lundi, décembre 1, 2025
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Les forces russes vont remplacer leurs systèmes CIWS Pantsir

L’information avaient déjà filtré il y a quelques mois : le système de défense anti-aérien à courte portée Pantsir S1 et S2, identifié par le code OTAN SA-22 GreyHound, et utilisé par les forces russes et syriennes pour protéger bases aériennes et installations sensibles, semblent ne pas avoir donné satisfaction sur le théâtre syrien. Selon les fuites à ce moment, le radar du système avait beaucoup de mal à détecter les cibles de petites tailles, et était très souvent parasité par divers éléments, comme les vols d’oiseaux.

Cette information semble prendre corps désormais. Ainsi, selon une source anonyme du ministère de la Défense russe, cité par le blog Defense-Blog, confirmerait que les forces russes chercheraient à remplacer leurs Pantsir, par une nouvelle version du système de défense à courte portée, et proposeraient les systèmes actuels sur le marché de l’occasion à des tarifs très agressifs.

Concomitamment, l’agence TASS publie un article au sujet d’une nouvelle version du système, le Pantsir S1M, qui serait très prochainement proposé sur le marché de l’exportation, et qui disposerait de performances largement accrues vis à vis du Pantsir S1. Le nouveau système serait, entre autre, capable d’employer une nouvelle version du missile 57E6 (57E6M?) qui étendrait la portée d’engagement à 30 km, contre 20 km aujourd’hui, tout en conservant le 57E6 pour les engagements à plus courte portée, et les canons de 30 mm 2A42M pour la défense à très courte portée. Tout en continuant de nier les mauvaises performances du système, l’article de TASS conclut sur le faite que le Pantsir SM, la version destinée aux forces russes du nouveau système, terminait actuellement ses tests d’état, pour pouvoir être commandé par les armées nationales.

Il est donc probable que le système russe a bel et bien rencontré d’importantes difficultés lors de son déploiement en Syrie, et que, comme cela a été le cas avec le drone terrestre Uran-9 ou l’hélicoptère Mi-28, l’état-major russe ait utilisé les retours d’expérience syriens pour concevoir une version plus efficace, et plus aboutie, du système. Les perspective à l’exportation du système expliquent, quand à elles, pourquoi les médias russes ont fait preuves d’autant de verve pour tenter de présenter le Pantsir comme très efficace, même si ce n’était pas le cas.

L’État français refuse de céder la majorité de KNDS à Rheinmetall

Lors d’une audition mouvementée par la commission Défense de l’Assemblée Nationale, notamment en raison de biais très polémiques et approximatifs de certains parlementaires au sujet des exportations d’armes françaises vers l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis, la ministre des Armées, Florence Parly, a répondu aux exigences de la société Rheinmetall au sujet du contrôle de la Société KNDS.

Pour rappel, la Société KNDS, qui rassemble le français Nexter et l’Allemand Krauss Maffei Wegmann, est codétenue à 50% par l’État Français, et à 50% par la famille Baude, qui détenait KMW. Le second acteur allemand du marché des blindés, Rheinmetall, s’est rapproché de la famille Baude pour prendre le contrôle de KMW, et par là même intégrer le groupe KNDS.

Or, si Nexter et KMW sont des groupes sensiblement équivalents en termes de chiffre d’affaires et de structure, le groupe résultant du rachat de KMW par Rheinmetall serait largement plus imposant que son homologue français, représentant plus de 3 fois son volume financier et industriel.

Les autorités françaises n’ont pas voulu intercéder dans le processus de consolidation industriel allemand, jusqu’à ce que Rheinmetall soit venu exiger de détenir la majorité absolue du groupe KNDS, de sorte à refléter, selon lui, la répartition des pouvoirs conformément à la puissance industrielle des deux groupes.

La ministre des Armées a fait savoir au groupe allemand, qui par ailleurs semble préférer la communication par voix de presse, que la France n’entendait pas modifier la répartition des pouvoirs dans le groupe KNDS, que Rheinmetall rachète, ou non, KMW.

