lundi, décembre 1, 2025
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La Pologne prête à acquérir 32 F-35 dans un effort de Défense sans précédant d’ici 2026

Sont-ce des questions de rapport de force au niveau de l’OTAN ou des luttes d’influence au sein des états-majors polonais, quoiqu’il en soit, le ministre de la défense polonais, Mariusz Blaszczak, a annoncé un nouveau plan pour moderniser et renforcer les forces armées polonaises remplaçant celui de 2017, pourtant déjà ambitieux, avec 45 md€ qui devaient être investis d’ici 2032. Cette fois, ce seront 43 Md€ qui seront investis, mais d’ici 2026, soit un investissement plus que doublé du point de vue annuel.

 Cela permettra à la Pologne de moderniser conjointement sa Marine, avec l’acquisition de nouveaux sous-marins (dossier dans lequel Naval Group et TKMS s’affrontent vigoureusement), ses forces terrestres avec la récente acquisition d’une vingtaine de systèmes HIMARS, et sa force aérienne, avec le remplacement des Su-22 et Mig-29 restant de l’époque soviétique.

Comme c’est généralement le cas avec la Pologne, l’alignement avec l’OTAN et les Etats-Unis semble être largement privilégié, puisque pour remplacer ces appareils, la Pologne envisagerait d’acquérir 32 F35A, puisque l’objectif annoncé est d’acquérir des appareils de « 5eme génération », et le F35 est le seul appareil occidental actuellement sur le marché qui réponde à cette classification, par ailleurs à géométrie variable pour parfaitement s’adapter à l’appareil de Lockheed.

Avec cet investissement, le budget de la Défense polonaise atteindra 2,5 % du PIB, en faisant un des tous meilleurs « élèves » de l’OTAN, avec la Grèce, et ce alors même que le ministre des finances allemand issu du SPD, Olaf Scholz, a une fois de plus annoncé aujourd’hui que l’Allemagne n’augmentera pas son investissement Défense à 1,5% du PIB en 2025, tel que promis par A. Merkel, provoquant une fois de plus l’ire d’Ursula von der Leyen.

L’Arabie Saoudite lance le développement d’un drone de bombardement lourd

A l’occasion du salon IDEX2019 qui s’est tenu du 17 au 21 février à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis, le société d’état saoudienne Science Technologie, chargée de promouvoir et développer la recherche et l’industrie de défense saoudienne, a annoncé le co-développement d’un nouveau drone de combat aérien lourd, présenté comme un « bombardier drone »,en partenariat avec la Corée du Sud, l’Ukraine et les Etats-Unis.

Le programme, présenté comme un bimoteur de grande dimension, serait capable d’emporter « plusieurs tonnes » d’équipements et d’armements de tout type, allant du missile antinavire à la bombe guidée, ainsi qu’une grande variété de capteurs allant du radar aux capteurs électro-optiques et ESM, permettant à l’appareil d’assurer un vaste panel de missions. Fait intéressant, les missions navales sont largement mises en avant dans la présentation faire de ce nouveau drone.

Aucun planning de développement et de mise en service n’a été cependant précisé, pas plus que le rôle précis des différents partenaires du programme.

Ce programme n’est pas sans rappeler les choix technologiques du drone EuroMale, très souvent critiqué pour certains de ses choix, comme sa configuration bimoteurs. Il semble que, finalement, cette configuration n’est pas si dénuée de sens que soutenu.

La Marine chinoise teste un drone à voilure fixe hybride sur un destroyer

Il y a quelques mois, des photos d’un drone hybride d’aspect particulier étaient apparues sur les réseaux spécialisés. Celui ci disposait d’une voilure fixe ainsi que d’hélices basculantes, assurant soit une fonction de sustentation, soit de propulsion, selon les besoins. Le concept a visiblement continué à évolué, puisque que le site d’Etat Global Times a publié un cliché montrant les essais de ce drone sur la plate-forme d’un destroyer, de la Marine Chinoise, en l’occurrence le Lanzhou, un destroyer de type 52C entré en service en 2004.

