lundi, décembre 1, 2025
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Etats-Unis et Russie dans l’impasse concernant le traité INF

Alors que les Etats-Unis exigent la destruction unilatérale et immédiate de l’ensemble des missiles de croisière russe 9M729, considérés comme ne respectant pas les restrictions du traité sur les armes stratégiques de portée intermédiaires, les autorités russes, par la voix du ministre des affaires étrangères adjoint Sergi Ryabkov, considèrent que l’ultimatum posé par Washington est inacceptable.

La Russie soutient en effet que le 9M729 respecte les clauses du traité, notamment en matière de portée maximum, et invite des représentants de l’OTAN, de l’Union Européenne, des BRICS et de l’Organisation du traité de sécurité Collective, a assister à une démonstration de l’équipement qui, selon lui, prouvera ses performances exactes.

Il est toutefois très peu probable que cette proposition soit accueilli favorablement par les autorités américaines. D’une part, en invitant ces organisations, la Russie en fait un sujet international, alors que le traité INF ne concerne que les Etats-Unis et la Russie. Ensuite, et surtout, parce que la sortie de ce traité est très certainement un objectif majeur pour Washington. En effet, Si Russie et Etats-Unis sont tenus, par ce traité, à ne pas développer d’armes stratégiques à portée intermédiaire, ce n’est pas le cas de la Chine, ni même d’autres pays, comme l’Inde, le Pakistan, L’Iran ou la Corée du Nord.

Et ils ne s’en privent pas. La Chine a ainsi développé toute une gamme de missiles balistiques à portée intermédiaire, capables d’atteindre le Japon, la Corée du Sud, ou l’Ile de Guam. L’APL a, a ce titre, publié une vidéomontrant le lancement d’un missile DF-26, atteignant une portée de 4000 km, mettant l’ile de Guam a porté.

De fait, les Etats-Unis souhaitent être en mesure de développer des systèmes comparables, pouvant être déployés face à la Chine, pour répondre, le cas échéant, à une attaque. Mais le traité INF ne porte pas sur le déploiement d’équipements de ce type, mais sur leur possession, et cela créé un déséquilibre que les forces américaines ne peuvent plus admettre face à une Chine de plus en plus puissante militairement, et sûre d’elle.

Les autorités russes sont bien évidemment consciente de cela, et cette invitation faite à la majorité des organisation internationale de Défense, exception faite de l’OSCE et des Nations Unis, a précisément pour objectif de forcer les Etats-Unis à révéler leurs objectifs réels.

Il ne s’agit donc, désormais, plus d’une négociation, mais d’un show diplomatique auxquelles se livreront les représentations américaines et russes, et le traité INF, négocié pour mettre fin à la crise des euromissiles au milieux des années 80, vit très probablement ses derniers instants.

Quoiqu’il en soit, les tensions autour de ce traité sont révélatrices de la défiance croissante entre les grandes nations militaires, et de la logique d’affrontement qui est en marche.

Un prototype Su-57/T-50 dédié au programme UCAV Okhotnik

Une photo publiée la semaine dernière a rapidement attiré l’attention des spécialistes, celle d’un des prototypes T-50, arborant une nouvelle livrée, et dont la dérive arbore fièrement une représentation de l’appareil et du drone de combat Okhoshtnik en cours de développement.

Une étude plus attentive de l’appareil fait apparaître 3 nouvelles antennes, laissant penser que ce prototype sera intégré au programme de développement du drone de combat russe.

Le drone de combat Okhoshtnik devrait entamer prochainement ses essais pour une entrée en service annoncée en 2025.

L’image du Su-57 évolue positivement en Chine

Dans une interview rapportée par le site d’état chinois globaltimes, l’ingénieur en chef du bureau d’étude de l’avionneur Shenyang, Wang Yongqing, en charge notamment des programmes J-11, J15, J16 et FC31, aurait appelé à modérer l’appréciation négative du Su-57 qui a cours en Chine.

Selon lui, l’appareil russe dispose de capacités très importantes, même si la furtivité est mise au second plan dans son design. Plus particulièrement, il pointe les capacités de vitesses et de rayon d’action de l’appareil, ainsi que sa super-manoeuvrabilité, ainsi que ses senseurs, jugeant l’ensemble très performant et ouvrant des possibilités intéressantes.

Avec la sortie du J-20, la presse chinoise avait longtemps considéré le programme russe comme inferieur aux performances de l’appareil chinois. En outre, l’entrée en service plus rapide du J-20 avait été interprétée comme une preuve du décrochage technologique russe vis-à-vis de la Chine.

