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Le F35 avance en Pologne

Le ministre de la Défense polonais,  Mariusz Blaszczak, s’est exprimé sur son intention d’acquérir l’avion américain F35, à l’occasion de sa rencontre avec le directeur des programmes de Lockheed Martin ce 17 Mai. Varsovie envisage de passer commande de deux escadrons de F35, soit entre 32 et 36 appareils, livrés en deux lots, un lot livré à partir de 2026, un second livré ultérieurement. Selon lui, l’entrée en service du F35 dans les forces aériennes polonaises permettra d’augmenter ses performances à un niveau bien supérieur.

Si la Pologne envisageait depuis plusieurs années l’acquisition de F35, le scénario s’est précipité ce printemps alors que les tensions entre Ankara et Washington autour de l’acquisition de systèmes S-400 par les armées turques s’amplifiaient. Afin de se prémunir contre les effets d’une sortie de la Turquie, et de ses 100 appareils commandés, du programme F35, les autorités US ont entrepris une action de séduction envers la Pologne, la Roumanie et la Grèce, pour placer ses appareils sur-numéraires probables. Et les 3 pays ont tous répondu présents, balayant d’un geste leurs aspirations européennes, notamment vis-à-vis du programme SCAF.

La Pologne a annoncé un vaste plan de modernisation de ses forces armées, financé à hauteur de 50 Md$ entre 2016 et 2026. Elle s’est récemment portée acquéreuse du système d’artillerie longue portée HIMARS, ainsi que de deux batteries de Patriot PAC-3, quatre autres devant être commandées ultérieurement. Le pays investi également dans sa propre industrie de Défense, en signant de nombreux partenariats avec des entreprises américaines et européennes, incluant des transferts de technologies.

En revanche, Varsovie semble ne pas gouter les équipements de Défense français, à l’image de plusieurs pays de l’est de l’Europe. Au delà de la fâcheuse expérience d’Airbus Hélicoptère qui s’est vu annuler un contrat portant sur l’achat de 50 hélicoptères de manœuvre Caracal, Dassault avait également connu l’échec en proposant son mirage 2000 face au F16 en 2002. Quand à Naval Group, il continu de défendre son Scorpène face au Type 212 allemand, mais malgré les points forts de l’offre française (le missile MdCN), les autorités polonaises semblant continuer à bouder les offres tricolores.

L’entrée en service du SNA/SSGN Kazan de la Marine russe reporté de 2 ans

L’entrée en service du sous-marin nucléaire lance-missile Kazan, de la classe projet 885 Iassen, devait être le point d’orgue de l’année 2019 pour la Marine Russe. Malheureusement pour elle, l’état-major de la Marine vient d’annoncer que cette admission au service n’interviendra qu’en 2021, de nombreux systèmes de bord étant non-conformes aux attentes de la Marine, selon le communiqué de l’agence TASS.

Le K-561 Kazan est la seconde unité du projet 885 Iassen [efn_note]frêne en russe[/efn_note] qui doit en compter 6. Il a été lancé le 31 mars 2017, presque 8 ans après que les travaux de construction aient débuté, et 5 ans après l’entrée en service du K-560 Severodvinsk, la première unité de la classe, dont la construction, débutée en 1993 aura pris 20 années.

Le bâtiment jauge 9.700 tonnes en surface, 13.000 tonnes en plongée, pour une longueur de 119 m. Il emporte 8 silos pour missiles de croisière 3K-10 Granat, ainsi que 24 missiles anti-navires supersonique P800 Onyx ou 32 missiles de croisière Kalibr, et 24 torpilles lourdes Chkval[efn_note]Rafale en russe[efn_note] mis en œuvre par un équipage de 90 officiers, officiers-mariniers et matelots. Il pourra mettre en œuvre la torpille drone nucléaire Status-6 Poseidon, dont l’entrée en service sera probablement reportée suite à cette annonce.

Les sous-marins Iassen doivent remplacer, à terme, les SNA[efn_note]Sous-marin Nucléaire d’Attaque[/efn_note] du projet 671, identifiés par l’OTAN comme Victor III, dont 4 unités restent en service dans la marine russe.