Cette configuration, si elle venait à être fiabilisée et à entrer en service, permettrait d’augmenter très sensiblement l’autonomie, le rayon d’action et la vitesse du drone face à un drone « coptère » classique, ce qui présente de nombreux intérêts en matière de surveillance maritime, voir de lutte anti-sous-marine.

Mais la technologie présente également beaucoup de difficultés opérationnelles. D’une part, le principe des hélices basculantes est, par nature, plus fragile qu’un système fixe. Surtout, la voilure fixe entrainera des contraintes aérodynamiques importantes dès lors que les conditions météorologiques seront défavorables, rendant l’appontage particulièrement délicat.

Quoiqu’il en soit, il s’agit une fois encore d’une démonstration du dynamisme de la recherche chinoise, n’hésitant pas à étudier des solutions technologiques au statut incertain. A méditer face à la fébrilité face à la prise de risque de l’innovation occidentale …

Boeing et Canberra lance le programme « Loyal Wingman » de drone d’assistance au combat aérien

Lors du salon aéronautique d’Avalon en Australie Boeing a présenté son nouveau drone d’assistance au combat aérien, dénommé Airpower Teaming System. Présenté comme le plus ambitieux programme de drone de combat hors des Etats-Unis, l’ATS est conç par Boeing Defense Australia, au profit de la Royal Australian Air Force, et le prototype devrait effectuer son premier vol en 2020. Issu d’un co-financement entre Boeing et l’Etat fédéral australien, l’ATS sera doté de performance et de capacités comparables à celle d’un chasseur, pour des mission de renseignement, reconnaissance et guerre électronique. Il sera, en outre, prévu pour avoir un long rayon d’action, de 2000 nautiques.

Le besoin de drones de combat se fait de plus en plus pressant dans les forces aériennes, les capacités de défense anti-aériennes rendant l’usage d’appareils pilotés de plus en plus risqués, du moins tant que la menace anti-aérienne n’a pas été neutralisée.

L’annulation du programme franco-britannique FCAS, qui devait fournir un drone de ce type à horizon 2030, et de programmes visant à renforcer les capacités de guerre électronique et de suppression des défenses anti-aériennes dans un futur proche, risque fort de condamner les forces aériennes européennes à un rôle purement supplétif dans seulement quelques années. 2040 … c’est loin …

Le système de défense à courte portée naval PANTSIR-ME attire l’attention au Moyen-Orient

Selon le directeur de la coopération internationale de la société russe Rostec, le nouveau système naval de protection anti-aérien à courte portée Pantsir-ME génèrerait un très vif intérêt auprès des partenaires moyen-orientaux de l’industrie de Défense russe.

Dérivé du système de protection rapproché Pantsir-S1 et S2, en dotation dans plusieurs forces armées dont les forces armées russes, pour la protection rapprochée des sites sensibles, le Pantsir-ME se compose d’un radar en bande UHF et EHF, affichant une portée de détection de 35 km et d’engagement de 25 km pour une cible de grande dimension, ainsi que d’un système interrogateur IFF. Le Panstir est conçu pour engager jusqu’à 12 cibles en une minute, allant du missile de croisière à l’avion de combat, en passant par les drones.

Pour cela, il dispose de deux canons de 30mm alimenté à 700 coups chacun ayant une cadence de tir pouvant attendre 2500 coups minutes, et une portée maximum de 4 km, et 3km d’altitude.

Le Pantsir-ME dispose également de 8 missiles anti-aérien 57E6 d’une portée maximum de 30 km, dont le contrôle est assuré par le système de poursuite et d’engagement du Pantsir, capable de contrôler jusqu’à 4 missiles simultanément.

