Vous connaissez bien évidement les poupées gigognes, parfois appelées poupées russes ou Matriochka, ces petites poupées qui s’ouvrent et contraignent des poupées plus petites, et plus petites, et plus petites. Ce même principe est en train de s’imposer dans de nombreux programmes miltaires en cours de developpement, appliqué cette fois drones. N’ayant pas encore de dénomination universelle, nous prenons le partie de les désigner par le terme Drones-Gigognes. De quoi s’agit-il précisément ? Plutôt que d’emporter des armes tactiques, comme des bombes ou des missiles, comme dans le cas des Remote Carrier européens ou du Longshot américain, un Drone Gigogne emportera plusieurs drones plus petits, eux-mêmes pouvant emporter d’autres drones encore plus petits, comme des munitions vagabondes, mais également des systèmes de détection ou des munitions.
C’est précisément ce que les ingénieurs de l’US Air Force et de la société Kratos ont expérimenté lors de 6 essais s’étant tenus ces dernières semaines sur le polygone de Yuma, en Arizona. Un drone de combat XQ-58A Valkyrie, utilisé dans le cadre du programme Skyborg, a en effet largué en vol un drone léger Altius 600, ce dernier étant controlé par l’intermédiaire du Valkyrie qui faisait office de noeud de communication. En juillet 2020, c’était un drone MALE MQ-1C Gray Eagle qui avait largué un même drone Altius 600 lors d’essais menés par General Atomics, afin de démontrer la capacité des drones MALE à agir comme Drone-mère (selon la terminologie de General Atomics) pour contrôler des drones tactiques légers aérolargués. Des essais similaires ont été menés en Russie, en Israel et en Chine semble-t-il, et d’autres pays, comme l’Inde et la Turquie, s’y préparent activement.
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