lundi, décembre 1, 2025
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Le missile hypersonique Tzirkon pourrait prendre place dans les lanceurs de missiles de croisière navals Kalibr

Dans son allocution annuelle à l’assemblée fédérale, le président Vladimir Poutine a donné des précisions sur les progrès concernant les systèmes d’armes qu’il avait lui même présenté lors d’une allocution en mars dernier lors de la campagne présidentielle russe. 

Parmi ces systèmes, le missile antinavire Tzirkon poursuit son développement , « conformément aux prévisions » selon le président russe, et devrait donc entrer en service d’ici 2021. Plus spécifiquement, le président russe a précisé que le nouveau missile hypersonique, capable d’atteindre mach 9 pour une portée de 1000 km, pourra être mis en œuvre par tous les bâtiments présent et à venir équipés de missiles Kalibr.

Cela laisse supposer que le Tzirkon est conçu pour utiliser les mêmes lanceurs verticaux que le missile de croisière naval russe qui avait fait ses début opérationnel en 2015 lorsque 3 corvettes en mer noire et caspiennes lancèrent leurs missiles sur des cibles en Syrie. De fait, le nouveau missile hypersonique antinavire russe pourra être « rapidement » mis en œuvre par de nombreux bâtiments de la flotte, allant des nouvelles frégates Admiral Gorshkov aux sous-marins 636.3 Improved Kilo, en passant par de nombreuses classes de corvettes.

Sans plus d’informations sur le système de guidage effectif du missile, il est difficile de préjuger de son efficacité réelle, et de sa capacité à maintenir une vitesse hypersonique en phase terminale d’attaque, tout comme il est impossible d’évaluer l’efficacité des systèmes de brouillage et de leurres en fonction sur les bâtiments de surface occidentaux actuels. En revanche, ce qui est certain, c’est qu’un missile filant à mach 9 sera quasiment impossible à intercepter par les systèmes anti-missiles actuels, et que les délais de réactions entre la détection de la menace et l’impact seront extrêmement réduits, faisant peser une menace avérée sur l’ensemble des bâtiments de surface de l’OTAN.

La Chine développe un canon à plasma magnétique d’une portée potentielle supérieure à 100 km

Selon une information diffusée par le site d’état GlobalTimes.cn, et reprise par le site ArmyRecognition, la Chine aurait entrepris la conception d’un nouveau type de canon, à mi chemin entre le canon à poudre traditionnel, et le Rail Gun :  le canon à plasma magnétique.

Pour cela, les autorités chinoises auraient lancé une vaste consultation visant à recueillir les propositions de projets pour l’expérimentation d’un nouveau type de système d’artillerie, utilisant un plasma encapsulé dans un champ magnétique, réduisant très sensiblement les contraintes mécaniques qui s’appliquent entre le tube du canon et l’obus lors de la mise à feu de la charge propulsive.

D’après les tests qui auraient déjà eu lieu, un tel dispositif serait en mesure de propulser l’obus à une vitesse en sortie de bouche atteignant mach 6, permettant d’atteindre pour un canon de 155mm standard, une portée de plus de 100 km.

Si cette technologie est moins « prometteuse » que la Rail Gun qui, rappelons le, peut atteindre théoriquement des vitesses dépassant Mach9 et une portée de 400 km, elle est également beaucoup plus accessible et largement moins contraignantes, notamment en matière de besoin de puissance électrique. Elle pourrait également, en tout cas théoriquement, s’adapter aux systèmes d’artillerie actuels, ce qui faciliterait grandement son entrée en service.

Reste que, pour l’heure, nous sommes dans le domaine des conjectures, et de la théorie. Mais l’expérience récente montre que le passage de la théorie à la pratique en Chine, comme en Russie, peut se faire avec une rapidité déconcertante….

Le submersible autonome ORCA XLUUV, la réponse américaine au Status-6 russe ?

Il ne se passe plus un jour sans qu’une actualité Défense ne traite de drone aujourd’hui. Alors que le ministre de la Défense britannique annonce l’entrée en service rapide d’un système d’essaim de dronesaériens, l’US Navy vient de passer commande à Boeing de 4 submersibles autonomes de très grande taille ORCAeXtra Large Underwater Unmanned Vehicle, un sous-marin autonome de 15 mètres de long, propulsé par un moteur diesel-électrique lui conférant une autonomie de 6500 nautiques sans contact avec son bâtiment mère.

