La portée des sanctions européennes concernant les livraisons d’armes et de systèmes de Défense à la Turquie suite à l’offensive menée contre les forces kurdes du YPG dans le nord de la Syrie, et l’acquisition de batteries de systèmes anti-aériens S400 auprés de la Russie, a fait l’objet de nombreuses interrogations. Pourtant, il semble que ces mêmes sanctions menacent désormais l’exécution de plusieurs programmes de défense majeurs de l’industrie de défense turque. Nous avons déjà fait état des conséquences d’un probable refus de la France de livrer certaines technologies dans le cadre du developpement d’un système anti-aérienne dérivé sur SAMP-T Mamba franco-italien. Mais deux autres programmes critiques sont désormais menacés de retards très importants, alors même qu’Ankara menace désormais de fermer les bases de l’OTAN sur son sol si les sanctions n’étaient pas levées.
Ainsi, le motoriste allemand MTU a suspendu la livraison des moteurs diesels devant équipés le nouveau char de combat lourd Altay développé par la firme Otokar en coopération avec le Qatar et l’aide du sud-coréen Hyundai. Dans le même temps, la transmission du char, conçue en Allemagne par la société RENK, a également été suspendue par Berlin. Or, la production industrielle de ce blindé devait démarrer incessamment sous peu, tant pour équiper les forces turques que qatari, ces derniers ayant commandé 250 exemplaires.
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[…] la Turquie suite à l’offensive dans le nord de la Syrie contre les forces kurdes en 2018, privant de char turc de son moteur et de sa transmission. Quant au partenaire sud-coréen, il faisait lui aussi face à d’importants problèmes dans […]