Il ne se passe désormais plus une semaine sans que les autorités turques ne fassent une nouvelle déclaration portant potentiellement de très importantes conséquences internationales. Après la crise avec Paris au sujet de la Libye cet été, ce fut au tour de la crise durant le mois de septembre en Mer Egée face à Athènes, Nicosie et une nouvelle fois Paris, suivie il y a à peine une semaine par le conflit opposant l’Azerbaïdjan à l’Arménie au sujet du Haut Karabakh, au sujet duquel les déclarations turques, très belliqueuses et en faveur de la poursuite des affrontements jusqu’à l’évacuation très improbable de la région par les forces arméniennes, divergent en tout des positions exprimées par le groupe de Minsk, regroupant les Etats-Unis, la Russie et la France.
En effet, ce lundi 5 octobre, les autorités turques auraient annoncé, selon la presse locale, la prochaine activation de ses batteries de défense anti-aérienne S-400, pour une phase de test contre des drones cibles qui aura lieux dans sur le terrain d’entraînement proche de la ville de Sinop du 5 au 16 octobre. Rappelons qu’Ankara avait acquis en 2017 4 batteries S-400 auprés de Moscou pour un montant global de 2 Md$, batteries qui ont été livrées entre juillet et novembre 2019. Cette livraison entraina la colère de Washington qui, en mesure de rétorsion, décida d’exclure la Turquie du programme F-35, en dépit des 100 appareils commandés par Ankara et de l’implication turque en tant que partenaire majeur du programme, l’industrie turque réalisant 6 à 8% des pièces de chaque appareil.
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