Sur fond de tensions croissantes avec la Chine, la Marine australienne mène une réflexion quant à la pertinence de la configuration et du modèle de frégates retenues dans le cadre du programme SEA 5000, pour remplacer les frégates de la classe Anzac, ouvrant la porte à des contre-offres censées mieux répondre aux attentes de Canberra. Mais, augmenter la puissance de feu et le nombre de silos verticaux d’un navire, est-il toujours la meilleure solution ?
Sommaire
L’Espagnol Navantia a présenté, à l’occasion du salon naval Indopacific Expo qui prend fin ce 10 novembre, un nouveau modèle de baptisé destroyer Flight III, basé sur le concept Avante 5000.
Ce navire, long de 165 mètres pour un tonnage de 10 200 tonnes, peut être armé de 128 silos verticaux Mk41, lui conférant une puissance de feu égalée uniquement par les super-destroyers sud-coréens de la classe Sejong le Grand, et surclasse notamment la contre-offre faite par BAe pour ses frégates australiennes de la classe Hunter, avec 96 silos.
Le programme SEA 5000 suscite de nombreuses interrogations en Australie
Depuis plusieurs mois, à l’instar de nombreux autres programmes d’équipements militaires souscrits par Canberra dans les années 2010, le programme de frégates SEA 5000, fait l’objet de nombreuses critiques en Australie.
Le contrat a été attribué en 2018 au britannique BAe pour remplacer les frégates de la classe Anzac, et portant sur la construction locale de 9 frégates de la classe Hunter, dérivé du modèle Type 26 britannique, dont la Royal Navy a aussi acquis 8 exemplaires pour remplacer partiellement ses frégates Type 23.
À l’instar du programme de sous-marin Sea 1000, annulé par Canberra en 2021, car ne répondant plus aux besoins exprimés par la Marine Australienne, pour se tourner vers des sous-marins nucléaires d’attaque dans le cadre du programme AUKUS-SSN, les besoins australiens ont rapidement évolué en matière de frégate ces dernières années, en particulier du fait des tensions croissantes avec la Chine et sa puissance marine.
En outre, chose relativement très commune en Australie ces dernières années, le programme SEA 5000 a vu ses couts croitre considérablement depuis son lancement, en grande partie du fait des effets de l’inflation, mais surtout des expressions de besoin itératives de la Royal Australian Navy. Il est ainsi passé de 35 Md$ initialement planifiés en 2018, à plus de 50 Md$ lors des dernières mises à jour publiées par le ministère de la Défense australien.
Surtout, de nombreuses interrogations ont émergé, ces derniers, concernant l’adaptation de la classe Hunter, longue de 150 mètres pour 10 000 tonnes de déplacement, et la réalité des besoins pour pouvoir faire face à la Marine chinoise.
En particulier, son armement, fort d’un canon de 127 mm, de 8 missiles antinavires, de 2 Phalanx et surtout de 32 silos verticaux Mk41, est désormais jugé par beaucoup très insuffisant, face à la menace, mais également au tonnage du navire, avec 250 tonnes de déplacement par missile embarqué, très loin, par exemple, des 110 tonnes par missile des Type 055 et Type 052DL chinois, ou des 85 tonnes par missile des Sejong le grand Sud-coréens.
Bataille de silos verticaux VLS entre BAe et Navantia pour les frégates de la Marine Australienne
C’est dans ce contexte que le britannique BAe, actuel contractant du programme SEA 5000, et l’espagnol Navantia, qui a construit pour la Marine australienne les destroyers classe Hobart et les porte-hélicoptères d’assaut classe Canberra, se livrent aujourd’hui un bras de fer, sur fond de menaces sur la classe Hunter.
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« Le naufrage de la frégate australienne Helge Ingstat en 2018, a été une importante piqure de rappel aux bureaux d’étude navals Européens, concernant la survivabilité d’un navire de combat. »
C’était un navire norvégien. Vous voudrez peut-être corriger cela pour ne pas confondre les autres.
Désolé pour mon mauvais français!
merci, c’est corrigé