La Marine américaine veut expérimenter l’ORCA dans un vaste panel de mission, allant de la guerre des mines, à la lutte anti-sous-marine et antinavire, ainsi que pour des missions de renseignement et de guerre électronique.

Contrairement au projet Status-6 russe, l’ORCA n’est pas équipé d’un réacteur nucléaire miniaturisé, ni n’est prévu pour emporter une charge nucléaire. Toutefois, on ne peut s’empêcher de remarquer les similitudes entre les deux projets

L’US Navy  s’intéresse également à un autre modèle de submersible autonome,   le  programme LDUUV, (Large Diameter..) mis en œuvre à partir d’un SNA Virginia, et opérant à proximité de celui-ci, effectuant des missions similaires au XLUUV.

Pas de négociations entamées avec la Chine au sujet d’un nouveau traité INF

Selon Andrea Thompson, la sous-secrétaire d’Etat américain au contrôle des armements, aucune négociationn’a été entamée avec la Chine concernant une possible intégration au traité INF. Selon elle, le seul interlocuteur aujourd’hui reste la Russie, sachant que celle-ci a 6 mois pour se conformer aux exigences des Etats-Unis avant le retrait définitif du traité. 

La possibilité d’une négociation avec la Chine avait été abordée par le président Trump lui-même lors de son allocation concernant la décision américaine de suspendre leur participation au traité. 

Il serait cependant très surprenant que la Chine, qui a investi beaucoup dans les armes balistiques à portée intermédiaire comme le DF21 et le DF26, ne souhaite jamais participer à de telles négociations. En effet, ces systèmes, ayant une portée entre 2500 et 4500 km, sont parfaitement intégrés à la stratégie défensive chinoise, notamment dans le cas d’une éventuelle confrontation avec les Etats-Unis et ses alliés.

Les missiles DF21D et DF26 sont présentés par les autorités chinoises comme capables de cibler un porte-avions à la mer. De récentes déclarations semblent accréditer cette hypothèse, même si les missiles ne disposent pas d’un système de guidage autonome. 

Il est également peu probable que la Russie ne se conforme aux exigences US, le président Poutine ayant donné ordre de développer dans les plus brefs délais, des systèmes d’arme à portée accrue, comme des versions terrestres des missiles Kalibr et Kinjal.

L’US Army cherche son fabricant pour le système 144 IM-SHORAD

Lorsque, début 2017, les premières troupes américaines et européennes se déployèrent dans les pays baltes et en Pologne pour faire face aux renforcement militaire russe, le manque de moyens en matière de couverture anti-aérienne des éléments déployés s’est imposé comme un risque important en cas de conflit. Le Pentagone a rapidement lancé le programme IM-SHORAD, pour Interim Manoeuver, Short Range Air Defense, une solution intérimaire en attendant la conception d’une solution pérenne.

L’IM SHORAD se compose d’un blindé Stryker produit par General Dynamics Land System, et d’un système d’arme intégrant un radar produit par l’italien Leonardo. Le système d’arme emporte de 2 missiles HellFire disposant de capacités anti-char ou anti-aériennes, de 4 missiles Stinger, et d’un canon de 30 mm Bushmaster.

Il doit être en mesure de traiter des cibles aériennes allant de l’hélicoptère à l’avion volant à basse altitude, en passant par les drones aériens, et, si nécessaires, les blindés adverses. L’US Army souhaite commander 144 systèmes, livrés sur 3 ans entre 2020 et 2022, pour équiper 4 bataillons de 36 unités chacun.

Le centre de recherche russe Era, un outil clé dans la politique technologique de la Défense russe

En 2013, le ministre de la Défense russe, Sergei Choigou, proposa l’idée de développer un centre technologique de recherche dédié aux forces armées, dans lequel les jeunes diplômés pourraient effectuer leur service militaire de un an. Ce centre, dénommé Technopole de recherche militaire Era, s’est établi prés de la ville balnéaire d’Anapa, sur la cote de la Mer Noire, à quelques encablures de la passe de Kerch séparant la mer noire de la mer d’Azov, et devrait atteindre son plein potentiel cette année.

