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L’Armée de l’Air Indienne va commander 21 Mig-29 en urgence à la Russie

L’Indian Air Force serait en négociation avancée pour acquérir en urgence 21 Mig-29auprès de la Russie. Malgré l’arrivée prochaine des 36 Rafales commandés auprès de la France, et des 100 Tejas de facture locale, l’IAF ne parvient pas à augmenter le nombre de ses escadrons opérationnels, aujourd’hui 31 contre 42 prévus.

La commande de 21 MIG-29 russes, comme celle de 18 Su-30MKI assemblés par HAL, a pour objet d’accroitre le nombre d’escadrons opérationnels à court terme, tout en maitrisant les couts. 

La commande est estimée à 6000 Crore, un peu moins de 900 millions de dollars. La version exacte des MIG-29 commandés n’est pas précisée, même s’il est indiqué qu’il s’agirait d’une version modernisée de l’appareil.

L’IAF opére aujourd’hui 3 escadrons de MIG-29, 66 appareils, acquis dans les années 8à, et modernisés depuis 2008. La Marine Indienne opère quand à elle, 45 Mig-29K/KUB à partir de son porte-avions INS Vikramaditaya.

Les pays européens veulent maintenir une porte de négociation avec Moscou concernant le traité INF

Le retrait des Etats-Unis et de la Russie du traité INF portant sur l’interdiction de développer et de posséder des missiles à capacité nucléaire d’une portée entre 500 et 5000 km, réveille de douloureuses inquiétudes en Europe. A peine l’annonce du retrait publiée, que la Russie entamait les travaux pour adapter son arsenal actuel à cette nouvelle donne. Coup sur coup, elle annonça l’extension de la portée des missiles Novator, la mise au point d’une version terrestre du missile de croisière naval Kalibr, et la conception d’une variante terrestre du missile balistique hypersonique Kinjal.

Pour les Etats-Unis, l’objectif principal de ce retrait était de pouvoir les armes balistiques chinoises, comme le DF21 ou le DF26, largement employés par l’APL. 

Les Européens, eux, se trouvent largement démunis par cette décision, même si ils n’en étaient pas partis. Dès lors, si les européens ont unanimement soutenu la décision américaine, ils ont également rapidement ouvert des opportunités de négociationavec Moscou, dans un dialogue qui se voudra, dès lors, bilatéral. 

Ainsi, l’Europe pourrait proposer à Moscou la mise en œuvre d’un statut européen préservé, à savoir l’interdiction de déployer des missiles de portée intermédiaire sur l’ensemble de son territoire, contre un engagement russe de ne pas déployer ces systèmes d’armes dans sa zone orientale définie par l’Oural. Sans garantir effectivement contre ces armes, cela permettrait avant tout d’engager un dialogue direct Europe-Russie de sorte à faire sortir l’Europe de son statut de zone d’affrontement potentiel. 

Les Stryker Dragoon US déployés dans les pays baltes victimes d’une intrusion cyber

Selon le site the drive citant un rapport du bureau de la direction des tests et expérimentations du Pentagone, les nouveaux blindés légers de combat Stryker Dragoon, auraient fait l’objet d’une intrusion informatiquealtérant potentiellement ses systèmes électroniques, comme les systèmes de transmissions, de navigation et les systèmes optroniques de visée et de contrôle de tir.

Le 28 janvier 2019, Bloomberg avait déjà révélé que de nombreux systèmes employés par les forces armées américaines étaient identifiés comme vulnérables par des attaques cyber.

L’origine des intrusions n’est pas identifiée par le rapport, qui se contente de noter que les « adversaires »  avaient démontré leurs capacités à dégrader les performances du blindé dans un environnement électronique contesté.

Chine et Russie développent des armes spatiales

Selon un rapport de l’Agence de Renseignement de la Défense, américaine, la Chine comme la Russie développeraient très activement des systèmes d’armes visant à neutraliser temporairement ou définitivement les satellites adverses. 

Ainsi, la Chine développerait un système laser capable de neutraliser un satellite en orbite basse, disponible d’ici l’année prochaine, et un satellite géostationnaire à horizon 2025. Elle travaille également activement à des solutions de réparation spatiale de satellites endommagés. Selon le rapport, la Chine disposerait aujourd’hui de prés de 90 satellites à vocation militaire en orbite. Elle poursuit par ailleurs plusieurs programmes antisatellites capables d’atteindre des cibles situés à toutes les altitudes. 

