Menacé par les nouvelles orientations de l’US Air Force autour du programme KCz, l’avionneur Boeing va améliorer les capacités défensives de son KC-46A Pegasus
L’augmentation des tensions et risques de conflit face à des adversaires de premier plan, comme la Chine et la Russie, a amené l’US Air Force à profondément revoir sa stratégie d’acquisition en matière d’appareils de soutien ces derniers mois.
Ainsi, début mars 2023, l’Air Force a annoncé, dans le cadre des auditions parlementaires concernant le budget 2024 du Pentagone, son intention de ramener le volume d’acquisition d’avions ravitailleurs du programme KCy qui devait être lancé prochainement, de 150 à 75 appareils.
L’objectif visé par l’état-major américain, est de libérer des crédits et des ressources pour le programme KCz qui devait permettre d’achever le remplacement des KC-135 Stratotanker et KC-10 Extender, pour s’équiper d’un appareil de nouvelle génération susceptible de pouvoir évoluer dans l’environnement futur des engagements de très haute intensité.
Cette annonce représente une très mauvaise nouvelle pour Boeing, vainqueur de la compétition KCx en 2011, mais dont le KC-46A Pegasus aura été beaucoup plus long, difficile et surtout couteux à concevoir et fiabiliser, obligeant l’avionneur américain à enregistrer de très importantes pertes ces dernières années pour corriger les problèmes.
De fait, pour Boeing, les programmes KCy et KCz représentaient l’unique alternative pour tenter d’absorber les pertes précédentes, et la nouvelle stratégie de l’US Air Force fit voler en éclat ces espoirs, même si celle-ci annonça concomitamment qu’elle entendait ne pas lancer de compétition pour KCy, et simplement commander 75 KC-46A pour maintenir une flotte homogène et réduire les couts.
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