L’US Navy temporise ses ambitions en matière de flotte autonome

Dans un article publié fin décembre sur le site War on the Rock, les auteurs dont un offre d’active de l’US Navy, pointaient le risque de transférer la charge de maintenance à bord des navires dépourvus d’équipage, vers une maintenance accrue à quai, engendrant potentiellement des surcouts importants, une disponibilité médiocre, et la possible saturation des infrastructures navales de maintenance en raison d’un engorgement des bâtiments à quai. Le fait est, nombre d’officiers de Marine ayant servi à bord de navires, doutent que la technologie actuelle puisse effectivement permettre de doter les navires autonomes d’une fiabilité à la mer compatible avec les exigences opérationnelles. Et si les drones navals, qu’ils soient de surface, sous-marins et aériens, font aujourd’hui l’unanimité, la notion de navire de combat autonome fait encore largement débat.

Pour autant, l’US Navy affichait de très grandes ambitions dans ce domaine, et les résultats obtenus par ses deux prototypes Sea Hunter et SeaHawk, tant lors du transit autonome de la côte Atlantique à la côte Pacifique (sauf pour le passage du canal de Panama), et les importantes avancées enregistrées lors de l’exercice UxS IBP en avril dernier, avaient donné des ailes aux planificateurs américains, qui prévoyaient de lancer une production de pré-série d’une dizaine de navire autonome de ce type, en parti aiguillonés par l’augmentation rapide du format de la flotte chinoise ces dernières années. Fut-ce en raison des questions posées par l’article de War on the Rock, ou d’une profonde impression de déjà vu avec un emballement qui n’est pas sans rappeler celui des LCS, Zumwalt et autres Sea Wolf, mais le Congrès a décidé de sévèrement temporiser les ambitions de l’US Navy dans ce domaine.

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Lors de l’exercice UxS IBP, les navires autonomes Sea Hunter et Seahawk de l’US Navy ont montré leur capacité à s’intégrer dans un dispositif naval opérationnel, mais il reste à faire la démonstration de l’endurance et de la fiabilité à la mer de ces technologies

Pour les législateurs américains, il n’est en effet pas question de prélever des crédits fléchés vers la construction navale traditionnelle, comme l’espérait l’US Navy, pour financer de nouveaux navires autonomes, alors même que de nombreuses interrogations restent en suspend quant à la fiabilité, l’efficacité et la viabilité de cette approche. Ces derniers ont donc exigé de l’US Navy qu’elle lève, dans un délais de 5 ans, toutes les incertitudes technologiques et doctrinales à ce sujet, avant d’envisager de financer la construction d’une flotte de ce type. Et l’US navy d’annoncer qu’effectivement, il était désormais nécessaire de démontrer la pertinence et la fiabilité de ces blocs technologiques, avant de s’engager dans leur intégration opérationnelle.


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