Comme nous l’évoquons souvent dans nos lignes, il semble bien que l’initiative stratégique ait changé de camps, après trois décennies de supériorité américaine sur les affaires militaires. En Chine, en Russie et auprès de leurs principaux clients, la généralisation de systèmes de déni d’accès (A2/AD) tant antiaériens qu’antinavires a réduit peu à peu la supériorité aérienne et navale occidentale. Parallèlement, l’émergence d’une marine océanique chinoise a représenté, pour l’US Navy, un challenge inédit depuis la fin de la Guerre Froide, poussant les forces armées américaines à adapter leur stratégie des moyens à ces nouvelles menaces qui planent sur leurs forces expéditionnaires.
Comme nous l’avons expliqué récemment, l’US Navy va ainsi prochainement moderniser en profondeur son arsenal de missiles de croisière Tomahawk, réduisant ce faisant sa capacité de frappe vers la terre. Cela permettra cependant d’augmenter radicalement sa dotation en missiles antinavires, permettant alors à la marine américaine de se concentrer à nouveau vers des missions de contrôle maritime mais également de déni d’accès naval, à l’heure où la marine populaire chinoise talonne l’US Navy en terme de tonnage et de capacité. Mais l’US Navy n’est pas la seule branche militaire américaine à réaliser un tel virage. En effet, l’US Marines Corps se prépare à intégrer dans ses forces des unités terrestres dédiées uniquement à la destruction de cibles navales par le biais d’une intelligente combinaison d’innovation et de moyens éprouvés.
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