lundi, décembre 1, 2025
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Le Lance-roquette Multiple Tornado-S équipe une première brigade russe

Héritière de l’Armée rouge, l’armée russe en a conservé une appétence certaine pour les systèmes d’artillerie. Non seulement en a t-elle beaucoup plus que ses homologues occidentales, avec un système d’artillerie mobile pour 120 hommes, un pour 500 en moyenne dans l’OTAN, mais aussi développe-t-elle de nombreux systèmes de sorte à maintenir un avantage permanent sur ses adversaires potentiels.

Et aujourd’hui, d’avantages elle dispose en effet. Non seulement ses canons automoteurs tirent plus loin et plus précisément que la majorité des systèmes occidentaux, mais elle emploie également un nombre important de lance roquettes multiples, aux performances remarquables.

Le système 9M542 Tornado-S entre parfaitement dans cette description : Réponse russe au développement du système HIMARS, chaque véhicule 8×8 emporte 6 roquettes de 300mm pesant 800 kg chacune et emportant 280 kg de charge militaire, capables d’attendre des cibles avec une très grande précision jusqu’à 120 km grâce au système de guidage GLONASS. Il remplace en cela les systèmes BM-30 Smerch et BM-21 Grad, aux performances beaucoup plus limitées. Le Tornado-S se positionne entre les systèmes d’artillerie automotrice comme le Koalitsia-S, et les systèmes de missile balistique à courte portée Iskander.

Conçu pour attaquer et détruire les points stratégiques adverses, comme les nœuds de communication, les état-majors, ou les dépôts logistiques, les roquettes peuvent être tirées en salve ou individuellement, et peuvent transporter différents types de munitions, pour optimiser ses effets. En outre, plusieurs indiscrétions amènent à penser que, dans un futur proche, la portée des roquettes du Tornado-S excédera les 200 km, et le système gagnera encore en précision. Ainsi, il dépasse les performances du système américain dans tous les domaines, de la portée à la charge militaire.

Selon le site d’information RIA Novosti, les forces armées russes ont transformé une première brigade d’artillerie vers le nouveau Tornado-S en début d’année. Au moins quatre brigades doivent être transformées au total dans les années à venir.

Le drone de combat XQ-58 Valkyrie pourrait rapidement épauler les F35 et F15XE américains

Selon le directeur des acquisitions majeures du pentagone, l’US Air Force pourrait acquérir le drone de combat XQ-58 Valkyrie pour accompagner les avions de combat F35 et F15XE lors des missions périlleuses. Conçu pour être en mesure d’accompagner les avions de chasse, avec une vitesse supersonique, un rayon d’action dépassant les 1500 km, une capacité d’emport de 500kg et une manœuvrabilité comparable à celle d’un chasseur, le XQ-58 Valkyrie, construit par l’américain Kratos Defense, représenterai un échelon intermédiaire avant l’arrivé du Skyborg, un programme aux ambitions bien supérieures, mais qui n’en est qu’à ses prémices.

En outre, le Valkyrie propose un argument de taille, capable de faire effectivement la décision à Washington : son prix particulièrement bas. En effet, selon Kratos Defense, le drone ne devrait pas couter plus que quelques millions de $ une fois la production de masse lancée, un prix très inférieur aux prix des avions de combat de modernes, et même vis-à-vis des autres drones de combat modernes, comme le drone MALE Reaper, dépassant les 50 m$ l’unité.

Enfin, les F35 et les F15XE sont des appareils conçus pour interagir avec des drones, disposent des capacités de communication et de traitement de l’information pour cela, ainsi qu’une Interface Homme-Machine adaptée pour présenter à l’équipage les informations et les options de contrôles nécessaires au contrôle de mission des drones de combat.

Si, pendant deux décennies, les États-Unis ont conservé une avance technologique avérée en matière de drone de combat, celle-ci n’a plus court depuis quelques années. Par exemple, sur la période 2014-2018, la Chine a exporté plus de drone de combat dans le Monde que les États-Unis, et Pékin finance pas moins de 7 différents programmes de drone de combat furtifs simultanément, dont deux destinés à être embarqué sur porte-avions. Si la Russie n’a pas démontré d’exceptionnelles capacités en matière de drones MALE[efn_note]Moyenne Altitude Longue Endurance[/efn_note], elle expérimente actuellement le S-70 Okhotnik, un drone de combat 20 tonnes disposant d’une très importante capacité d’emport et destiné à accompagner les Su-57 dans un avenir proche.