Le grand intérêt du Pantsir-ME est son relatif faible encombrement, et sa masse, permettant de le déployer sur des bâtiments de faible tonnage. Le constructeur Rostek estime que le dispositif peut être mis en œuvre par un patrouilleur d’à peine 500 tonnes. Ainsi, la Marine russe a décidée d’équiper ses corvettes du projet 228xx, comme les Karakurt, de ce système, alors que celles-ci ne jaugent que 800 tonnes, pour moins de 70 mètres de longueur, procurant à ces patrouilleurs légers une puissance de feu anti-aérienne et anti-drone comparable à des bâtiments occidentaux 4 fois plus imposants, comme les Frégates Légères Furtives françaises, qui seront équipées que d’un système Sadral équipés de 6 missiles Mistrals.

La 6éme FREMM, la Normandie, débute ses essais à la mer.

Une semaine à peine après l’entrée en service de la frégate Bretagne, 5eme unité de la classe FREMM, c’est au tour de la Normandie d’entamer ses essais à la mer. La FREMM Normandie est la 6eme unité de la classe de frégates multi-mission. A l’instar de la Bretagne, elle aura brader ses 16 missiles anti-aériens Aster 15 de moyenne-portée pour des missiles Aster-30 à longue portée, les mêmes équipant les frégates de défense aérienne Horizon de la classe Forbin, et les 2 futures FREMM de Défense Aérienne, l’Alsace et la Lorraine, qui entreront en service respectivement en 2021 et 2022.

Les FREMM Bretagne et Normandie conservent leurs 16 missiles de croisière navals MdCN, offrant au bâtiment une capacité de frappe à terre à plus de 1500 km, une capacité encore rare dans les marines modernes. En revanche, elles ne disposent pas des améliorations réservées aux FREMDA notamment concernant le radar Hérakles, pour optimiser les performances anti-aériennes en vu d’exploiter au mieux les capacités de l’Aster 30.

La Marine Nationale aura attendu longtemps « sa » Normandie. En effet, la seconde FREMM française construite, qui devait prendre le nom de Normandie, avait été vendu au Maroc pour devenir la frégate Mohammed VI. En 2015, la troisième FREMM, baptisée une nouvelle fois « Normandie », fut vendue à l’Egypte en même temps que les deux Bâtiments de Projection et de Commandement Mistral initialement construits pour la Russie, et dont la livraison avait été annulée suite à l’annexion de la Crimée. La seconde « Normandie » fut alors débaptisée pour devenir la frégate Tahya Misr.

Prochaine étape désormais, le lancement de frégate Alsace, prévu pour Avril 2019.

La Russie va entamer une importante modernisation de ses chasseurs polyvalents Su-30SM

Le Su-30SM représente aujourd’hui un des appareils les plus performants des forces aériennes et aéronavales russes. Polyvalent, lourdement armé et bénéficiant d’un équipage à deux, il peut aussi bien assurer des missions de défense aérienne que d’attaque de précision, ou de lutte antinavire. Mais l’appareil, dont l’entrée en service date de 18 ans, commence à être dépassé par les dernières technologies en service, tant dans les armées russes qu’occidentales.

Le vaste plan de modernisationannoncé en septembre 2018, devrait donc prochainement être entamé, alors qu’une ultime commande de 60 appareils devrait prochainement être signifié au constructeur.

Parmi les éléments modernisés, le remplacement des deux réacteurs AL-31FP par des AL-41F-1S équipant déjà le Su-35S, la modernisation de l’optronique, de l’avionique et des capacités d’emport de l’appareil. En outre, les nouveaux moteurs apporteront un regain de puissance électrique permettant d’étendre les performances du radar BAR-R au niveau de celles du radar N-035 Irbis du Su-35S.

Ainsi, la flotte de Su-30SM disposera de performances améliorées proches de celles du Su-35s, ainsi que d’une maintenance harmonisée avec celle du nouveau chasseur russe. 

