En décembre 2019, le groupe ukrainien UkrOboronProm avalisait la session de 50% des parts sociales du motoriste Motor Sich à deux groupes chinois, le groupe Xinwei et le groupe Skyrizon Aircraft, via la société Tianjiao Aviation Industry Investment Co. Pour l’entreprise ukrainienne qui fabrique notamment le turboréacteur D-18 qui propulse les Antonov An-124 et An-225, ou le turboréacteur D-346 qui équipe les Yak-46 et les An-72, il s’agissait d’une bouffée d’oxygène dans un climat économique des plus délétères. Mais pour nombre d’observateurs étrangers, il s’agissait surtout d’une excellente opération pour Pékin, qui peine toujours à s’approprier la technologie très avancée des turboréacteurs modernes.
Suite au scandale concernant les pressions exercées sur le président Ukrainien Volodymyr Zelensky par Donald Trump afin de tenter de compromettre le fils de son adversaire politique, et désormais président des Etats-Unis, Joe Biden, Washington était resté plutôt discret sur ce sujet, tout comme le furent les européens, qui portent quand à eux bien peut d’intérêt aux avionneurs et industries de La Défense des pays de l’Est de l’Europe. Mais depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, les choses ont visiblement changé, et la présidence ukrainienne est sortie de sa réserve pour s’opposer à cette acquisition.
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