Dans les faits, le J-20, s’il est effectivement en service, est également en version provisoire, ne disposant par exemple pas de son moteur définitif. La Russie, en revanche, entend disposer d’un appareil entièrement opérationnel avant son entrée en service. C’est, à mots couverts, un des points avancés par Wang Yongqing. 

Rappelons qu’en dépit de la production de ses propres appareils de la famille Flanker, les J-11-15-16, la Chine a acquise 24 exemplaires du Su-35 russes. 

Le porte-avions chinois Lioaning modernisé a nouveau en mer

Au printemps 2018, le porte-avions de la Marine chinoise Lioaning était entré en chantier de réparation et de modernisation, visant à améliorer les performances générales du bâtiment, et d’intégrer les retours d’expérience de ces dernières années. En outre, l’objectif était que le Liaoning soit le plus proche possible du second porte-avions chinois, qui devrait entrer en service cette année, et qui avait bénéficié de ces améliorations avant son ainé.

Il apparaît de plus en plus que le Liaoning, comme son sister-ship, sont avant tout des bâtiments destinés à développer et parfaire l’expertise de la Marine Chinoise en matière de combat et de manœuvres aéronavales.

Une expérience et un savoir-faire qui seront mis à profit sur les prochains porte-avions chinois, plus lourds et équipés, cette fois de catapultes. La construction de la première unité de cette nouvelle classe a déjà débuté, et la mise sur cale devrait intervenir au troisième trimestre de cette année. A noter que certaines observations laissent penser que la construction d’un quatrième porte-avions aurait également débuté.

Lire l’article en français sur le site EastPendulum (2 min)

http://www.eastpendulum.com/le-porte-avions-liaoning-reprend-la-mer-apres-renovation

Le robot de combat Uran-9 bientôt en service en Russie

Dans un communiqué de l’agence TASS, les autorités militaires russes ont confirmé l’entrée en service prochaine du drone de combat Uran-9, fabriqué par les usines Kalachnikov. Cette entrée en service est une surprise, car selon des rapports fuités sur les réseaux sociaux russes, l’Uran-9 a montré des performances déplorables lors des tests en conditions réels en Syrie. Le drone perdait en effet, très rapidement la connexion avec la station de contrôle, parfois pendant de longues minutes, et a montré qu’il ne pouvait être déployé à plus de 100 m en environnement urbain.

Toutefois, selon les déclarations du CEO de kalachnikov, Vladimir Dmitiriev, ces tests ont permis de détecter des problèmes qui ont, par la suite, été corrigés, et le drone terrestre est désormais en production de série.

L’Uran-9 est équipé d’un canon de 30mm, d’une mitrailleuse de 7,62mm, de 4 missiles antichar Ataka, et de 12 lance-grenades.

L’Arabie Saoudite développerait des armes à impulsion électromagnétique avec l’aide de l’industrie Ukrainienne

Selon le site ukrainien uprom.info, les autorités ukrainiennes auraient porté assistance à l’industrie de défense saoudienne dans le but de développer des armes à impulsion électromagnétique (non nucléaire). Le développement d’une bombe de type EMP aéroportée constituerait une arme préstratégique qui renforcerait très significativement la position militaire du Royaume au Moyen-Orient. Il faut toutefois relativiser ces déclarations et leur portée, les armes à impulsion électromagnétique non nucléaire ayant une puissance très limitée, et donc une portée et une efficacité restreintes.

L’industrie de Défense Ukrainienne est très active depuis quelques années, proposant à de nombreux pays, notamment au Moyen-Orient, des transferts de technologies dans des domaines clés comme les missiles, les missiles balistiques, l’aéronautique ou les blindés. Le pays cherche autant à faire entrer des devises qu’à négocier des soutiens économiques et politiques face à la Russie.

Un quadcoptere sous-marin développé en Russie pour les milieux extrêmes


L’Université des sciences et technologies de Siberie a développé un prototype de drone sous-marin, reprenant la structure des quadcoptères, largement utilisées par les drones aériens. Cette architecture offre une réactivité très importante au drone sous-marin, lui permettant d’être déployé dans des environnements très hostiles, comme les rivières glacées sibériennes.

Au delà de cette configuration originale, le drone emporte plusieurs capteurs, dont un nouveau système de géolocalisation.Selon l’article de C4ISERNET, il y aurait aujourd’hui pas moins de 17 programmes de drones sous-marins en développement en Russie.