Les Forces Spéciales américaines font pression sur l’US Air Force

Le commandement des forces spéciales américaines est très peu satisfait du report annoncé du programme LAA[efn_note]Light Attack Aircraft[/efn_note] par l’US Air Force. En janvier 2019, suite aux évolutions rapides des situations géopolitiques dans le monde laissant craindre la recrudescence de conflits de haute intensité, le commandement des forces aériennes US faisait savoir que le programme LAA était reporté sans donner de dates ultérieures, considérant que les crédits devaient être concentrés sur l’acquisition d’appareils plus performants, comme le F35.

Or, si l’US Air Force prépare aujourd’hui les guerres de demain, le SOCOM[efn_note]Special Operation COmmandant[/efn_note] a un besoin immédiat des capacités que devaient apporter ce programme, notamment celles de pouvoir apporter un appuis feu rapproché aux forces engagés sur des théâtres de faible et moyenne intensité. En effet, un appareil leger, comme le A29, peut rester beaucoup plus longtemps au dessus de la zone d’engagement qu’un chasseur moderne, devant être ravitaillé toutes les heures, pour maintenir la même position. En outre, les couts d’utilisation sont beaucoup plus réduits, permettant de disposer, à cout égal, de plus de capacité de soutien dans la durée.

L’US Air Force estime, pour sa part, que ce type de besoin devrait être traité par l’utilisation combiné de drones, de voilures tournantes et d’avions de combat, de sorte à optimiser la polyvalence de son arsenal, plutôt que de le spécialiser, un avion d’attaque léger n’aurait que très peu d’utilité dans un conflit de haute intensité.

Cette opposition n’est pas sans rappeler celle de l’US Air Force avec l’US Army, au sujet des avions de soutien aérien rapproché. L’armée US souhaite maintenir une flotte de chasseurs bombardiers A10 pour soutenir les forces au sol, alors que l’Air Force veut absolument s’en débarrasser au profit du F35. Comme pour le cas de l’avion d’attaque léger, l’USAF estime que le A10 n’aura, dans un conflit haute intensité moderne, aucune utilité, tant il serait vulnérable aux systèmes sol-air modernes. Mais, a contrario, ni un F16, ni un F35, n’ont une puissance de feu comparable à celle du A10, puissance de feu qui fut mainte fois salutaire aux forces de l’US Army, en Irak comme en Afghanistan.

Par ailleurs, si l’Air Force n’est guère enthousiaste à l’idée de conserver ses flottes de soutien aérien rapproché, qu’elles soient équipées de A10 ou d’A29, elle l’est encore moins à l’idée de transférer cette responsabilité à l’US Army, ou au SOCOM. Il ne s’agit, là, d’aucune considération tactique ou technologique, mais de considérations purement politiques, celles-là même qui ont condamné le programme AH-56 Cheyenne, un appareil qui avait 20 années d’avance sur les technologies en cours dans les années 70, mais dont les performances, notamment de vitesses, menaçaient l’hégémonie de l’Air Force sur les appareils à voilure fixe.

On comprend, dès lors, les efforts déployés par l’US Army pour son programme FVL[efn_note]Futur Vertical Lift[/efn_note], et notamment pour disposer de voilures tournantes disposants de performances comparables a celles d’avions de combat léger destinés au soutien aérien rapproché.

Les nouveaux missiles balistiques nord-coréens pourraient éviter le bouclier anti-missiles US

Selon un officiel américain, cité par le Los Angeles Times, les nouveaux modèles de missiles balistiques à courte portée testés par la Corée du Nord au début du mois de Mai, auraient de très nombreuses similitudes avec le système russe 9K723 Iskander.

Le système Iskander, conçu pour déjouer les systèmes de défense anti-missile de fabrication américaine, évolue à une altitude d’évolution allant de 40 à 60 000 m à une vitesse moyenne de mach 6 à mach 8, une altitude supérieure au plafond des système Patriot PAC-3, et inférieure au planché des systèmes THAAD et SM3. De fait, bien qu’étant des systèmes de courte portée, sensés être interceptés par la défense anti-missile occidentale, l’Iskander ne peut être intercepter qu’en phase terminale, alors que sa vitesse est la plus grande, et les délais d’interception les plus courts.

