Depuis 2001, les campagnes aériennes des forces occidentales se sont articulées principalement autour de mission d’appui aérien rapproché (CAS) et de contre-insurrection (COIN), conduisant les forces aériennes à négliger de plus en plus le haut du spectre opérationnel, qui leur fait aujourd’hui défaut. Ironiquement, cependant, les coûts des opérations militaires de longue durée en Afghanistan, en Irak ou en Afrique, conjugués à des baisses continues des budgets militaires depuis les années 1990, n’ont pas permis de développer de nouveaux moyens réellement adaptés à la conduite des opérations CAS/COIN. Aux États-Unis comme en Europe, les armées de l’air s’articulent ainsi autour d’avions tactiques médians modifiés peu à peu pour la conduite d’opérations asymétriques, des machines à tout faire qui ne sont réellement capables d’exceller ni en CAS ni en combat de haute intensité.
Deux décennies après la première expression de besoin, et onze ans après le lancement du programme, l’USAF a décidé de mettre fin à son programme d’acquisition d’avions de reconnaissance et d’attaque légers LAAR (Light Attack/Armed Reconnaissance) ou LAS (Light Air Support), à l’occasion de la publication du budget prévisionnel du Pentagone pour l’année fiscale 2021. Le même document, toutefois, précise que le commandement des forces spéciales américaines USSOCOM réclame pour 2021 un budget de 100 millions de $ pour l’achat de cinq avions (sur 75 prévus) du programme « Armed Overwatch », la variante du SOCOM du programme LAAR. Un budget qui devra toutefois être encore validé par le Congrès.
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