Selon les autorités russes, ce centre va se consacrer à 6 domaines de recherche : la conception de petits engins spatiaux, comme les micro et nano satellites, l’application de nouveaux principes physiques pour la conception d’armements, les outils de geo-informations, la détection hydroacoustique et l’Intelligence artificielle.

L’objectif poursuivi dans ce projet est de concevoir un cadre attractif pour les jeunes ingénieurs et chercheurs russes, souvent candidats à l’émigration, tout en profitant de la dynamique que génère un tel cadre. 

Les capacités anti-sous-marines russes et chinoises montent en puissance face à l’US Navy

Si la puissance visible de l’US Navy repose sur ses 10 super porte-avions nucléaires, et la centaine de croiseurs et destroyers qui les accompagne, c’est surtout la cinquantaine de sous-marins nucléaire d’attaque de la classe Los Angeles et Virginia qui lui assure un contrôle presque exclusif des mers du globe.

Or, comme dans de nombreux domaines, le renouvellement de la composante sous-marine a été négligée ces 20 dernières années, perdant de son attrait avec la disparition supposée des conflits de nations, face aux opérations anti-terroristes de grande ampleur comme en Afghanistan et en Irak/Syrie. Si aujourd’hui l’US Navy perçoit en moyenne 2 sous-marins Virginia par an, elle retire du service 2,5 Los Angeles arrivant en limite d’âge.

En lieu et place des 66 sous-marins d’attaque réclamés par le commandement militaire pour être en mesure d’assurer l’ensemble des missions, elle ne disposera, en 2028, que de 42 SNA. 

Parallèlement, la Russie, et surtout la Chine, ont entrepris de moderniser et surtout renforcer leurs propres forces sous-marines, ainsi que leurs moyens de lutte anti-sous-marine. La Russie a ainsi entrepris de développer 3 nouvelles classes de sous-marins d’attaque, le Lada, un sous-marin conventionnel disposant d’un module AIP, le Yasen, sous-marin nucléaire lance missile de croisière, et le futur Husky, qui prendra la relève des SNA Akula. Parallèlement, elle continue de mettre en service des sous-marins conventionnel du projet 638.3 Improoved Kilo. En outre, elle renforce sa flotte de surface ASM, avec de nombreuses corvettes équipées pour cette mission en eau peu profonde, comme en mer baltique et mer noire.

La stratégie chinoise est sensiblement comparable à la stratégie russe, mais dispose de moyens plus importants. Si la Chine ne dispose aujourd’hui que de 8 sous-marins nucléaires d’attaque, elle possède également une cinquantaine de sous-marins conventionnel, dont 17 Type 039A Yuan, disposant d’un module AIP étendant sensiblement leur autonomie en plongée. Surtout, la Chine lance chaque année entre 2 et 3 nouveaux submersibles, et ce chiffre est appelé à augmenter, la modernisation des chantiers navals Wuchang venant à peine de se terminer.

En outre, l’APL a mis en service ces dernières années pas moins de 20 corvettes ASM Type 056A, et 28 frégates Type 054A, disposant chacune d’un sonar de coque et d’un sonar à profondeur variable, de torpilles ASM et d’un hélicoptère.

Si les SNA américains conservent l’avantage en pleine mer, ils se retrouvent en situation défavorable dès lors qu’il leur faut faire face à ces flottes dans des zones comme la Baltique, en Méditerranée, ou aux alentours de l’Ile de Taiwan. Elle peut évidemment compter sur ses alliés, comme le Japon et ses 18 sous-marins d’attaque, ou les pays européens, disposant de prés d’une soixantaine de sous-marins d’attaque de tout type. Mais dans le cas d’un conflit autour de l’ile taiwanaise, par exemple, rien ne garanti Washington de l’intervention de Tokyo, Séoul ou de Canberra. 