Or, les nouveaux missiles nord-coréens présentent de très nombreuses similitudes avec le système russe, que ce soit dans leurs profils de vol, que dans les technologies employées. Ainsi, ils emploient un propulseur à carburant solide, comme l’Iskander, et une système de contrôle à 4 gouvernes, là encore comme l’Iskander. Il n’en faut guère plus pour soupçonner Moscou d’avoir assister Pyongyang dans la conception de ce nouveau missile, à moins que les données aient été acquises frauduleusement par les services de renseignement nord-coréens, ce qui n’est pas exclu.

L’US Air Force reçoit un nouveau satellite de communication en haute fréquence extrême

Alors que les vulnérabilités des systèmes de communication comme de localisation par satellites ont été largement mise au jour lors de frictions entre la Russie et les forces occidentales, l’US Air Force a officiellement pris le contrôle du 4eme satellite du programme AEHF[efn_note]Advanded Extremely High Frequency[/efn_note], destiné à apporter une capacité de communication renforcée et résistante aux brouillages aux forces américaines, mais également canadiennes, britanniques et néerlandaises.

Le programme AEHF vise à déployer 6 satellites en orbite géosynchrone, chaque satellite offrant une capacité de communication supérieure à l’ensemble des satellites du programme Milstar, et permettant aux forces d’échanger des informations comme de la voix, de la vidéo haute-définition, des données de champs de bataille ou des données de visée.

Si les nouvelles fréquences et algorithmes de cryptage utilisés par le programme AEHF permettront, pour un temps, de résister aux brouillages exercés par un adversaire potentiel technologiquement avancé, ils ne protégeront pas les satellites eux mêmes, que ce soit contre d’autres satellites, des missiles, ou des armes à énergie dirigée. Or, ce sont précisément des domaines considérés comme stratégiques par les adversaires potentiels des États-Unis et de ses alliés, comme la Chine, ou la Russie. Dans le cas d’une crise majeure entre ces nations dans un futur proche, il est plus que probable que les satellites de chacun des camps seront les premières victimes si les hostilités venaient à débuter.

Dans ce cas, ce seront les armées capables d’évoluer en environnement dégradé, ou celles disposants de solutions alternatives pouvant rapidement être mise en œuvre, comme les micro/nano satellites, qui prendront l’avantage sur le champs de bataille. Deux domaines dans lesquels les armées et l’industrie française disposent d’un savoir-faire reconnu…

La Turquie va rejoindre le programme russe S-500

Le message a le mérite d’être clair : non seulement le président turc R.T Erdogan n’a pas l’intention de céder aux pressions US concernant sa décision d’acquérir des systèmes anti-aériens S-400 auprès de la Russie, mais il vient d’annoncer, tel un pied de nez à l’administration Trump et au Sénat US, que la Turquie allait rejoindre le programme S-500, le futur système anti-aérien et anti-missile longue portée développé en Russie, et qui devrait entrer en service d’ici l’année prochaine. En outre, selon le quotidien turc Haberturk, la Russie aurait d’ores-et-déjà dépêché une centaine d’ingénieurs sur place, pour préparer le partage de charge et de production.

Cette annonce n’est pas vraiment une surprise, puisque le sujet avait été abordé à plusieurs reprises entre les présidents russes et turcs. Mais elle représente un pas de plus de la Turquie en direction de la Russie, même si, pour l’heure, les autorités turques maintiennent un discours de ferme allégeance à l’endroit de l’OTAN.

Mais il ne fait que peu de doute, désormais, que le pays sera prochainement exclu du programme F35, ce qui ouvrira une fenêtre d’opportunités pour Ankara de négocier plus avant, et surtout plus ouvertement, un rapprochement technologique et militaire avec Moscou, et Pékin. Il est, en effet, plus que probable que des contacts très avancés ont été pris pour palier la probable sortie du programme F35, notamment concernant le Su57, qui pourrait, dès lors, constituer une alternative plus qu’intéressante à l’avion de Lockheed, notamment du fait qu’à prix égal, il permettrait de constituer une flotte aérienne au moins deux fois plus importante.

La réaction de l’administration US à cette nouvelle provocation du président turc pourrait bien précipiter des événements qui apparaissent de plus en plus inéluctables.