Avec les progrès rapides dans le domaine des drones de combat de ses deux principaux adversaires militaires, les États-Unis sont désormais contraints de bousculer leur planification technologique, et d’accélérer l’entrée en service de ces équipements, d’autant qu’il apparait de plus en plus évident que la furtivité du F35 ne sera efficace que quelques années, avant l’entrée en service en grand nombre de radars à basse fréquences, de radars passifs et d’autres dispositifs de détection insensibles à cette forme de furtivité.

De fait, et considérant le prix attractif de l’équipement, il serait surprenant que l’US Air Force ne se porte pas acquéreuse du XQ-58 Valkyrie.

Washington donne 2 semaines à la Turquie pour abandonner le S400

Selon la chaine d’information CNBC, les autorités américaines auraient posé un ultimatum ferme à la Turquie pour abandonner le programme d’acquisition des S400 russes d’ici 2 semaines, faute de quoi Ankara s’exposerait à de « très graves conséquences », en premier lieu desquels, l’exclusion définitive du programme F35. Les chances qu’une telle menace atteignent l’objectif désigné sont plus que faibles. Il est en effet très peu probable que le président R.T Erdogan accepte de céder aux exigences américaines, au risque d’altérer son image d’homme fort visant à redonner au pays le rang et la puissance qui étaient siennes au début du XXeme siècle.

On peut également se demander si cet ultimatum n’est pas l’objectif recherché par Erdogan depuis plusieurs années, notamment depuis le coup d’État avorté de 2016, pour lequel il conserve une rancune tenace contre les États-Unis, et l’OTAN. Il semble en effet, que les actions du président turc, depuis cet événement, n’ont eu d’autres but que de précipiter l’exclusion de la Turquie de l’OTAN, sans que lui-même n’ai a être pro-actif en la matière. La puissance de l’Armée turque reste prédominante dans le pays, et son attachement à l’OTAN important. R.T Erdogan ne pouvait donc pas prendre l’initiative d’une sortie unilatérale de l’OTAN, au risque de devoir faire face à un nouveau coup d’État. En revanche, en positionnant le pays « dans son bon droit » face à son opinion publique, en refusant de mettre genou à terre face à Washington, et en apportant une solution de puissance alternative comme l’est aujourd’hui la Russie, il peut convertir une part significative de l’armée à son projet.

Enfin, une fois sortie de l’OTAN, le président Turc aura les mains libres pour détricoter encore davantage les mécanismes démocratiques du pays, de sorte à garantir la pérennité de son pouvoir, tout en exacerbant les tensions avec ces voisins, notamment la Grèce, sous couvert de revendications territoriales « légitimes », sachant qu’il détient désormais les reines des principaux médias du pays.

C’est probablement conscient de cela que les autorités américaines ont décidé d’en venir à l’ultimatum, sans croire à un changement de position turc, dans le but de rompre le statu quo qui dure depuis désormais 2 ans, et qui entrave la stratégie US face à la Russie, comme face à la Chine.

Reste qu’une rupture de ban de la Turquie provoquerait un séisme dans l’OTAN, et un bouleversement des rapports de force en Europe et au Moyen-orient, bouleversement qui pourrait se transformer en tsunami si tant est qu’Ankara décide de s’allier avec Moscou et/ou Pékin. Or, une telle alliance est plus que probable dans cette hypothèse, ne serait-ce que pour être en mesure de palier la charge américaine contre l’économie turque.

Moscou a d’ailleurs d’ores-et-déjà assuré le président Erdogan de son soutien, et multiplie les communiqués pour dénoncer les méthodes américaines, alors même que deux jours plus tôt, le Kremlin invitait la Turquie à participer au programme S500 d’une portée tant symbolique que stratégique. Pékin ne s’est pas exprimé sur le sujet pour l’instant.

A suivre …

Même non connectés, les S400 turcs et indiens alimenteront la Russie en données sensibles

Les États-Unis tentent, par tous les moyens, de dissuader Ankara et New Dehli de finaliser leur commande de systèmes de défense anti-aérien S400 de facture russe. Outre les enjeux économiques majeurs, les batteries de missiles anti-aérien à longue portée se facturant en Milliards de dollars, et les enjeux géopolitiques évidents attenants à ces contrats, Washington sait pertinemment qu’en dépit des assurances données par la Turquie et l’Inde, les industriels russes retireront des données très sensibles de l’utilisation faite de leurs équipements.

