Nous arrivons à la conclusion de cette série d’articles consacrés aux enjeux, risques et opportunités qui encadrent la conception de la prochaine Loi de Programmation Militaire. Ces derniers jours, par la voix du Ministre des Armées Sebastien Lecornu, certaines pistes ont été dévoilées quant aux objectifs prioritaires de cette LPM, comme le doublement de la réserve opérationnel (Hypothèse 1 de l’article « L »Armée de terre à la croisée des chemins »), et comme la réorganisation de l’effort industriel afin de renforcer l’autonomie stratégique du pays. Il est évident que la plus grande inconnue, à ce jour, demeure l’organisation, le financement et l’ampleur de cet effort, sujets qui donneront lieux à de nombreux débats et commentaires dans les semaines et mois à venir. Toutefois, au delà de cet effort global soutenu dans le temps, il existe, au sein des armées françaises, des opportunités technologiques qui permettraient d’accroitre sensiblement les capacités d’engagement dans un contexte de haute intensité, avec des couts et des délais réduits compatibles avec les objectifs et les moyens à courts termes dont elles disposeront probablement.
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[…] Plusieurs faiblesses critiques frappant les armées françaises ont été à plusieurs reprises détaillés sur Meta-Défense. Dans le cadre de la préparation de la Loi de Programmation Militaire 2024-2030, il semble, selon les informations ayant filtrées dans le domaine public, que plusieurs d’entre elles sont désormais prises en compte, avec des solutions envisagées à relativement court terme. C’est notamment le cas de la capacité de destruction des défenses anti-aériennes adverses et de guerre électronique pour le Rafale, le Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace ayant annoncé, lors de son audition par la commission défense de l’Assemblée nationale, que cette capacité, initialement prévue dans le cadre du SCAF, devait être accélérée dans le cadre de la prochaine LPM. C’est également le cas du Système de Lancement VERtical SYLVER armant les frégates de la Marine Nationale, Naval Group ayant annoncé que les travaux ont été engagés pour offrir une plus grande souplesse au système de sorte à pouvoir emporter différents missiles si besoin. Quant au Chef d’etat-major de l’Armée de Terre, il a annonce, dans le même contexte que son homologue de l’AAE, que l’objectif était désormais d’équiper les blindés comme le Griffon et le Jaguar, d’un système de protection actif hard-Kill, alors que dans ce domaine, Thales et Nexter ont annoncé l’année dernière le développement du système PROMETHEUS. […]
[…] uvelles versions des APS Hard-kill o […]