La Russie dispose d’ores et déjà d’une solution de neutralisation des détecteurs d’un satellite, avec le système Perevest. Elle travaille également au développement de satellites capables de neutraliser un satellite adverse. La Russie dispose aujourd’hui de prés d’une centaine de satellites militaires en orbite. Elle poursuit, également, un programme de missile antisatellite.

Le BMPT Terminator 3 se précise après la Syrie

Comme cela a déjà été plusieurs fois abordé, les forces russes ont largement utilisé le théâtre Syrien pour expérimenter et améliorer les systèmes d’armes et leurs doctrines. Parmi ces systèmes testés, le véhicule de combat et de protection des blindés BMPT Terminator 2 a donné des résultats encourageant, justifiant la première commende de 12 unités. Mais à peine cette commande fut-elle annoncée que le développement d’une nouvelle version, le BMPT Terminator 3, était officialisé.

La nouvelle version abandonnera la base T72/90 pour s’intégrer dans le programme Armata, permettant de concevoir un véhicule blindé plus lourd, et beaucoup plus moderne que ces deux prédécesseurs. En outre, Il sera probablement doté d’un canon de 57 mm, remplaçant avantageusement le double canon de 30 mm équipant le T2. En effet, Les forces russes ont depuis longtemps constaté le manque de performance du calibre 30mm, jugé trop faible notamment pour attaquer des positions d’infanterie fortifiées. En outre, le nouveau canon augmentera la portée efficace de l’artillerie embarquer, et permettra l’utilisation de munitions différencier en fonction des objectifs à traiter, allant de l’infanterie aux drones et hélicoptères, en passant par les blindés adverses.

Reposant sur le châssis Armata, le T3 bénéficierait également d’une large capacité d’emport, et notamment des équipements optroniques et de protection actif-passif.

On remarque que les arbitrages russes sont très comparables aux arbitrages américains et européens. En effet, l’Etat-Major de l’US Army a demander à ce que ses futurs véhicules de combat d’infanterie soient équipés d’un canon de 50 mm, et non de 35mm comme actuellement. De même, la tourelle franco-britannique T40 qui équipe notamment les futurs EBRC Jaguar Français, est équipée d’un canon de 40mm haute performance, disposant d’un pouvoir de pénétration supérieur à celui des canons de 105 mm utilisés sur les blindés légers de la génération précédente, comme l’AMX 10RC.

Avril 2019, le mois de tous les dangers en Ukraine

Ce mois d’avril s’annonce être potentiellement décisif pour l’avenir de l’Ukraine, dans un contexte d’une immense instabilité.

Coté ukrainien, les élections présidentielles se tiendront le 31 mars (1ertour) et le 21 avril pour le second tour. Si 44 candidats se sont déclarés, 3 semblent être en mesure d’être élu : le président sortant Petro Poroshenko, l’ex présidente Yulia Timoshenko, et l’acteur Volodymyr Zelensky. Or, des résultats de ces élections risquent de dépendre la réaction de Moscou. En effet, le Président Poroshenko est partisan d’une ligne dure contre Moscou et contre le Donbass. En cas de victoire, avec une armée ukrainienne désormais réorganisée et partiellement modernisée, il pourrait être tenté par une campagne visant à reprendre les oblasts formant le Donbass. En outre, certains observateurs craignent que s’il était distancé dans les sondages, il soit tenté de précipiter cette intervention pour reporter les élections et redorer son blason politique par une victoire militaire (potentielle).

Yulia Timoshenko apparaît, elle, comme la candidate du dialogue avec les russes. Lors de son mandat présidentiel, elle avait à plusieurs reprises su négocier avec Moscou pour mettre fin à des crises, notamment énergétiques. La candidate est largement soutenue par les médias russophones.