Si le gouvernement français est favorable à une consolidation industrielle européenne, il ne semble pas prêt à céder aux sirènes allemandes, d’autant que les groupes allemands ont, à plusieurs reprises, fait montre de leurs propensions à utiliser de ces méthodes pour éliminer la concurrence (les chantiers navals suédois Kockums s’en souviennent..) .

Au-delà des problèmes de contrôle du groupe KNDS, l’entrée de Rheinmetall pourrait avoir des conséquences importantes sur le tissu de sous-traitance français. Contrairement à Nexter, Rheinmetall dispose d’un très vaste réseau de sociétés de sous-traitance contrôlées par le groupe.

De fait, il aurait toute légitimité pour, si pas imposer, en tout cas orienter les contrats de sous-traitance vers son propre réseau, en agissant sur les critères d’attribution de marché par exemple. En effet, les entreprises de sous-traitance de la BITD (Base Industrielle et Technologique de Défense) française sont souvent des PME ayant une faible envergure financière, une caractéristique que n’ont naturellement pas les sous-traitants de Rheinmetall, pouvant s’appuyer sur le groupe.

Or, le réseau de sous-traitance intervient à plus de 40% dans l’efficacité économique et budgétaire de l’investissement de Défense pour l’État. En divisant par 2 le recours à des sous-traitants français, le nombre d’emplois créés/maintenus par million d’euros investis serait ramené de 27 à 19 emplois, et le coefficient d’efficacité économique et budgétaire passerait lui de 145% à 90%, selon le modèle de la Défense à Valorisation Positive.

De fait, l’État devra donc non seulement être vigilant sur le contrôle de KNDS, mais également sur les conditions d’attribution des contrats de sous-traitant, que ce soit pour le programme MGCS (Main Ground Combat System ou Système de combat terrestre du futur) comme pour le programme SCAF (Système de Combat Aérien du Futur, et tous les programmes en coopération avec nos partenaires Allemands et Européens.

Il serait, à ce titre, bienvenue de prendre exemple sur Rheinmetall ou Leonardo, et de consolider, nous aussi, notre BITD nationale autour des grands groupes français, de sorte à disposer de la même envergure financière sur le marché européen comme mondial.

A suivre …

La société Russe Micran présente un drone « anti-drone » au salon Milex-2019 de Minsk

La société russe Micran, qui avait déjà fait parler d’elle en présentant le système de reconnaissance portable Glaz (œil) lançant une une camera panoramique à l’aide d’un pistolet d’alarme, a présenté au salon Milex 2019 de Minsk, en Biélorussie, le drone « Karnivora », destiné, entre autre, a intercepter les drones légers.

Pour ce faire, le Karnivora emporte un dispositif lance-filet, qu’il dirige sur sa cible, et qui immobilise le drone avant de le ramener à terre a l’aide d’un parachute. Le système se compose d’un véhicule de transport et de contrôle, permettant d’amener le drone sur sa zone d’action, de le lancer et le contrôler, ainsi que du drone lui même, pesant 40kg, atteignant 150 km/h et disposant d’une autonomie de 10 à 15 heures. En outre, il peut emporter en soute prés de 25 litres d’armements et de charges utiles, comme par exemple des grenades, des mines, et/ou les filets anti-drones.

Une vidéo 3D présente le système, mais pour l’heure, aucune vidéo « in situ » n’est disponible. Ceci dit, il n’y en avait pas non plus pour le Glaz, alors que le système a déjà été acquis par les forces russes.

Dynetics-Lockheed va concevoir le système laser anti-aérien de 100 Kwh pour l’US Army

Le groupe américain Dynetics, associé au leader mondial des équipements de défense Lockheed-Martin, a été choisi par l’US Army pour concevoir le démonstrateur d’un laser anti-aérien mobile de 100 Kwh, le programme HEL TVD[efn_note]High Energy Laser Tactical Vehicle Demonstrator[/efn_note], battant sur le fil la société Raytheon qui concourait également pour ce programme de 130 m$.