Le Grand Firewall de Chine a été mis à jour

Le 31 avril 2019, le gouvernement Chinois a mise à jour son grand Firewall national pour mettre un terme à l’utilisation des VPN par ses citoyens. Les VPN, ou Virtual Private Network, sont massivement utilisés en Chine pour contourner le contrôle étatique. Schématiquement, un VPN établit un canal sécurisé et virtuellement direct entre deux réseaux. Généralement, il chiffre les données en transit et remplace l’adresse IP de l’utilisateur. En assurant ainsi la sécurité et la confidentialité des informations, il permet aux Chinois de se soustraire à la surveillance et contourner la censure étatique pour accéder au contenu qu’ils souhaitent.

 Avec cette évolution, ce sont des centaines de VPN qui sont aujourd’hui obsolètes. Les citoyens Chinois ne sont pas seuls à être affectés mais également l’ensemble des expatriés et des entreprises étrangères installées sur le territoire Chinois, y compris Françaises.

Ce pare-feu national, aussi appelé projet « bouclier doré » a été bâti par le parti communiste chinois depuis 2003. Il instaure une infrastructure pour surveiller la population et interdire l’accès aux contenus et aux sites internet considérés comme indésirables sur l’ensemble du territoire national. C’est ainsi que Wikipédia n’est désormais plus accessible depuis la Chine de même que Google, Facebook, Twitter et quelques autres 10 000 noms de domaines. Par ailleurs, c’est une stratégie efficace de préférence nationale qui permet de rediriger le trafic en ligne vers les sites nationaux et à se protéger de l’emprise des géants du web américains.

Rassurez-vous, Méta-Défense reste accessible en Chine… en tout cas pour l’instant !

Le Su-57 ne couterait que 31 m€ l’unité à la Russie

Selon le quotidien russe Kommersant, souvent très bien informé, la commande de 76 Su-57 par les forces aériennes russes coutera à l’État fédéral 170 Md de roubles, soit un peu moins de 2,4 Md€ au cours du rouble actuel (72 rb pour 1 €).

Cela amènerait le prix de l’appareil à « seulement » 31,5 m€, soit un tarif comparable à celui des autres chasseurs de la firme Suckoi. Surtout, l’avion russe couterait moitié moins cher que des appareils de génération antérieure, comme le F16, le F18, le JAS39 Gripen et même le Rafale, et couterait 3 fois moins cher que le F35A de Lockheed, pour un appareil beaucoup plus lourd, disposant d’un rayon d’action et d’une puissance de feu très supérieure, et certains diraient, tout simplement, plus performant…

Il ne s’agit évidemment que d’un prix « Fly Away », et nous ne disposons d’aucune information sur les couts de maintenance, les couts de mise en œuvre, ni les couts de possession de l’appareil. De plus, la Russie vend généralement ses appareils à l’exportation plus cher que les prix qu’elle pratique en interne. Reste que, alors que la Russie promeut désormais la version export de l’appareil, le Su57E, sur les marchés internationaux, le Su57 pourrait bien apparaitre comme un ticket d’entrée particulièrement attractif pour entrer dans la « 5eme génération ».

Des pays comme la Turquie, qui fait face à la possible (probable?) annulation par Washington de sa commande de 100 F35A, mais également l’Inde, dont les relations avec Moscou se sont nettement améliorées depuis quelques mois, ou encore Pekin, toujours enclin s’équiper d’appareils technologiques pour en acquérir la technologie, pourraient rapidement apparaitre comme des clients potentiels majeurs pour la compagnie russe. L’appareil aurait également de sérieux atouts pour attirer l’attention de certains pays du Moyen-Orient, de plus-en-plus sensibles aux offres moscovites.

Une chose est certaine, avec un appareil à ce tarif et ces performances sur le marché mondial, Moscou a le potentiel de rebattre les cartes du marché international des avions de combat pour les années à venir.

La Bulgarie pourrait faire marche arrière concernant l’acquisition de F16V

Dans une interview donnée à la radio nationale Bulgare, le ministre de la Défense Krassimir Karakatchanov a indiqué que le gouvernement du pays pourrait revenir sur la décision d’entrer en négociation exclusive avec Lockheed-Martin au sujet de l’acquisition de chasseurs F16V, pour remplacer les Mig29 qui équipent actuellement la force aérienne bulgare. Il est question de l’acquisition de 8 à 10 appareils.

