Depuis son arrivée en Ukraine, à l’été 2022, le système d’artillerie mobile CAESAR du français KNDS, s’est imposé comme un des systèmes les plus efficaces de ce théâtre d’opération.
Surclassant nettement les systèmes hérités de l’époque soviétique, en termes de mobilité, précision et portée, il est devenu, en quelques mois, le cauchemar des artilleurs russes, selon leurs propres mots.
Depuis, de nombreux autres systèmes automoteurs occidentaux, du Pzh2000 allemand au M109 américains, ont été livrés à l’Ukraine. Toutefois, de récentes statistiques, émanant de documents internes aux armées ukrainiennes, montrent que le CAESAR surclasse, en de nombreux aspects, ces autres systèmes, au point de mettre en évidence certaines faiblesses conceptuelles qui, aujourd’hui, tendent à faire évoluer les expressions de besoin des armées dans ce domaine.
Sommaire
Automatisation et blindage, au cœur des expressions de besoin concernant les systèmes d’artillerie mobile, jusqu’ici
En effet, avant la guerre en Ukraine, certains critères apparaissaient presque systématiquement dans les besoins exprimés par les forces armées, concernant l’acquisition de nouveaux systèmes d’artillerie mobile.

L’automatisation de la chaine de tir, et notamment les systèmes de chargement automatique de l’obus et des charges, représentait l’essentiel des demandes, de sorte à garantir des cadences de tir élevées, avec un équipage réduit. En outre, les modèles proposant une tourelle blindée, pour protéger les équipages, étaient privilégiés dans les appels d’offres, et les critères de compétition.
Bien évidemment, ces deux critères nécessitent des systèmes lourds, avec des plateformes chenillés ou des porteurs 8×8, voire 10×10, souvent au détriment de la mobilité, en particulier pour exploiter les réseaux routiers denses dans cette région.
Dans ce contexte, le CAESAR français, un système d’à peine 17 tonnes en masse de combat, monté sur un camion 6×6 rapide et manœuvrant, doté d’un système de chargement semi-automatique et dépourvu de tourelle protégée, était perçu, la plupart du temps, comme une anomalie, ayant tout sacrifié à l’aérotransportabilité, et surtout destinée aux théâtres de moindre intensité.
Les enseignements en Ukraine sur l’efficacité des systèmes d’artillerie mobile occidentaux
Dans le domaine de l’artillerie, la guerre en Ukraine a profondément bouleversé de nombreuses certitudes, souvent héritées des doctrines de la guerre froide. Et le CAESAR français, premier système de conception occidental à avoir rejoint les armées ukrainiennes, à l’été 2022, et les performances de combat que ce système atypique a démontré depuis, y est pour beaucoup.
Les documents consultés par Meta-Defense à ce sujet, ne peuvent toutefois pas être reproduits, car contenant des données parfois potentiellement exploitables par l’adversaire. En outre, certaines informations, évoquées de manière précise dans les documents, sont présentées de manière plus vague dans l’article, pour les mêmes raisons.
Le tube de 52 calibres s’impose pour la survivabilité des systèmes d’artillerie mobile
En premier lieu, cette guerre a démontré l’importante plus-value des systèmes d’artillerie équipés d’un tube de 52 calibres, sur les systèmes équipés d’un tube de 39 Calibres. Bien que s’usant plus rapidement, ces tubes permettent d’atteindre des objectifs à 32 km avec des obus classiques, plus de 40 km, avec des obus planants, et plus de 50 km avec des obus à propulsion additionnée, contre respectivement 22, 25 et 33 km, pour les tubes de 39 calibres.
Pour rappel, les « calibres » représentent la longueur du tube exprimée en fonction du diamètre de son tube. Ainsi, un tube de 155 mm/ 52 calibres, à une longueur de 8,06 m, contre 6,05 pour un tube de 155 mm/ 39 calibres. Plus le tube est long, plus l’obus bénéficiera longtemps de la poussée, liée à la compression des gaz lors de la propulsion, et de l’onde de choc qui la précède, et donc, plus il aura une vitesse initiale élevée à la sortie du tube, pour une portée, de fait, accrue.

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L’allemagne a l image de ses voitures privilégiera toujours le costaud , sauf que le RDH155 dans la Rapoutitsa pas sur que ce soit tres pratique!!
On le dit toujours, la vitesse c’est la vie sur un champ de bataille
bonne analyse et merci de rendre à caesar ce qui appartient à jules, ou l’inverse je ne sais plus…