Sommaire
L’amรฉricain Lockheed-Martin vient d’annoncer qu’il se retirait de la compรฉtition KC-Y et, par consรฉquent, qu’il mettait fin ร sa collaboration avec l’europรฉen Airbus dans le cadre de la compรฉtition KC-Y, pour concentrer ses efforts et ses moyens sur le programme KC-Z et le programme NGAS.
Au dรฉbut des annรฉes 2000, l’US Air Force lanรงa une compรฉtition majeure pour remplacer les appareils format sa flotte d’avion ravitailleur. Alors qu’il n’existait, outre Atlantique, qu’un unique avionneur capable de rรฉpondre ร ses besoins, Boeing, le Pentagone dรฉcida d’ouvrir la compรฉtition ร des avionneurs รฉtrangers, mais alliรฉs.
Ce que n’avaient pas imaginรฉ les dรฉcideurs amรฉricains, c’รฉtait que l’europรฉen EADS, associรฉ pour l’occasion ร Northrop Grumman, serait en mesure de proposer un appareil sensiblement supรฉrieur ร celui de Boeing.
L’รฉpopรฉe du programme KC-X de l’US Air Force
C’est ainsi qu’en 2008, l’A330 MRTT, EADS fut dรฉclarรฉ vainqueur de la compรฉtition KC-X, portant sur les 179 premiers appareils sur les quelque 450 ร 500 que l’ Air Force doit acquรฉrir pour moderniser sa flotte, รฉcartant le KC-46A de Boeing.
Mรชme si l’avionneur europรฉen et son partenaire industriel amรฉricain, avaient donnรฉ toutes les garanties en termes d’emploi et de fabrication locale pour son avion, cette dรฉcision provoqua une onde de choc du Pentagone au Capitole, et jusqu’ร la Maison-Blanche. Il n’รฉtait, en effet, pas question qu’un avionneur europรฉen supplante le fleuron des avionneurs amรฉricains sur un de ses domaines de prรฉdilection, encore moins pour l’USAF.
La dรฉcision fut donc rejetรฉe, et une nouvelle compรฉtition fut ordonnรฉe, cette fois sans le soutien de Northrop Grumman pour l’avionneur europรฉen, et des biais รฉvidents pour privilรฉgier le KC-46A de Boeing.
Notons qu’en soi, il n’y a rien de surprenant ร privilรฉgier ses propres productions nationales, plutรดt qu’une solution importรฉe. Ainsi, on n’imagine pas, en France, que l’Armรฉe de l’Air ou la Marine dรฉcident de se tourner vers le F-35A ou le F-35C en lieu et place du Rafale.
Pour autant, Paris ne passe pas par des compรฉtitions biaisรฉes pour donner, dans ce cas, l’image d’une procรฉdure ouverte, et รชtre ainsi susceptible d’imposer les mรชmes mรฉthodes ร ses partenaires.
Quoi qu’il en soit, l’exรฉcution du programme KC-x fut trรจs laborieuse pour Boeing, son KC-46A rencontrant de nombreuses difficultรฉs ร atteindre les performances promises. L’avionneur amรฉricain dut mรชme, ร plusieurs reprises, absorber des pertes colossales, pour rester dans la course.
Lockheed-Martin et Airbus s’appuient sur l’avion ravitailleur A330 MRTT pour le programme KC-Y
Le programme KC-y, second volet suivant le programme KC-X, er portant sur 150 appareils, fut lancรฉ en 2021. Une nouvelle fois, le KC-46A Pegasus de Boeing se retrouve confrontรฉ ร l’A330 MRTT d’Airbus, pour l’occasion associรฉ ร Lockheed-Martin au sein du programme LMXT.
Suite aux nombreuses difficultรฉs rencontrรฉes par l’avion de Boeing dans le cadre de KC-X, les choses ne se prรฉsentaient pas au mieux pour l’avionneur amรฉricain. D’autant que, dans le mรชme temps, l’A330 MRTT europรฉen se montrait trรจs performant et trรจs apprรฉciรฉ par les quelque 14 forces aรฉriennes le mettant en ลuvre.
Mais en mars 2023, coup de thรฉรขtre. L’USAF annonรงa qu’elle allait ramener KC-Y ร seulement 75 appareils, et qu’elle privilรฉgiait, dans cette optique, une nรฉgociation directe avec Boeing pour une nouvelle commande, plutรดt que de passer par une compรฉtition lourde, longue et couteuse.
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