Dynetics sera en charge de l’intégration du système laser fourni par Lockheed, ainsi que plusieurs systèmes de contrôle, et de la turbine M250 de Rolls-Royce pour fournir la puissance électrique, sur un véhicule de la famille FMTV[efn_note]Family of Medium Tactical Vehicle[/efn_note], un véhicule plus léger et mobile que les véhicules lourds précédemment testés par l’US Army. Le démonstrateur est attendu pour entamer sa phase de tests en 2022, de sorte à respecter les objectifs de l’US Army d’une entrée en service à partir de 2025.

Bien que l’utilisation d’armes lasers aient longtemps atteint bien davantage l’imaginaire que les cibles visées, les technologies nécessaires à une utilisation opérationnelle ont, aujourd’hui, atteint une maturité suffisante pour voir ces systèmes rapidement envahir les champs de bataille. De fait, les grandes nations militaires, Etats-Unis, Chine et Russie, ont toutes trois engagé des programmes de recherche pour en disposer le plus rapidement possible, que ce soit à bord de véhicules terrestres, de bâtiments de la marine, ou d’aéronefs. Il reste cependant beaucoup d’inconnus sur l’efficacité avérée de ces systèmes en condition de combat, que ce soit du à l’effet majeur des conditions atmosphériques sur la puissance de l’équipement comme sur sa capacité à atteindre une cible rapide et manœuvrante.

Gageons toutefois que si ces 3 nations ont investi le sujet, elles disposent d’éléments concrets pour estimer que les performances envisagées des futurs systèmes d’arme seront satisfaisantes…

V.Poutine annonce l’achat de 76 Su-57 d’ici à 2028

Au temps pour ceux qui assuraient, il y a peu, que le programme Su-57 allait être probablement abandonné, se basant sur la commande de « seulement » 16 appareils sur la GPV 2019-2017 (Loi de programmation militaire décennale russe). En effet, à l’occasion des rencontres de la défense qui se tiennent à Sotchi, le président russe a annoncé que les forces aériennes russes disposeront de 76 Su-57, soit plus de 3 régiments, d’ici à 2028.

La production de Su-57 prendra la suite de la production de Su-30 en cours, pour les forces aériennes et navales russes, ainsi que pour l’exportation, et sera concomitante de la production de chasseurs bombardiers Su-34 et de chasseurs polyvalents Su-35. Dans ce planning, les forces armées russes devraient donc recevoir lors des années à venir 35 à 40 chasseurs modernes par an, auxquels s’ajouteront un nombre encore indéterminé de drones de combat Okhotnik.

Conformément à sa stratégie, elles continueront à moderniser les appareils plus anciens, comme l’intercepteur MIG31, le bombardier Su-24, ainsi que les derniers modèles de Su-27 et de Mig-29, ainsi que, de façon surprenante, les quelques chasseurs embarqués Su-33 restants. Les forces aériennes et navales russes devraient donc être en mesure de maintenir leur format actuel de 1200 avions d’arme, avec l’augmentation progressive du nombre d’appareils modernes dans ce total, auxquels s’ajoute la centaine de bombardiers stratégiques Tu-160, Tu-22M3 et Tu-95.

À l’instar de la Chine, et contrairement à de nombreuses forces aériennes occidentales, la Russie va donc continuer d’acquérir et employer plusieurs types d’appareils de génération différente, de sorte à disposer d’une part d’un parc adaptable aux besoins d’appareils spécialisés, tout en ne négligeant pas le bénéfice du nombre. Cette approche permet également de proposer une offre élargie lors des compétitions exports, en proposant le ou les appareils répondant le mieux aux besoins exprimés.

Une stratégie qui devrait inspirer les planificateurs européens militaires, dont les paradigmes ont entrainé la diminution drastique des formats des forces armées, réduisant sensiblement les options de projection et la réactivité des forces.