L’entrée en service de sous-marins de nouvelle génération, comme les Barracuda français et Australien, les type 214 turcs ou 212 NG en Italie, Allemagne et Norvège, va permettre à l’US Navy de temporiser un temps. Mais la Marine Chinoise semble déterminée à poursuivre son effort, pour être en mesure de s’imposer sur ce qu’elle estime être sa propre zone d’influence. Il serait donc surprenant que la production de nouveaux sous-marins chinois, comme de ses nouveaux bâtiments ASM, ne baisse dans un avenir proche.

Dès lors, les Etats-Unis seront obligés, à court terme, de redéfinir leur calendrier de production de submersibles, comme d’unités de surface, faute de quoi, ils perdront, pour un temps du moins, la suprématie navale qui fut la marque de leurs puissance depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Les T14 et T90M arrivent dans les forces russes

Si les forces russes ont massivement perçu de nouveaux chars de combat ces dernières années, il s’agissait avant tout de T72B3M et de T80BVM, ainsi que de quelques T-90A. En 2019 et 2020, de nouveaux blindés lourds rejoindront les unités russes.

Ainsi, cette année, 12 T14 Armata et 4 dépanneurs de char T16 seront livrés à l’armée russe. Il s’agira des premiers exemplaires de série du char de nouvelle génération qui avait défrayé la chronique lors de sa présentation officielle lors du défilé de la victoire en 2015. Les nouveaux blindés seront destinés à être évalués par les autorités militaires, de sorte à planifier l’entrée de service de ce qui sera, à terme, le principal blindé lourd russe.

En 2020, les unités russes percevront les premiers exemplaires du T90M, version largement modernisé du T90A déjà en service. Le blindé dispose d’un blindage réactif Relikt ERA, d’une nouvelle suite optronique et d’un système de visé hunter killer de facture russe, faisant du « Proryv-3 » un adversaire redoutable pour les chars occidentaux, même modernisés.

La Grande-Bretagne veut inviter l’Inde dans le programme Tempest

Alors que Madrid va officiellement rejoindre le programme SCAF demain, Londres ne cesse de multiplier les appels du pied pour convaincre un autre pays de rejoindre son programme de chasseur de nouvelle génération Tempest. Après la Suède et l’Italie, un temps présentés comme partenaires, puis le Japon, qui semble se tourner vers une solution plus américaine pour son F-3, c’est au tour de l’Indede se voir invité par le gouvernement Britannique pour rejoindre son programme. Une délégation britannique soit ainsi présenter le projet à son homologue indien lors du salon Aero India 2019 qui se tient à Bengaluru.

L’inde a l’ambition de développer un programme de chasseur de nouvelle génération, le programme AMCA, mais le calendrier de ce projet est encore très floue. Initialement, l’objectif était de le développer en partenariat avec la Russie avec sur la base du Su-57. Mais les autorités indiennes ont annulé cette collaboration suite à l’augmentation des couts de développement.

Reste qu’aujourd’hui, la priorité de l’IAF est avant tout de recevoir ses 36 Rafales pour équiper ses 2 escadrons, et de mener à bien la compétition MMRCA 2.0, portant sur 110 nouveaux appareils. La présentation d’un possible partenariat sur le Tempest apparaît comme un argument pour promouvoir le Typhoon dans cette compétition, sachant que la France, les Etats-Unis et la Russie dispose tous 3 d’un programme de nouvelle génération également.

Les forces ariennes russes ont mené une attaque simulée sur une station radar norvégienne en 2018

Selon le site The Barents Observer, les forces aériennes russes auraient mené, le 14 février 2018, une simulation d’attaque aérienne sur le radar de la station de vardø, au nord du pays. L’attaque simulée a été menée par bombardiers 11 su-24 Fencer.

L’information a été révélée par le lieutenant général Morton Haga Lunde, directeur des services de renseignement norvégiens, lors de la présentation annuelle faite à la Société Militaire d’Oslo, le 11 février 2019.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle simulation agressive est menée. Le 24 mars 2017, une mission similaire avait été menée sur la même cible, avec un nombre plus restreint d’appareils.  

Si les vols à proximité des systèmes de détection de l’OTAN sont relativement courant, la mise en œuvre d’un exercice simulant sans doute possible une attaque contre une installation radar d’un pays de l’OTAN est évidemment hautement  problématique. Les risques d’une mauvaise interprétation des objectifs adverses existent, et les conséquences pourraient être très importantes.