ton du groupe pour que, justement, l’information soit claire et lisible de tous.

Depuis le referendum sur le Brexit, Airbus avait a de nombreuses reprises alerté sur les difficultés immenses que représenterait une sortie dure ou sans accord de l’Union Européenne, et a plusieurs fois estimé que cela remettait en cause la pérennité de l’activité du Groupe au Royaume-Unis. Airbus emploi 14.000 personnes en Grande-Bretagne dans plus de 25 sites, et développe un écosystème représentant 100.000 emplois dans le pays.

Les caractéristiques des futures frégates américaines se précisent

Alors que les 5 finalistes de la compétition pour la conception de la future frégate de l’US Navy planchent pour rendre leurs designs respectifs, les autorités navales américaines ont précisé leurs attentes en matière de capacités opérationnelles des bâtiments. Ainsi, les frégates devront être en mesure de recevoir un minimum de 32 silos verticaux Mk41, et devront être équipées du radar EASR de Raytheon. Elles seront conçus pour l’engagement coopératif, et devront être en mesure d’agir comme unité de contrôle des USV et de relais de connexion. 

Alors que l’US Navy estimait il y a encore peu qu’il serait difficile de faire descendre le prix unitaire des bâtiments sous le milliard de $, elle espère désormais atteindre un prix unitaire par coque de 800 m$. 

On note dans ces spécifications, un point particulier porté sur la production électrique, le bâtiment devant être capable de mettre en œuvre une arme laser d’une puissance de 150 kilowatts.

Un rapport indépendant identifie une vingtaine de site missiles non déclarés en Corée du Nord

Le think tank américain Center for Strategic and International Studies , ou CISC, a publié un rapportrévélant la présence d’une vingtaine de site de missiles stratégiques non déclarés en Corée du Nord. Parmi ces sites, la base de Sino-ri est particulièrement détaillée, le think tank l’identifiant comme un site de commandement et de contrôle, et est jugé comme central pour la politique de défense nord coréenne.

Pour l’heure les autorités américaines ou sud-coréennes n’ont par réagit à la publication de ce rapport. Mais si les informations étaient avérées, cela remettrait très largement en cause le processus de normalisation des rapports avec la Corée du Nord.

Fincantieri va construire le nouveau bâtiment de secours sous-marins de la Marine italienne

Le constructeur naval italien Fincantieri va lancer prochainement la construction du nouveau bâtiment d’assistance et de secours aux submersiblesde la Marine Italienne, qui remplacera l’Antéo, dédié à cette mission depuis 1980.

Le nouveau bâtiment sera doté d’une panoplie très étendue de capteurs et de drones sous-marins, et pourra mettre en œuvre des DSRV pour évacuer les sous-marins en perdition. Il dispose également de caissons de décompression, et peut accommoder jusqu’à 200 personnes à son bord.

La construction du bâtiment est estimée à 420 m€