En effet, il semble que les conditions proposées à Sofia soient loin de celles concédées à d’autres membres de l’OTAN, comme la Slovaquie, qui elle aussi a choisit le F16V américain. De fait, le ministre a laissé entendre que le pays pourrait bien se retourner vers d’autres partenaires, comme la Suède qui propose le JAS-39 Gripen E/F , ou l’Italie qui propose des Typhoon d’occasion à des tarifs attractifs.

Le fait est, les prix proposés par l’avionneur américain sont particulièrement élevés pour un appareil comme le F16, fut-il Block 70. Ainsi, la Slovaquie a signé un contrat de 1,6 Md$ pour ses 14 F16V, un tarif mettant le chasseur léger américain au niveau d’appareils comme le Rafale.

Il est surprenant que la France ne fasse pas preuve de plus d’agressivité sur ce type de marché, caractérisé par de faibles exigences en matière de transferts industriels ou technologiques. De fait, une telle commande s’appliquerait dans son immense majorité sur la BITD française, et sur son réseau de sous-traitants, générant un retour fiscal et social comparable à celui d’une commande nationale, soit 140% de recettes et économies budgétaires pour l’État. Un dispositif d’accompagnement de type FMS[efn_note]Foreign Military Sales[/efn_note], disposant de capacités de financement et d’accompagnement des programmes, pourrait alors mettre en valeur les offres françaises, tout en faisant bénéficier nos partenaires de remises substantielles sur leurs commandes.

La Corée du sud valide le design de ses 3 nouveaux destroyers Aegis lourds

Les autorités sud-coréenne ont annoncé la validation finale du design des 3 nouveaux destroyers de la classe Sejong le Grand pour sa marine de guerre, qui dispose déjà de 3 unités de ce type livrées en 2008 et 2012, ouvrant la voie pour entamer la construction des 3 bâtiments.

Les destroyers Aegis de la classe Sejon le grand, issus du projet KDX-III, sont parmi les plus puissants bâtiments de surface à ce jour, ne cédant qu’aux croiseurs Kirov russes, et Ticonderoga américains. Jaugeant près de 11.000 tonnes en charge pour 165 m de long, ils emportent 80 missiles anti-aérien SM2 Block III/IV en silos Mk41 couplés au radar AN/SPY-1 de Lockheed équipant les croiseurs Ticonderoga, 48 missiles de croisières Hyumnoo III en silo K-VLS, 16 missiles anti-navires SSM-700 K Haeseong et un système d’autodéfense RAM Block 1 disposant de 21 missiles RIM-116. L’arsenal est complété par 1 canon naval Mk45 de 127 mm, et un système d’autodéfense CIWS Goalkeeper de 30mm, auxquelles s’ajoutent les 2 tubes triples pour torpilles K745 Blue Shark. En outre, les bâtiments dispose d’une production de puissance de 75 MWh grâce à ses 4 turbines General Electrique LM2500 CODAG, offrant une importante capacité d’évolution et d’emports pour de nouveaux systèmes, notamment des armes à énergie dirigée.

Cette validation, comme celle de la commande de 3 sous-marins AIP supplémentaires KSS-III, intervient alors que la Marine chinoise reçoit ses premiers destroyers lourds Type 055 de 13.000 tonnes, emportant 112 silos pour missiles longs (anti-aériens, croisières..) et 24 silos courts pour missiles d’auto-défense anti-aériens. et que les forces d’autodéfense japonaises vont recevoir le premier destroyer Aegis de la classe Maya, lui aussi lourdement armé.

Nous assistons depuis quelques années à un renforcement rapide et massif des forces navales dans le Pacifique occidental, un phénomène sans précédant depuis la fin de la guerre de Corée. Les grandes nations navales, Chine, Japon, Corée du Sud, États-Unis et Australie, sont engagées dans une dynamique de transformation, modernisation et renforcement de leurs flottes de surface et sous-marines, intégrant de nouveaux types de bâtiments, lourdement armés, destinés à soutenir des engagements de haute intensité.

En comparaison, les formats des marines européennes, comme de leurs bâtiments, semblent en total décalage avec ce qui se pratique aujourd’hui dans le Pacifique et l’Océan Indien. On peut se demander, dans ce contexte, comment la Marine Nationale et ses 15 frégates de 1er rang, espère être en mesure d’assurer la souveraineté nationale et la protection des quelques 8 millions de Km2 de Zone Économique Exclusive française de la zone Indo-Pacifique ?