lundi, décembre 1, 2025
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L’opposition Vénézuélienne veut renégocier les contrats d’armement avec la Russie

Avec les jours qui passent, le Venezuela devient davantage le théâtre d’une opposition entre les blocs géopolitiques renaissants. Et les deux camps qui s’affrontent dans le pays ne cessent d’afficher leurs allégeances respectives.

Ainsi, selon le représentant du parlement vénézuélien à l’Organisation des Etats Américains, Gustavo Tarre Briceno cité par l’agence TASS, le nouveau gouvernement du pays devra très rapidement renégocier tous les contrats d’armement avec la Russie. Selon lui, les contrats passés entre les deux pays sont particulièrement opaques, et les équipements fournis ne respectent pas les contrats signés. Il fait ainsi référence aux Su-30 qui n’intègreraient pas les meilleures technologies, et sur la très faible disponibilité des hélicoptères d’origine russe en service dans les forces armées.

Les autorités russes, de leurs cotés, ce sont contenter de rappeler que la dette vénézuélienne vis-à-vis de la Russie était presque égale au montant des équipements vendus, signifiant que pour l’heure, rien de ce qui a été livré n’aurait été payé.

SI la Russie est exposée à hauteur de 3 Md$ concernant la dette vénézuélienne, c’est très peu en rapport des 20 Md$ d’expositions chinoises. Or, ni la Chine, ni la Russie, ne semblent disposés à augmenter significativement l’aide économique au pays, même pour sauver le régime du président Maduro. Alors que les Etats-Unis viennent d’annoncer un train de sanctions très important contre le pays, gelant la majorité de ses avoirs à l’étranger, la position du président Maduro semble de plus en plus inextricable.

Les frégates Adelaïde, le plan anti-Belh@rra de Lockheed en Grèce

Cela fait de nombreuses années que la Marine Hellénique cherche à acquérir des bâtiments français, d’abord des FREMM en version FREDA, puis des FTI, peut-être épaulées de corvettes Gowind2500. Et cela fait des années que, face aux difficultés financières du pays, la France ne parvient pas à proposer un montage financier et industriel satisfaisant à Athènes.

C’est au point que, pour beaucoup d’industriels français, la Grèce n’est plus considérée comme un partenaire à potentiel, et on ne s’étonnera donc pas des informations selon lesquelles Naval Group ne participait pas à la dernière réunion de travail entre les autorités françaises et grecques au sujet d’une proposition concernant la vente de 2 FTI, pour 1,3 Md€.

Mais pendant que la France tergiverse avec un marché qu’elle considéré comme acquis, les américains, eux, montent en puissance, et sont même à deux doigts d’éliminer toutes chances françaises. En effet, la Grèce s’est vue proposée deux frégates australiennes d’occasion de la classe Adelaïde pour renforcer sa puissance navale rapidement, face à la Turquie.

Or, ces bâtiments sont proposés à un prix attractifs, 180 m€, mais sans munitions. Et c’est là que Lockheed intervient, avec une proposition basée sur les LCS. Car si la Grèce choisissait d’acquérir les 2 Adelaïde, elle devrait acquérir, parallèlement, les munitions des bâtiments, pour un montant estimé à 350 m€. Et Lockheed de proposer un bâtiment susceptible de mettre en œuvre ces armements, la LCS,  en particulier l’efficace mais onéreux SM2.

De fait, si Athènes trouvait un accord concernant les frégates australiennes, s’en serait fini des espoirs de Paris de vendre ses frégates à la Marine Hellénique. En outre, plusieurs autres pays sont sur les rangs pour proposer des solutions à la Grèce, en premier lieu desquels l’Allemagne et l’Italie …

La Suisse lance la compétition pour remplacer ses F5 et F18

Après le coup d’arrêt porté par la votation citoyenne à l’acquisition de 22 Saab J39 Gripen, la Suisse relance une compétition en vu de remplacer à la fois ses F5 et ses F18, soit entre 40 et 50 appareils à acquérir. Les 5 constructeurs occidentaux sont en lice : Boeing avec le Super Hornet, Dassault avec le Rafale, Eurofighter avec le Typhoon, Lockheed avec le F35A, et Saab et le Gripen E/F.

A noter l’originalité de cette compétition, dont le nombre d’appareils n’est pas figé, permettant aux constructeurs de faire valoir des performances supérieures justifiant un nombre inferieur d’appareils pour la même mission.

Les investissements à l’étranger, opportunités politiques mais menace économiques pour la Chine

Selon un article publié par le site nationalinterest, l’économie chinoise serait de plus en plus exposée à une possible crise économique, du fait de ses investissements très importants à l’étranger, notamment en Afrique.

