Mis en service au début des années 2010, le système russe de défense anti-aérienne moyenne portée Pantsir-S1 s’est très vite présenté comme un redoutable adversaire pour n’importe quelle force aérienne. Particulièrement complet, mobile et économique à l’achat, le Pantsir-S1 pouvait être acheté en grande quantité et représenter une petite bulle de protection contre tout vecteur aérien : avion, drone, missiles, hélicoptères. C’est en tous cas ainsi que son concepteur, le bureau d’étude KBP, a longtemps présenté le Pantsir-S1, héritier d’une longue tradition de systèmes de défense aérienne mobiles.
Ces derniers mois, cependant, les réalités opérationnelles sont venues rattraper le discours commercial. Largement engagé en Syrie et sur le théâtre d’opération libyen, le Pantsir-S1 a rencontré récemment un redoutable adversaire : le drone tactique turc Bayraktar TB2. En l’espace de quelques mois seulement, les forces aériennes turques revendiquent en effet la destruction de 23 systèmes Pantsir : huit en Syrie, et quinze en Libye. Si ces chiffres sont naturellement contestés par les autorités russes, de nombreuses vidéos témoignent de la destruction ou de la mise hors d’état d’au moins une douzaine de Pantsir-S1 d’au moins deux types différents. Cela implique qu’au moins une partie d’entre eux sont bien des modèles livrés aux Emirats Arabes Unis et utilisés en soutien des forces du Maréchal Haftar en Libye, comme nous l’avons vu dans un précédent dossier.

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