Le troisième candidat, Volodymyr Zelensky, est un acteur ayant joué le rôle du président ukrainien dans la série ukrainienne Le serviteur du Peuple, qui remporta un immense succès dans le pays. Il fut par ailleurs actif durant le Maidan, et dans le soutien des forces ukrainiennes engagées dans le Donbass. S’il a un profil politique que l’on qualifierait de « populiste » en occident, ses positions sont mesurées, même vis-à-vis de Moscou. Dans de nombreux sondages, il est donné en tête à l’issu du premier tour. Il reste cependant peu probable aujourd’hui qu’il soit finalement élu, car les 3 candidats principaux ne totalisent que 60% des intentions de votes. La victoire sera donc déterminée par le jeu des alliances entre les deux tours, domaine dans lequel Poroshenko et Timoshenko ont beaucoup d’expérience, et le réseau adapté.

Coté russe, la situation ukrainienne est également suivie avec grande attention. Evidemment, le résultat des élections est un paramètre important, pour évaluer les positions et opportunités vis-à-vis de son voisin. Mais le président Poutine, et son parti Russie Uni, fait également face aujourd’hui à une importante désaffection publique. Pour la première fois depuis 2000, le nombre de russes désapprouvant les décisions du gouvernement  excède les 50%, alors même que tous les canaux médiatiques tournent à plein régime pour tenter de contrôler l’opinion publique.

Dès lors, comme pour Poroshenko en Ukraine, plusieurs observateurscraignent que le président Poutine soit tenté par une action militaire directe en Ukraine, de sorte à rejouer l’élan patriotique ayant suivi l’intervention en Crimée en 2014, lorsque la cote de popularité du président russe dépassait les 80%. De plus, la sortie du traité INF, l’affaiblissement politique du président Trump aux Etats-Unis avec le Shut-Down et les enquêtes sur ses liens supposés avec des représentant russes, mais également l’affaiblissement des leaders européens comme E.Macron, A.Merkel, ou T.May, créé un contexte très favorable pour une intervention visant à s’emparer du sud de l’Ukraine, jusqu’à la Crimée, voir jusqu’à la Moldavie. Les forces russes, de retour de Syrie, ont désormais un haut niveau d’entrainement, des matériels modernisés, et l’expérience du combat, pouvant accentuer la confiance dans l’outil militaire des dirigeants russes.

Or, si une telle action militaire, provoquée ou non par l’Ukraine, venait à être déclenchée, sachant que ni les Européens, ni les américains ne seraient en mesure d’y apporter une réponse autre que diplomatique et économique, cela entrainerait avant tout le durcissement des positions de chacun, une réduction encore plus importantes des échanges entre l’Europe et la Russie, et très probablement la consolidation d’un camp alternatif autour de la Russie, la Chine, le Pakistan, l’Iran.

Au delà du choix des ukrainiens eux-mêmes, il appartient donc avant tout aux européens d’anticiper les scénarii, de sorte à être en mesure de désamorcer rapidement tout dérapage, par des opportunités diplomatiques et économiques politiquement plus attrayantes que le recours aux armes. Reste à voir si les Européens sauront faire preuve de discernement dans ce dossier épineux …

Malgré ses efforts, la Chine n’a pas encore rattrapé les Etats-Unis en matière d’Intelligence Artificielle

Le Think Tank Center for New American Security a publié un rapport consacré aux efforts de la Chine en matière d’Intelligence Artificiel.

Depuis 2015, les autorités chinoises ont entrepris un plan majeur pour développer sa maitrise des technologies d’Intelligence Artificielle, au travers du plan AIDP, largement soutenu par des crédits de l’Etat central comme des régions. Les axes de développement, tant civils que militaires, ont pour objet de donner un avantage technologique, économique et militaire à la Chine, face aux Etats-Unis.

Selon les autorités militaires, l’IA est un des moyens les plus efficaces et prometteurs pour permettre à la Chine de prendre l’ascendant sur la puissance militaire Américaine et occidentale. Bien qu’elles militent parallèlement pour une régulation de l’utilisation de l’IA dans les systèmes d’armes, elle considère que son intégration est désormais inévitable, et que l’IA sera un facteur clé dans la redécoupe géopolitique qui interviendra dans les années à venir.

A ce titre, les publications chinoises ne prennent comme référentiel que les Etats-Unis dans ce domaine, et ignore les efforts européens ou russes, considérés comme négligeable en la matière.

Si les programmes de recherche chinois peinent aujourd’hui à rattraper leurs homologues américains, des mesures ont été prises pour briser les entraves constatées, et le pays ambitionne clairement de prendre l’ascendant technologique mondial dans ce domaine à moyen terme.

