Quelles sont les solutions de financement pour augmenter l’effort de défense français en 2025 ?
Depuis quelques jours, l’intérêt des français, et de la classe politique nationale, autour des questions de défense et des solutions de financement pour augmenter l’effort de défense du pays, a été décuplé, en lien avec le durcissement de la menace russe, et surtout, avec les déclarations de Donald Trump et de son administration, au sujet de l’Ukraine et de l’Europe.
L’anxiété générale est telle, que le président de la République, Emmanuel Macron, s’est prêté à un exercice inattendu, le 20 février, en répondant directement, pendant plus d’une heure, aux questions posées par les français sur les réseaux sociaux, au sujet de l’Ukraine et de la défense.
À cette occasion, le chef de l’État a indiqué que dans les mois à venir, la France n’aurait d’autres choix que d’augmenter significativement ses investissements pour ses armées, dans un cadre européen, comme il est de coutume pour E. Macron, très attaché à cette vision européenne de défense collective.
Au-delà des chiffres évoqués, qui n’atteindront certainement pas 5% de PIB comme exigé par le président Trump, la France n’ayant pas les ressources humaines pour utiliser efficacement un tel budget, et de certaines pistes abordées dans les questions des internautes, comme la création d’un produit d’épargne dédié, quelles sont les modèles qui permettraient une augmentation de l’effort de défense français, leurs points forts comme leurs faiblesses, face aux contraintes liées à cet exercice technique et complexe ?
Sommaire
Les contraintes liées au financement de l’effort de defense français aujourd’hui
En effet, l’augmentation de l’effort de défense s’inscrit dans un exercice classique d’augmentation de la dépense publique, avec certaines contraintes liées aux spécificités défense. Ces contraintes, ne pouvant être ignorées, sont au nombre de six :

- Le cout pour l’état, c’est-à-dire les couts comparés pour les finances publiques de ce mode de financement, par rapport à l’émission classique de dettes souveraines.
- Le cout pour les français, qui représente les mesures qui devront être prises par l’état, et subies par les français, pour équilibrer ses hausses de dépense en matière de défense
- La durée de la mesure, déterminant si le modèle peut ou non être pérennisé, ou s’il est contraint dans sa durée, sachant que les armées et l’industrie de défense nécessitent des crédits stables pour évoluer efficacement.
- Le volume des financements mobilisables par la mesure, sachant que pour atteindre un effort de defense à 3,5 % PIB, la France devrait dépenser 40 Md€ de plus qu’aujourd’hui.
- La souplesse de ventilation des investissements, notamment si les crédits dégagés peuvent être investis, ou non, dans les 3 grandes catégories de dépense de défense (Industrie, RH et entrainement/déploiement)
- Et enfin, le respect des critères budgétaires européens, sachant que de ce respect, dépendent notamment les taux auxquels la France peut se financer sur les marchés financiers.
Chaque modèle doit donc être évalué au regard de ces six critères, pour en déterminer l’efficacité relative, et ainsi savoir s’il représente, ou pas, une solution, même partielle, qui pourrait permettre à la France d’augmenter son effort de défense de manière significative dans la situation présente.
Les différentes pistes de financement évoquées pour accroitre l’effort de défense français
Si de très nombreux modèles ont été plus ou moins directement évoqués, ces dernières années, par certains politiques, journalistes, blogueurs et militaires, ceux-ci peuvent se synthétiser en cinq grandes familles : la hausse unilatérale des dépenses de défense, l’assouplissement des critères de Maastricht, la création d’un fonds européen de défense, la création d’un produit d’épargne national spécialisé Défense et la création d’un modèle de leasing.
La hausse budgétaire unilatérale par la France
Points forts | Points faibles |
+ couts pour l’État + souplesse d’investissement + durée de la mesure | – cout pour les Français – volumes mobilisables – critères européens |
Le modèle le plus simple, et le plus évident, repose sur une augmentation unilatérale du budget des armées par la France, décidé par l’exécutif. C’est, en substance, ce qui a été fait par E. Macron depuis 2017, amenant le budget des armées de 35 à 53 Md€ de 2017 à 2025, et de 1,53% à 2,05% de son PIB.

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un bon résumé des possibilités offertes, mais avant de gratter les crédits, il faudrait peut lister les besoins de chaque armée, les urgences et celles qui peuvent s’étaler sur plusieurs années, en terme de matériel. à quoi servirait de mettre sur la table 40Mds des 2026 si l’on ne sait pas quoi en faire? il y a des besoins urgents qui ne nécessitent pas d’efforts RH (dans les trois armes) , frégates (bien armées) marine, rafales pour armées de l’air et chars EMBT pour l’armée de terre (je ne vois pas nos leclerc résister longtemps sans protection hardkill, ce serait envoyer nos gars au casse pipe) sur ces points l’on peut lancer rapidement des crédits, pour la suite cela va prendre du temps et se lissera aussi. il faudra aussi reconstruire des casernes, vu que l’on a tout vendu ou presque. vous me direz vu l’état dans lequel elles étaient, ce n’était pas une grande perte. il y a tout un environnement à reconstruire avec un encadrement pour former les recrues, il va falloir du monde. je pense qu’il faut repenser le modèle avec un autre point de vue ou la nation doit se resserrer les coudeset non jouer le chacun pour soi. sinon nous risquons d’avoir comme en 40 des larmes et du sang.