Avec 284 appareils commandés à l'exportation depuis 2015 pour 7 pays, l'avion de combat Rafale, longtemps décrié y compris au plus haut niveau de l'Etat, est désormais considéré comme un immense succès de Dassault Aviation, en venant flirter avec les succès à l'export du Mirage 2000 et ses 286 appareils exportés vers 8 pays. Si les commandes passées ces deux dernières années par l'Egypte (30 appareils), la Grèce (24 appareils dont 12 d'occasion compensés), la Croatie (12 appareils d'occasion compensés), l'Indonésie (42 appareils) et surtout les Emirats Arabes Unis avec 80 appareils pour un contrat record de 13,5 Md€, ont assuré la pérennité et l'activité de la chaine de production de Merignac jusqu'au delà de 2030, d'autant que les forces aériennes françaises attendent pour leur part 81 nouveaux Rafale sur la même période.
Pour autant, la Team Rafale, qui rassemble autour de Dassault Aviation 500 entreprises dont le motoriste Safran, l'électronicien Thales ou encore le missilier MBDA, n'en a pas fini avec les contrats d'exportation, et l'année 2023 pourrait voir certains de ces prospects en cours être convertis en nouveau client et futur opérateur de l'avion français. En effet, de l'Inde à la Serbie, de l'Egypte à la Colombie, de l'Irak et à l'Arabie saoudite, de nombreuses discussions et compétitions plus ou moins proches d'aboutir, portent sur l'acquisition de l'avion français, avec des chances bien réelles que l'arbitrage final et la signature d'un contrat intervienne au cours de l'année 2023. Dans cet article, nous ferons un point sur ces différents prospects, et de leur chance d'aboutir en faveur du Rafale au cours de l'année à venir.
1 : Inde : 26 Rafale M et 36/57/114 Rafale B/C
Alors que le dernier des 36 Rafale F3R commandés pour les forces aériennes indiennes en 2016 a été livré il y a quelques jours, l'avion de Dassault est engagé dans deux compétitions majeures dans le pays, avec des chances bien réelles de succès à court terme. En premier lieu, la version embarqué de l'appareil, le Rafale M, est donné désormais largement favori de la compétition qui l'oppose au Boeing F/A-18 E/F Super Hornet pour équiper le nouveau porte-avions indien, l'INS Vikrant, alors que les forces navales indiennes ont annoncé très officiellement que le Rafale s'était montré "plus adapté aux besoins" au terme d'une intense campagne d'essais à Goa. Initialement visant une commande de 57 appareils, le besoin indien a été ramené à 26 chasseurs destinés à assurer la transition jusqu'a l'entrée en service du Twin-Engined Deck Based Fighter, ou TEDBF, le nouveau chasseur embarqué en cours de conception par la DRDO, et qui doit entrer en service au début de la prochaine décennie, si tout se passe bien.
Au-delà des besoins de l'Indian Navy, le Rafale est également engagé dans la compétition MMCA 2 pour la fabrication locale de 114 chasseurs moyens, compétition qui fut lancée après l'échec des négociations industrielles autour du programme MMRCA, qui avait déjà vu le Rafale s'imposer. Alors que l'IAF met déjà en oeuvre 36 avions Rafale adaptés à ses propres besoins, et qu'elle dispose d'une infrastructure de maintenance permettant de soutenir plus d'une centaine d'appareils de ce type, le chasseur de Dassault est régulièrement considéré comme le favori de cette compétition qui l'oppose au Typhoon, au Gripen et à une version du F-16 désignée F-21. A ce jour, le périmètre exact de cette compétition reste flou, puisqu'il serait question de ramener la commande à 57 appareils, un nombre sous le seuil de 100 appareils considéré par Dassault comme permettant une facture locale. Pour autant, même si la compétition venait à échapper au Rafale, qu'elle soit annulée ou attribuée à un autre appareil, une nouvelle commande de Rafale B/C pour l'IAF demeurerait d'actualité, alors que des discussions d'état à état entre Paris et New Delhi ont été engagées à ce sujet depuis 2020.
2 : Serbie : 12 Rafale B/C
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