En effet, depuis 2005, les investissements privés et publics chinois en Afrique sub-saharienne atteignent les 300 Md$, positionnant le pays comme le principal, parfois le seul, partenaire financier international de nombreux pays. Si ces investissements ont indéniablement renforcé la position chinoise sur le continent africain, de nombreuses pertes ont également été enregistrées, comme dans le cas du financement de la construction de la ligne de chemin de fer reliant Djibouti à l’Ethiopie, qui couta 1 Md$ de pertes à la société Sinosure, spécialisée dans l’assurance crédit.

En outre, si pendant des années, ces investissements apparaissaient aux yeux des africains comme une manne, rompant avec l’attitude traductionnelle des pays occidentaux, les exemples du port Sri-Lankais de Hambantota, principal port du pays et cédé à la Chine alors que le pays se retrouvait exsangue de dettes chinoises, ont développé un sentiment de méfiance croissant vis-à-vis de ces investissements.

Surtout, alors que la guerre commerciale avec les Etats-Unis ne semble pas diminuer, l’économie chinoise risque fort de devoir, à court terme, réorienter ses investissements extérieurs vers sa propre économie, de sorte à soutenir sa propre croissance, indispensable à la stabilité du régime.

Il semble donc que, si la politique d’investissements massifs chinois en Afrique et dans le monde a généré d’indubitables opportunités, notamment sur le plan géopolitique, son utilisation excessive pourrait se transformer en une menace, tant pour la présence chinoise dans ces pays, que pour l’économie même du pays.

La Chine maintient son effort dans le spatial en 2019

2018 aura été une année en tout point exceptionnelle pour le secteur spatial chinois. Avec 38 lancements réussis, et 50 satellites positionnés, le pays souffle en effet la première place aux Etats-Unis (34 lancements) .

Parmi les 50 satellites positionnés cette année, au moins une dizaine étaient à vocation militaire, bien que la nation de « satellite militaire » n’existe pas dans la communication spatiale chinoise.

2019 sera également une année faste, avec 30 lancements prévus, dont 7 destinés à compléter la galaxie de satellites de géolocalisation Beidou. En outre, les lancements de la fusée lourde Long March 5 devraient reprendre à partir de juillet 2019, après l’échec du lanceur Y-3 en septembre 2017.

Enfin, la Chine expérimentera cette année sa plate-forme de lancement navale, destinée à positionner les lanceurs sur la bande équatoriale, permettant notamment des lancements en orbite basse entre l’équateur et les 19eme parallèles. La Chine disposera, alors, d’une panoplie complète de lanceurs, pour toutes les altitudes et positions.

Un système portable de reconnaissance rapide bientôt en service dans les forces russes

Les unités russes vont prochainement recevoir un système de reconnaissance léger et fort astucieux. Sur le modèle des pistolets lance-fusée, les fantassins pourront lancer à l’aide d’un pistolet de 300 gramme, une fusée propulsant à une altitude de 300 mètres une caméra haute définition rattachée à un parachute, pour freiner sa descente. Le signal vidéo est retransmis vers un écran de contrôle, permettant d’observer la situation tactique alentour. 

Ce système est une alternative simple et peu couteuse aux mini-drones de reconnaissance, présentant en outre l’intérêt d’être insensible aux armes anti-drones. On imagine très bien l’intérêt d’un tel dispositif dans des combats urbains, ou dans des terrains très accidentés. 

Le missile DF26 peut atteindre des cibles mouvantes, mais n’est pas l’arme anti-porte-avions ultime

A de nombreuses reprises, les autorités occidentales avaient remis en question la réalité de la capacité des missiles balistiques DF-21 et DF-26 chinois à toucher une cible mouvante, alors que la Chine soutenait que ces missiles étaient conçus pour éliminer les porte-avions occidentaux à longue distance.

Il semble de les derniers essais du missile DF-26 apportent quelques éclaircissement sur le fonctionnement du guidage de celui-ci, et sur sa capacité à toucher un bâtiment comme un porte-avions. En effet, durant cet essai, les forces russes auraient contrôlés la trajectoire du missile en vol, de sorte à le réorienter vers sa cible. Selon les éléments avancés, l’ogive du DF-26, disposant de 4 surfaces de contrôle imposantes, peut ainsi être contrôlé pendant sa phase terminale, pour atteindre précisément sa cible.

En d’autres termes, le DF-26 ne dispose pas d’un autodirecteur, mais est contrôlé par des moyens aériens, navals ou spatiaux, pour réajuster sa trajectoire vers sa cible. Et cela a beaucoup de sens !

En effet, une ogive balistique pénétrant à très grande vitesse les couches basses de l’atmosphère, génère un plasma bloquant en grande partie les ondes radars, rendant un contrôle par autodirecteur très difficile. Pour bénéficier d’un contrôle terminal par autodirecteur, le missile doit donc commencer par ralentir, le rendant dès lors vulnérable aux systèmes de défense anti-aériens actuellement en service.

