C’est officiel, le gouvernement australien a attribué au britannique BAe le contrat pour la construction de 9 frégates lourdes pour la marine royale australienne d’ici la fin des années 2020. Cette nouvelle classe de frégate, identifiée comme la classe Hunter, sera basée sur la nouvelle frégate lourde ASM type 26 qui équipera la Royal Navy, au détriment de la F-100 de Navantia, et de la FREMM italienne.
Outre la proximité culturelle et industrielle de très longue date entre la Royal Navy et la Royal Australian Navy, d’autres facteurs expliquent ce choix, somme toute logique.
Si la FREMM Italienne et la F-100 sont de bonnes frégates polyvalentes, elles pèchent dans leur dimension spécialisée, notamment en ASM. C’est assez logique dans la mesure ou ni la Marine Italienne, ni la Marine Espagnole, ne sont spécialement réputées ou expérimentées dans ce domaine, qui reste un domaine d’excellence des marines britanniques et françaises.
Outre ses capacités de détection ASM étendues, la Type 26 dispose également d’un nombre très importants de lanceurs missiles : 24 VLS Mk13 pour missiles longs, comme le Tomahawk, et 48 VLS courts pour le système d’auto-défense Sea Ceptor. Ce dernier, reposant sur le missile CAMM, est le dispositif d’autodéfense à courte portée européen le plus moderne, capable d’intercepter des missiles et avions à 25.000 m ayant un vitesse pouvant atteindre mach 3.
Du coté de la FREMM ou de la F-100, le nombre de VLS proposé était limité à 32. En d’autres termes, la T-26 dispose d’une capacité à résister à des attaques saturantes bien supérieure aux navires italiens et espagnols, tout en conservant 24 silos pour des missiles de croisières et/ou anti-navires. Dans le contexte de la montée en puissance de la Marine Chinoise, qui dispose aujourd’hui de prêt de 200 unités de surface combattantes, 75 sous-marins d’attaque et 1500 avions de combat et bombardiers modernes, la configuration de la frégate britannique semble, en effet, bien plus adapté.
Bien évidemment, les FREMM, de part leurs conception modulaire, pouvaient évoluer pour ajouter des VLS. Mais la Type-26 est, elle, nativement conçue pour se format, ce qui influence la décision.
D’autre part, la Marine Britannique, comme la Marine Française, patrouille régulièrement dans le Pacifique et l’Océan indien. Possible que cela ai également été un paramètre pris en compte par les Australiens, dans l’attribution de leurs contrats de frégates et sous-marins.