La Turquie va développer un nouvel hélicoptère d’attaque lourd

Les autorités turques ont signé avec les industries de Défense turques et le groupe Turkish Aerospace Indusdries, un accord pour la conception et la fabrication d’un nouvel hélicoptère d’attaque lourd de facture locale, dénommé ATAK 2. 

Contrairement à son prédécesseur, le T-129 ATAK, un hélicoptère d’attaque léger très inspiré du A129 Mangusta de l’italien Agusta, le nouvel appareil devra reposer au maximum sur des technologies et savoir-faire locaux, tant pour garantir l’autonomie stratégique que la liberté d’exportation du nouvel appareil. Pour ce faire, le nouvel hélicoptère intègrera des technologies issues des programmes T-129 et T625, un hélicoptère polyvalent de classe 6 tonnes conçu à la demande de l’armée de l’air turque,  et qui a effectué son premier vol l’année dernière.

Après le char lourd Altay, le programme d’avion de combat T-FX, et le programme de bâtiments de combat de surface MILGEM, la Turquie montre chaque jour d’avantages sont intension d’être en mesure d’assumer l’essentiel de ses besoins en matière de technologies de Défense, et de ne plus dépendre de ses partenaires occidentaux en la matière.

A ce titre, le ministre de la Défense Turque a une fois de plus confirmé que les livraisons de S-400 commandés par la Turquie à la Russie débuteront bien cette année. Parallèlement, à Moscou, on affirme que l’objectif est de livrer l’ensemble des nouveaux systèmes sur l’année 2019.

Les points de friction étant de plus en plus nombreux et profonds entre Ankara et Washington, il est difficile d’imaginer une sortie par le haut à cette crise en devenir. En outre, une fois libérer des contraintes otaniennes, R.T Erdogan pourrait fort bien entreprendre un rapprochement rapide non seulement vers Moscou, mais surtout vers Pékin, pour devenir le pivot occidental de la fameuse toute de la soie, tout en ayant les mains libres au Moyen-Orient, ainsi que pour récupérer les iles grecques contestées depuis des années, comme Lesbos.

Modernisation d’ampleur des véhicules de combat d’infanterie BMD-2 russes

Alors que les forces russes commencent à recevoir les nouveaux véhicules de combat d’infanterie et chars légers BMD-4, à hauteur d’une soixantaine d’unités par an, elles ont également lancé un vaste programme de modernisation de quelques 600 BMD-2issus de l’époque soviétique. 

Cette approche est caractéristique de la méthode russe aujourd’hui, associant habilement des programmes de modernisation d’équipements disponibles en grand nombre (T72/80, BMD-2, Su24/25/27, Mi-24…) tout en produisant des versions modernes de ces équipements (T90, BMD-4, Su30/34/35, Mi-28..), et en développant les versions du futur (T-14, T-15/Kurganet, Su-57, ..), permettant de maintenir un haut degré de matériel technologiquement adaptés, tout en conservant l’avantage du nombre. Une stratégie intéressante …

L’aéronavale embarquée chinoise double le recrutement de ses élèves pilotes

Deepuis l’entrée en service de son premier porte-avions, le Liaoning, en 2012, la Marine chinoise a fait preuve d’une excellente maitrise de son programme de montée en puissance, avec 15 nouveaux pilotes de chasse embarquée brevetés chaque année. Avec l’entrée en service prochaine du second bâtiment, et le lancement du troisième attendu fin 2019, le besoin de pilotes s’accroit, d’autant que le 3ᵉ bâtiment pourra emporter le double d’appareils, soit 60 aéronefs. 

Il apparaît que la Chine a mis à profit les années depuis l’entrée en service du Liaoning, pour parfaire et maitriser ses processus de formation et d’entrainement. L’annonce de cette augmentation indique qu’aujourd’hui, l’APL est prête pour entamer son extension, en doublant le nombre de pilotes formés chaque année pour devenir pilote embarqué.