Pour palier ce problème, le DF-26 n’emporte pas d’autodirecteur, mais est contrôlé à partir d’une source déportée, qui envoi vers le missile des coordonnées d’impact mises à jour en fonction des évolutions de la cible. Le contrôle s’effectuant par l’arrière du missile, le plasma ne bloque pas les transmissions. En outre, le missile ne peut pas être « leurré » par les systèmes de guerre électronique embarqués des bâtiments de guerre.

Cela suppose tout de même de disposer de moyens capables pour suivre précisément la position de la cible et ses évolutions. Cela peut être le rôle de drones furtifs à long rayon d’action, de sous-marins, ou de satellites. Mais ces systèmes peuvent être détectés, voir détruits, par l’escorte du porte-avions lui-même.

Le DF-26 est donc effectivement capable d’atteindre une cible mouvante comme un porte-avions à grande distance, le système étant donné pour avoir une portée de 4000 km. Mais, dans le cas d’un conflit, l’utilisation de ce système d’arme sera très difficile, car l’adversaire prendra grand soin à empêcher la localisation précise de son capital ship.

En soit, il ne représente pas de menaces très différentes des menaces existantes aujourd’hui, comme les flottes de sous-marins, ou les bombardier à long rayon d’action. Et il n’est pas, comme cela a été parfois avancé, la Némésis ultime signant la disparition prochaine du porte-avions non plus.

La Russie a exporté 15 Md$ d’équipements de Défense en 2018

La Russie a exporté, sur les 3 dernières années, en moyenne 15 Md$ par an d’équipement de Défense, dont la moitié est constituée par des matériels aéronautiques, selon le chef du service de coopération technique et militaire, Dmitri Shugaev, cité par l’agence TASS.

Il est intéressant de noter que ce montant représente 50% de la production annuelle d’équipements de l’industrie de Défense russe, un chiffre remarquablement élevé, expliquant en grande partie comment le pays parvient à investir chaque année autant en matière d’équipements militaires neufs. En France, à titre d’exemple, les exportations ne représentent que 35% du volume annuel, et 25% aux Etats-Unis. 

Il faut également noter que la main d’œuvre dans l’industrie de Défense russe coute 65% moins cher que celle en France. Prix agressifs et technologies de pointe, voilà la recette gagnante du 2ndexportateurs mondial d’armements, une industrie employant 1,2 millions de personne en Russie.

Les J-16 de l’APL sont équipés d’une peinture antiradiation

Dans une interview publiée par le site d’état chinois globaltime, le commandant Jiang Jiaji , commandant une des brigades aériennes de l’Armée Populaire de Libération, déclare que désormais les J-16 chinois étaient recouvert d’une peinture absorbante augmentant sensiblement la furtivité de l’appareil. En outre, il semble que désormais, le J-16 ait été qualifié pour emporter l’ensemble des munitions en service dans les forces aériennes chinoises.

Les revêtements antiradiations absorbent une partie des ondes radars, rendant effectivement l’appareil plus difficile à détecter. Mais le J16, largement inspiré du Su-27 russe, n’a pas du tout été conçu pour être furtif, ni même pour être discret, comme le Rafale ou le Typhoon. De fait, l’utilisation d’un revêtement de ce type, par ailleurs cher et complexe en matière de maintenance, est étonnante sur ce type d’appareil, car le bénéfice est relativement faible au prorata des contraintes.

La Chine propose le J-10 au Laos et au Bangladesh


Les autorités chinoises auraient proposé son chasseur leger J-10C pour équiper les forces aériennes du Laos et du Bangladesh. Il s’agit d’une première tentative appuyée pour exporter l’appareil dont la production était, jusqu’à présent, uniquement destinée à l’APL. Le Laos est entouré d’un Vietnam employant des Su-30 et Su-27, et de la Thaïlande, qui emploi des JAS39 Gripen. Le J-10C a montré d’excellente performance face à ces derniers lors d’un exerce sino-thailandais en 2017.

Le Bangladesh a des relations conflictuelles avec l’Inde, son voisin, qui utilise des Su-30, mirage 2000, Jaguar et bientôt Rafale. Or, un des deux escadrons de Rafale sera justement positionné proche de la frontière commune avec le Bangladesh. 

Le J10-C est une version évoluée du J-10, bénéficiant d’une avionique moderne et d’un radar AESA. Jusqu’à présent, la Chine différenciait les appareils destinés à l’export, des appareils destinés au marché domestique. Le fait de voir le J-10C proposé à l’export indique que le pays est désormais prêt pour promouvoir avec force son industrie de Défense sur la scène internationale, et à constituer un réseau d’alliances et de dépendance à l’image de la Russie, et des Etats-Unis.