En effet, même si les autorités turques certifient que leurs S-400 ne seront pas interconnectés aux systèmes de l’OTAN, ils devront être alimentés en données concernant les appareils de l’Alliance, qu’ils soient turcs ou alliés, qui évolueront dans les zones de couverture de ces batteries.De même, ils devront être en mesure de communiquer avec les IFF[efn_note]Identification Friend or Foe ou système d’identification ami/ennemi[/efn_note] des appareils de l’OTAN, et de communiquer avec eux, en utilisant, par exemple, la Liaison 16 qui permet aux avions, bâtiments et systèmes au sol de communiquer et d’échanger des données.

La situation n’est pas vraiment meilleure au sujet de l’Inde, qui a récemment acquis plusieurs équipements modernes auprès des États-Unis et des occidentaux, que ce soit les avions de patrouille maritime P8 Poséidon, Rafale français, hélicoptères AH-64 Apache etc.. Autant d’aéronefs qui devront être identifiés par les batteries de défense indiennes, et dont les données reviendront, immanquablement, à Moscou.

De fait, les inquiétudes exprimées par Washington sont avérées, et dépassent le simple cadre financier. On ne peut, toutefois, pas ignorer que la réciproque est vraie, et que les appareils de l’OTAN ou les Rafales Indiens auront eux aussi accès a des informations sensibles sur les S-400 avec qui ils devront collaborer.

Bahreïn prêt à rejoindre le club « Patriot PAC-3 »

Les autorités fédérales US ont autorisé le Royaume de Bahreïn à acquérir deux batteries complètes du système de défense anti-aérien et anti-missile PATRIOT PAC-3, pour un montant avoisinant les 2,5 Md$, suite à la demande de Manama effectuée en début du moi de Mai. Bahreïn sera le 6eme pays du Moyen-orient à déployer le système de Raytheon, après l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, le Qatar, le Koweït et Israël, représentant la moitié des opérateurs du PAC-3 dans le Monde.

Malgré des performances parfois discutables, le PAC-3 s’est imposé comme le système anti-aérien et surtout anti-missile de prédilection pour les alliés des États-Unis. En 2018, il avait également remporté de nombreux succès, en s’imposant successivement en Pologne, en Suède et en Roumanie, alors même que les Européens proposaient le système SAMP/T Mamba, similaire pour ne pas dire supérieur au PAC-3 dans bien des domaines, et pourtant malheureux dans toutes les compétitions auquel il participa jusqu’à présent.

Il faut noter que si le PATRIOT PAC-3 est effectivement efficace face aux copies iraniennes des missiles balistiques SCUD ou DF-3, il apparait incapable, aujourd’hui, de faire face à des missiles balistiques modernes, comme l’Iskander russe, ou contre les systèmes hypersoniques, comme le Kinjhal.

La Task Force Européenne pour défense les PME Défense françaises, une bonne idée ?

Alors que les grands groupes de Défense nationaux sont, pour beaucoup, engagés dans des processus de consolidation à l’échelle européenne, de très nombreuses PME du secteurs, assurant une part très significative de la production technologique et économique de la BITD, craignent pour leur avenir. C’est dans ce contexte que le député Didier Baichère, coprésident du groupe d’études sur l’industrie de la défense de l’Assemblée nationale, a proposé la création d’une « Task Force Européenne » destinée à soutenir les PME françaises à Bruxelles, lors des appels d’offres européens.

En effet, contrairement à d’autres pays, la BITD française repose encore beaucoup sur une galaxie de PME et d’ETI agissant comme sous-traitants des grands groupes industriels, mais indépendantes de ces mêmes groupes. De fait, ces PME ne disposent pas des relais dont peuvent se targuer les sous-traitants allemands de Rheinmetall, ou les italiens de Leonardo, très souvent incorporés à ces grands groupes, ou partageant des liens capitalistiques directs ou indirects. De fait, créer une entité économique et commerciale d’état dont la fonction serait d’accompagner ces PME sur place a, indubitablement, du sens.

Mais cette mesure passerait à coté des réelles faiblesses de ce tissus de sous-traitance français, à savoir sa faiblesse capitalistique, d’une part, et la tentation très naturelles des grands contractants de privilégier leurs capacités industrielles internes.

