Selon le directeur de la coopération internationale de la société russe Rostec, le nouveau système naval de protection anti-aérien à courte portée Pantsir-ME génèrerait un très vif intérêt auprès des partenaires moyen-orientaux de l’industrie de Défense russe.
Dérivé du système de protection rapproché Pantsir-S1 et S2, en dotation dans plusieurs forces armées dont les forces armées russes, pour la protection rapprochée des sites sensibles, le Pantsir-ME se compose d’un radar en bande UHF et EHF, affichant une portée de détection de 35 km et d’engagement de 25 km pour une cible de grande dimension, ainsi que d’un système interrogateur IFF. Le Panstir est conçu pour engager jusqu’à 12 cibles en une minute, allant du missile de croisière à l’avion de combat, en passant par les drones.
Pour cela, il dispose de deux canons de 30mm alimenté à 700 coups chacun ayant une cadence de tir pouvant attendre 2500 coups minutes, et une portée maximum de 4 km, et 3km d’altitude.
Le Pantsir-ME dispose également de 8 missiles anti-aérien 57E6 d’une portée maximum de 30 km, dont le contrôle est assuré par le système de poursuite et d’engagement du Pantsir, capable de contrôler jusqu’à 4 missiles simultanément.
Le grand intérêt du Pantsir-ME est son relatif faible encombrement, et sa masse, permettant de le déployer sur des bâtiments de faible tonnage. Le constructeur Rostek estime que le dispositif peut être mis en œuvre par un patrouilleur d’à peine 500 tonnes. Ainsi, la Marine russe a décidée d’équiper ses corvettes du projet 228xx, comme les Karakurt, de ce système, alors que celles-ci ne jaugent que 800 tonnes, pour moins de 70 mètres de longueur, procurant à ces patrouilleurs légers une puissance de feu anti-aérienne et anti-drone comparable à des bâtiments occidentaux 4 fois plus imposants, comme les Frégates Légères Furtives françaises, qui seront équipées que d’un système Sadral équipés de 6 missiles Mistrals.