Les exportations françaises de Défense en demi-teinte en 2018

Dans un article publié par la Tribune, Michel Cabirol dresse le bilan des exportations françaises en matière de Défense en 2018. Si les annonces de contrats ont été nombreuses, certains de ces contrats ne sont pas décomptés en 2018 car n’ayant pas été en vigueur sur l’année, par un versement d’acompte par exemple.

On remarque l’excellente performance de Airbus Hélicopter, qui enregistre 1,5 Md€ de commandes validées, la moitié du solde français de nouveaux contrats. Une excellente nouvelle pour l’entreprise qui, il y a encore peu, était dans une dynamique défavorable. 

Lire l’article sur La Tribune (3 min) 

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/exportations-d-armes-la-france-pourraient-avoir-atteint-la-barre-des-10-milliards-d-euros-en-2018-804614.html

L’Inde pourrait commander prochainement 3000 missiles antichars MILAN 2T

Selon le site Defense-world, l’armée indienne s’apprêterait à commander une nouvelle série de missiles antichars de « 2eme génération » MILAN 2T pour atteindre l’objectif de 70.000 missiles antichars de tout type en dotation.

Cette commande serait passée auprès de l’entreprise indienne Bharat Dynamics Limited, disposant d’une licence de production du missile français en partenariat avec MBDA. L’armée indienne a déjà commandé ce missile en 2008, pour plus de 4000 exemplaires. Elle est également en recherche d’un missile de troisième génération, un marché pour lequel le MMP est sur les rangs.

Les forces armées chinoises s’entrainent pour optimiser l’emploi de leurs nouveaux équipements

Pendant des décennies, les forces occidentales ont pu contrer la force du nombre de l’Armée Populaire de Libération chinoise, grâce à des équipements largement plus performants, à des personnels mieux formés et des doctrines plus abouties. 

Ces dernières années, Pékin a consenti à d’importants efforts pour combler ces lacunes technologiques, et de nouveaux équipements technologiquement très similaires aux équipements occidentaux sont désormais en service dans l’APL. 

Parallèlement, les autorités militaires chinoises ont entrepris une vaste réforme pour remplacer la pléthorique armée de conscription par une armée très largement professionnalisée. Et tout naturellement, le niveau d’entrainement des militaires chinois n’a cessé de s’améliorer, pour atteindre, voir dépasser dans certains cas, les niveaux d’entrainement des forces occidentales.

Il ne reste donc plus aux occidentaux que leur expérience du combat, et leur avance doctrinale, pour espérer pouvoir contrer une force militaire chinoise, qui, même réduite, conserve toujours la puissance du nombre.

Or, depuis l’année dernière, plusieurs publications ont montré que les Etat-Major des armées chinoises ont lancé de nombreuses initiatives visant à combler cette lacune, dans une démarche étonnamment médiatisée. Ainsi, le site officiel de l’armée de terre chinoise a publié un articledécrivant dans les grandes lignes, un exercices s’étant tenu en 2018, opposant des éléments disposant des équipements les plus modernes de l’APL, comme le char de combat Type 99A, à des unités « classiques », et comment ces dernières sont parvenues à prendre le dessus, en raison de tactiques inadaptées des unités modernes. 

Et l’article de conclure que l’APL est engagée dans une vaste réflexion visant à étudier, tester et valider des tactiques permettant de tirer parti des performances de ces nouveaux équipements. Un article similaire publié il y a 2 semaines montrait, quand à lui, comment les commandant d’unités de combat aérien étaient encourager à développer de nouvelles tactiques dans une démarche similaire.

Loin des discours bravaches traditionnels de la propagande, ces articles montrent une démarche d’amélioration et d’innovation performante, basée sur des commandants d’unités jeunes et audacieux, ainsi que sur une dynamique d’expérimentation encadrée.

De toute évidence, l’APL fournie d’importants efforts pour atteindre un très haut niveau de performances, et il ne lui manque, aujourd’hui, que l’expérience du combat pour parfaire ses capacités. Il est d’ailleurs probable que, contrairement à une idée largement répandue, Taiwan ne soit pas la première « victime » de cette montée en puissance. En effet, un conflit de moyenne intensité, à l’image de l’engagement russe en Syrie ou dans le Donbass, présenterait beaucoup d’intérêts pour achever l’aguerrissement des forces chinoises, alors qu’une action militaire contre Taiwan aurait d’importantes chances de voir l’intervention des Etats-Unis. Dès lors, il ne serait pas étonnant, dans les mois ou années à venir, de voir la Chine entamer une action militaire maitrisée, soit en Afrique, soit en Asie.