Le cas du rapprochement de Rheinmetall et de KMW dans le groupe KNDS en est un exemple très explicite. En effet, Rheinmetall contrôle un nombre important de PME et d’ETI agissant comme sous-traitants du groupe, notamment lors des contrats de Défense. Lorsque celui-ci aura pris le contrôle de KMW, ce qui est désormais inévitable, et sera donc à part égal avec Nexter dans KNDS, le groupe allemand pourra privilégier ses filiales dans l’attribution des contrats de sous-traitance, arguant d’une plus grande solidité financière, comme des dispositions contractuelles entre les acteurs, privilégiant naturellement les savoir-faire internes aux deux groupes. De fait, les sous-traitants français, qui fournissent aujourd’hui Nexter dans la construction des VBMR et EBRC, risquent fort d’être ignorés au profit de leurs homologues allemands, le tout dans le respect le plus stricte des accords de partage industriel des travaux entre les pays.

Le constat est le même concernant les programmes aéronautiques comme SCAF, Airbus DS pouvant s’appuyer sur l’envergure de sous-traitance interne au groupe Airbus, très supérieure à celle de Dassault Aviation, Thalès et Safran.

Ce point est d’autant plus critique que le tissus de sous-traitance conditionne en grande partie l’efficacité budgétaire de l’investissement Défense dans le Pays. En effet, sur les 27 emplois générés[efn—note] Voir Défense à Valorisation Positive[/efn_note] par million d’euro investis annuellement dans l’industrie de Défense par l’État, 10 sont des emploi directs au sein des acteurs industriels majeurs, 9 sont du fait de la sous-traitance, et 8 des emplois de consommation résultant des 19 emplois précédemment créés. De fait, la sous-traitance conditionne à elle seule 13 emplois sur les 27 créés, et donc 45% du retour fiscal et budgétaire générés. Si aujourd’hui 1 m€ génère 1,4 m€ de recettes et économies budgétaires pour l’État, ce même million ne générera plus que 800.000 € si le réseau de sous-traitance nationale se délitait, sans parler de la destruction de plus de 100.000 emplois sur l’ensemble du territoire.

Il serait donc pertinent, voir salutaire, de profiter de la dynamique créée par M Baichère, pour entreprendre une réflexion globale sur la consolidation du réseau de sous-traitance de la BITD, de sorte à donner à ces PME/ETI les armes nécessaires pour s’imposer dans le grand bain de la consolidation et des contrats européens. Et, pourquoi pas, d’envisager une consolidation nationale globale, de sorte à faire émerger un leader mondial de l’industrie de Défense, à l’image d’un BAe en Grande-Bretagne, d’un Leonardo en Italie, et d’un Rheinmetall en devenir en Allemagne.

Nouvelles tensions entre Pékin et Washington en Mer de Chine

Les sujets de tension entre les États-Unis et la Chine ne manquent pas ces dernières semaines. Outre l’escalade dans la guerre commerciale et technologique qui oppose les deux super-puissances, les deux pays se jaugent en mer de Chine pour déterminer jusqu’où ne pas aller trop loin, pour faire valoir ses positions, et entraver celles de l’adversaire, sans entrer dans une logique d’affrontement militaire.

Ainsi, une semaine après que les destroyers de l’US Navy USS Preble et USS Chung-hoon se soient approchés à moins de 12 nautiques de l’atoll artificiel de Mischief, dans l’archipel de Spartleys, c’est au tour de ce même destroyer USS Preble, cette fois accompagné de la frégate australienne HMAS Melbourne, de naviguer à proximité du récif de Scarborough, lui aussi revendiqué par la Chine, selon la règle auto-proclamée des 9 traits, attribuant à Pékin la possession de la mer de Chine sur des bases « historiques et culturelles », et faisant fie des traités internationaux. Les récifs de Scarborough sont également revendiqués par les Philippines, pour qui ils représentaient une zone de pèche privilégiée.

Les autorités chinoise ont, comme on pouvait s’y attendre, répondu avec vigueur à ce qu’elles estiment être une provocation américaine, et une menace vis-à-vis de la souveraineté nationale du pays. Passée la diatribe habituelle des communiqués officielles, les autorités chinoises ont surtout annoncé mettre en alerte les forces navales et aériennes de la zone, et d’envoyer des bâtiments et aéronefs pour identifier les bâtiments occidentaux.

