Ces derniers jours, la presse turque et pakistanaise est revenue sur le programme de modernisation des sous-marins pakistanais de type Agosta-90B en cours de refonte en Turquie. La société turque STM, en charge de la refonte du premier bâtiment, aurait ainsi affirmé qu’un premier Agosta-90B modernisé serait lancé d’ici la fin du mois « malgré les sanctions et restrictions » imposées par la France.
La déclaration ne précise cependant pas si ses sanctions et restrictions sont imposées par les autorités françaises ou par Naval Group, le constructeur des Agosta, ni si elles s’exercent sur le client final (le Pakistan) ou sur les industriels turcs en charge de la modernisation. Quoi qu’il en soit, il n’y a cependant rien de bien surprenant à constater le divorce effectué entre Naval Group et la France d’une part et la marine pakistanaise d’autre part. L’attentat de 2002 à Karachi contre les employés de DCN (aujourd’hui Naval Group) avait jeté un froid irrémédiable entre les autorités des deux pays. La vente ultérieure en Inde de sous-marins Scorpène, plus modernes que les Agosta, avait finalement marqué la transition stratégique régionale de Naval Group, qui ne souhaite plus vraiment faire affaire avec Islamabad au-delà des obligations en cours.
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