Contrairement aux Européens, la Chine a donc établi une stratégie à long terme, avec une vision claire de ses ambitions et des moyens qu’elle mettra en œuvre pour y parvenir, tant du point de vu technologique que militaire. Cette course à l’IA n’est pas sans rappeler la course à l’Espace des années 50/60 qui configurera les équilibres géopolitiques des années 70 à 90, et même ultérieurs.

L’Europe risque un profond déclassement international lié à sa faiblesse militaire

Après avoir posé la question de l’extension de la dissuasion française à la protection de l’Europe en fin de semaine dernière, Wolfgang Ishinger, ancien ambassadeur allemand à Washington, et organisateur de la Conférence annuelle sur la sécurité de Munich, a une fois de plus posé les bases d’une réflexion sur la capacité militaire effective européenne, et son déclassement rapidement face à des pays comme la Chine et la Russie. Et de prédire que ce déclassement militaire entrainera irrémédiablement un déclassement global de l’Union comme de ses membres, voir un délitement larvé en faveur d’alliés plus puissants, les Etats-Unis pour ne pas les citer.

Comme le déclare M Ishinger, « L’Europe ne peut pas continuer à se construire en espérant que tous ses voisins soient pacifistes ». Et, le fait est, à l’exception de quelques pays très notables, comme la Pologne, la Roumanie et les Pays Baltes face à la menace Russe, ou la Grèce face au réarmement turque, l’Europe reste globalement dans une approche très minimaliste en matière de Défense, ne faisant reposer ses capacités défensives que sur le soutien US et la capacité dissuasive de l’arme nucléaire Française, Britannique et des quelques combes B61 de l’OTAN, sans construire de véritables forces capables de s’opposer aux menaces avérées.

Retours d’expérience en série pour les équipements russes

Après les modifications portées au drone de combat terrestre Uran-9, c’est au tour des hélicoptères de combat Ka-52 et Mi-28 de subir un programme de modernisationissu des retours d’expérience du théâtre Syrien.

Selon l’agence TASS, les deux hélicoptères de combat vont voir leur puissance augmentée, et les systèmes optroniques modernisés, pour améliorer la détection et l’identification des cibles. Parallèlement, la même agence Tass, dans sa version russe, indique que le ministère de la Défense avait commandé 12 robots de déminages autonomes Uran-6, également testé en Syrie.

Depuis le début de l’intervention en Syrie, ainsi que dans le Donbass, les forces russes n’hésitent pas à déployer des équipements en cours de développement pour en évaluer les comportements et les contraintes dans un environnement opérationnel. En outre, les équipements déjà en service subissent également de nombreuses modifications/améliorations dans une démarche visiblement efficace d’amélioration continue, avec des cycles courts, et des résultats concrets rapides.

Cette méthode a permis de grandement améliorer l’efficacité des forces russes, constatée par de nombreux observateurs en Syrie.

Des précisions sur le futur porte-avions chinois

Dans une analyse détaillée, le blog East-Pendulum, consacré à l’étude de la puissance militaire et industrielle chinoise, livre des précisions sur le futur porte-avions de la Marine Chinoise. Ainsi, le bâtiment, qui sera le 3eme porte-avions de la Marine Chinoise, sera très probablement doté de catapultes électromagnétiques, ainsi que d’une propulsion conventionnelle.

Ces hypothèses étaient déjà considérées comme très probables par les analystes spécialistes de la question, mais l’auteur apporte des éléments accréditant la thèse, sans toutefois la démontrer de façon incontestable.

Par ailleurs, par la voix d’un expert interrogé par le site d’Etat chinois Global Times, l ‘hypothèse selon laquelle la Chine pourrait transférer le porte-avions Liaoning à la Marine Pakistanaise est sans fondement. Selon cet expert, la Marine pakistanaise n’a pas vocation à mettre en œuvre un tel bâtiment, n’entrant pas dans sa doctrine maritime, même pour faire face à l’Inde. En outre, le Liaoning reste indispensable à la Marine Chinoise, tant comme porte-avions opérationnel, que comme porte-avions d’entrainement, ce qui sera probablement, à terme et avec l’entrée en service des porte-avions CATOBAR, de plus en plus son unique fonction.