On ne peut s’empêcher de remarquer que les réponses chinoises, comme la sémantique employée, vis-à-vis des tensions avec les États-Unis ne cessent de se durcir. A titre d’exemple, un commentateur officiel d’une des principales chaines de télévision publiques chinoises, n’hésita pas à lancer, il y a quelques jours, que la Chine était prête à la négociation avec les États-Unis, comme elle était prête à la guerre. Une déclaration qui ne doit rien au hasard, et qui n’aura certainement pas été faite sans l’aval du pouvoir central de Pekin.

Ordre de bataille de la Marine Russe

L’agence Tass a publié une application internet pour présenter son ordre de bataille, d’une remarquable ergonomie, et d’une réalisation exceptionnelle. Même si vous ne comprenez pas le russe, cela mérite le coup d’œil !

https://vmf-rf.tass.ru/

Un drone de reconnaissance embarqué pour assurer la sécurité des V22 Osprey

L’hélicoptère hybride à rotor basculant V22 Osprey est aujourd’hui un des piliers de l’aéromobilité de l’US Marine Corps. Spécialisé dans les actions amphibies, le corps des Marines américain a choisi, au début des années 90, l’appareil de Bell et de Boeing, pour assurer ses missions d’assaut aéroportée, l’importante vitesse et capacité d’emport du V22 permettant aux bâtiments de l’US Navy d’opérer à plus grande distance des plages pour préserver leur sécurité. Si les navires d’assaut ont gagné en sécurité, le V22 est devenu, lui, une cible de choix pour les défenses anti-aériennes adverses, notamment pour les canons de DCA, beaucoup plus difficiles à détecter et éliminer que les systèmes missiles.

C’est pour palier ce risque que le Marines Corps a lancé le programme AFARS[efn_note]Air-Launched Fast Autonomous Reconnaissance System[/efn-note], un drone de reconnaissance de 2 mètres pouvant être largué de l’arrière du V22, et capable de mener une reconnaissance d’itinéraire et de zone avant que l’hélicoptère et sa cargaison ne s’y aventure. Le drone dispose d’un rayon d’action de prés de 300 km, ou 180 km en conservant une autonomie de 10 minutes sur zone, et peut s’élever à une altitude de 25.000 pieds. Il peut s’éloigner de 80 km de l’appareil porteur, tout en maintenant un flux de données avec celui-ci pour lui transmettre les menaces potentielles.

Il n’est pas fait état de procédure de récupération en vol du drone, comme c’est le cas du programme GREMLINS de la DARPA. Toutefois, on peut imaginer, disposant d’une voilure tournante, que le corps cherchera, dans la mesure du possible, à récupérer ses drones tombés au sol.

La seconde corvette de la classe Karakurt russe entame ses tests

La corvette Sovetsk, numéro de coque 252, deuxième représentante du projet 22800 de corvettes légères lance-missile Karakurt, a été transférée sur le lac Lagoda, pour entamer ses tests constructeurs, avant d’être versée à la flotte de la Baltique, pour effectuer ses tests d’État, en être admise au service avant la fin de l’année 2019.

Les bâtiments de la classe Karakurt jaugent seulement 800 tonnes, pour une longueur de 67m, sont caractéristiques de la « Mosquito fleet » que la Marine russe constitue afin de contrôler les mer intérieures, comme la Baltique, la Mer noire et la Mer Caspienne. Bien que de dimension très réduite, ces corvettes sont remarquablement bien armées, emportant 8 silos pouvant mettre en œuvre des missiles de croisière Kalibr, ou des missiles anti-navires supersoniques P800 Onyx. Elles disposent également d’un système de protection anti-aérienne Pantsir-M, ainsi que d’un canon naval de 76mm.

Il s’agit, à titre d’information, d’un armement supérieur à celui emporté par les frégates légères furtives françaises, atteignant plus de 3 fois la jauge des Karakurt, et 5 fois son prix, mais disposant, il est vrais, d’une autonomie à la mer très supérieure, et d’un hangar hélicoptère. En revanche, elles n’emportent aucun moyen de lutte anti-sous-marine, fonction déléguées aux frégates plus lourdes, ainsi qu’aux sous-marins à propulsion conventionnelle comme les SSK du projet 638.3 Improved Kilo.

Avec un prix d’achat estimé inférieur à 30m€, les corvettes Karakurt, commandées à 18 exemplaires, comme les corvettes Buyan-M, commandées elles à 12 exemplaires, permettront à la Marine russe de rapidement déployer de nombreux vecteurs anti-navires disposant d’une puissante capacité de frappe à terre, et ainsi de contrôler la mer Noire et Caspienne, et de contester la puissance occidentale en mer Baltique.