Les autorités Sud-Coréennes ont eu une bien mauvaise surprise concernant leur flotte de F35, dont 24 des 40 appareils commandés ont déjà été livré dans la péninsule asiatique. En effet, Lockheed-Martin et les autorités américaines réclament 266 millions de $ à Séoul, afin de financer le passage de sa flotte dans la version Block 4, la première version considérée effectivement opérationnelle du Lightning II. Ce surcout représente un tarif supérieur à celui de 3 appareils neufs, soit presque 20% de la flotte restant à livrer, simplement pour mettre les aéronefs dans un standard utilisable. De quoi, naturellement, créer quelques tensions, notamment au sein de la classe politique sud-coréenne. Ce surcout est en partie lié au dérapage du developpement du standard Block IV, qui a vu son enveloppe budgétaire croitre de 1,9 Md$ en seulement un an, comme l’a indiqué le U.S. Government Accountability Office, ou GAO, dans une note publiée le 18 mars.
Il s’agit naturellement de bien mauvaises nouvelles pour le programme F35, qui multiplie les actions de communication ces dernières semaines pour tenter d’endiguer la prise de distance annoncée par l’US Air Force, et de modérer les effets dévastateurs d’une telle annonce sur les chances de convaincre des clients exports, alors que l’appareil participe à de nombreuses compétitions internationales, notamment en Suisse, en Finlande et au Canada, et qu’il reste âprement demandé par les Emirats Arabes Unis. Mais malgré les efforts de Lockheed-Martin, cette dernière découverte du GAO pourrait bien finir de convaincre les autorités américaines que les promesses de maitrise budgétaire et de fiabilité promise « pour demain » depuis plusieurs années par le constructeur américain, ne suffisent plus dans un contexte de tensions internationales s’intensifiant davantage chaque jour.
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