En avril 2024, l’US Air Force attribua à la start-up Anduril, et à l’avionneur General Atomics, les deux premiers contrats dans le cadre du programme Collaborative Combat Aircraft, ou CCA. Grillant la priorité aux géants américains du secteur aéronautique, Lockheed Martin, Boeing et Northrop Grumman, les deux entreprises doivent, à présent, produire un prototype qui sera évalué par l’US Air Force en 2026. Le ou les drones de combat retenus, passeront alors en production, pour une entrée en service en 2028.
Toutefois, cette procédure ne concerne que la première tranche des 1000 drones de combat que l’US Air Force entend recevoir d’ici à la fin de la décennie. Une seconde tranche, à nouveau ouverte aux grands avionneurs américains, interviendra bientôt. Bien décidé à se tailler la part du lion de ce contrat, General Atomics Aeronautical Systems, ou GA-ASI, met tout en œuvre pour séduire l’US Air Force, et répondre à ses attentes, y compris en termes de calendrier.
Sommaire
Un drone de combat faisant la synthèse du XQ-67a et du programme Gambit pour l’US Air Force
Pour séduire l’US Air Force, GA-ASI peut s’appuyer sur ses compétences et expériences passées en matière de drones. L’avionneur est, rappelons-le, à l’origine de la déferlante drones qui s’est abattue en occident à partir du milieu des années 90, avec les drones MALE MQ-1 Predator, puis le MQ-9 Reaper, en service d’abord au sein des armées américaines, puis des armées alliées.
L’entreprise, comme ses drones, se sont forgés une réputation de fiabilité au fil des années, y compris sur les théâtres difficiles, même si, rapidement, l’offre concurrente est apparue, souvent sensiblement plus économique que les drones américains.
Outre les drones MALE, GA-ASI a participé à de nombreux programmes de recherche et développement, comme avec le MQ-20 Avenger, largement employé par l’US Air Force, pour ses différents programmes visant à developper les systèmes embarqués, mais aussi les intelligences artificielles appelées à piloter ces drones.
Plus récemment, l’avionneur a conçu le XQ-67a pour le compte de l’Air Force Research Laboratories, dans le cadre du programme Off-Board Sensing Station (OBSS), préparant l’émergence du programme Collaborativ Combat Aircraft, ou CCA, dont il est question maintenant. Le drone a effectué son premier vol en février 2024.
En parallèle, GA-ASI développa le concept de famille de drones Gambit, permettant, sur la base d’un module central unifié, d’assembler différents types de drones, du MALE au supersonique de combat, simplement en remplaçant certains composants standardisés (ailes, moteur, systèmes embarqués). Le XQ-67a a été conçu sur les paradigmes de Gambit, en faisant le premier drone de cette famille, parfois désigné comme Gambit 1.
C’est précisément sur la base de ces deux programmes, que General Atomics entend développer le drone de combat qui sera proposé à l’US Air Force, dans le cadre du programme CCA. Reprenant à la fois les acquis du XQ-67a, et les concepts de la famille Gambit, l’avionneur a annoncé que son prototype, commandé par l’US Air Force, il n’y a de ça que deux mois, effectuera son premier vol à la mi-2025.
General Atomics anticipe et dimensionne déjà ses capacités de production industrielles pour répondre aux besoins de l’US Air Force
Être le premier à prendre l’air, dans une compétition potentielle à deux participants, est un grand avantage concurrentiel. Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer comment le Bell V-280 Valor s’est très largement imposé face au Sikorsky SB-1 Defiant, dans la compétition FLRAA de l’US Army, après avoir pris l’air, et entamé les essais avec un an d’avance sur son compétiteur.
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