Les Etats-Unis affirment qu’une cyberattaque à l’encontre du Japon impliquera une réponse américaine

Près de 60 ans après avoir signé leur Traité de Coopération Mutuelle et de Sécurité, les Etats-Unis et le Japon intègrent officiellement le cyberespace dans leur politique de défense réciproque. Désormais, une cyberattaque à l’encontre de l’un caractérisera une attaque armée au sens de l’article 5 du traité et pourra entraîner une réponse collective.

A l’occasion d’une rencontre « 2+2 » à Washington, les ministres Américains et Japonais des Affaires étrangères et de la Défense ont affirmé leur volonté de renforcer leur coopération multi-domaine en priorité dans « l’espace, le cyberespace et le spectre électromagnétique ».

Les vives tensions autour de la Mer de Chine méridionale et les jeux olympiques approchant font du Japon une cible privilégiée des cyberattaques. Cela est d’autant plus vrai que trois Etats particulièrement agressifs dans le cyberespace le flanque : la Chine, la Corée du Nord et la Russie.

Bien sûr, l’activation de l’article 5 se fera sur la base d’une appréciation au cas par cas et les ministres ont rappelé qu’il est d’abord de la responsabilité de chaque Etat de mettre en œuvre les moyens nécessaires à sa propre défense. Toutefois, cette annonce confirme l’émergence d’une dissuasion non plus exclusivement par l’atome ou le bit mais multi-domaine.

L’UE dit non aux revendications américaines sur le PESCO

Depuis quelques semaines, le ton monte entre les autorités américaines et l’Union Européenne. En cause, les restrictions mises par les européens sur les financements accordés par le programme PESCO[efn_note]Permanent Structured Coopération[/efn_note], le programme FED[efn_note]Fond Européen de Défense[/efn_note] et le programme PEDID[efn_note]Programme Européen de Développement Industriel de la Défense[/efn_note], qui imposent que les entreprises qui y prétendent soient effectivement détenues par des intérêts européens. De fait, les grandes entreprises américaines, mais également Britanniques aprés le Brexit, s’en trouvent exclue.

Et cela n’est pas du gout des autorités US qui, par la voix de son ambassadeur auprès de l’Union Européenne, Gordan Sodland, et dans la droite ligne des méthodes de négociation de Donald Trump, ont donné jusqu’au 10 juin à l’UE pour « revoir sa copie », faut de quoi, les Etats-Unis mettraient en place des mesures « protectionnistes » pour empêcher les entreprises européennes d’accéder au marché US. La menace, outre son aspect fort peu diplomatique, sonne également un peu creux, dans la mesure ou, comme le souligne Laurent Lagneau dans son article, la réciproque est déjà en place aux États-Unis… depuis 1933!

Quoiqu’il en soit, et malgré les positions plus américanophiles de certains pays comme la Suède, qui participe avec Boeing au programme T-X de remplacement des T38 de l’US Air Force, ou les Pays-Bas, traditionnellement très attachés aux États-Unis, la réponse de la vice-présidente de la commission Européenne, Federica Mogherini, ne s’est pas faite attendre. A l’occasion d’une conférence de presse le 14 Mai, celle-ci a tenu à expliquer que les États-Unis bénéficiaient déjà de 81% des contrats d’importation de Défense passés par les états européens, et que les programmes européens ne constituaient en aucune manière un « Buy European Act », mais un outil structuré pour accroitre les capacités de développements des industries de défense européennes, de sorte à renforcer les capacités de défense de ses membres, et donc d’être en mesure d’accroitre leurs participations à la défense collective, comme le réclame l’OTAN.

Toutefois, et même si la méthode employée par l’ambassadeur US est largement contestable, « l’exigence » américaine ne manque pas de fondements. En effet, aujourd’hui, l’Europe fait reposer en grande partie sa défense sur les États-Unis, notamment face à la montée en puissance de la puissance militaire russe. Les armées US fournissent une grande partie des effectifs des forces de réassurance dans les pays Baltes, en Pologne ou en Roumanie. Ils maintiennent plus de 120.000 hommes en Europe, et prés de 120 avions de combat, soit un effectif supérieur aux forces armées allemandes, pourtant le plus important pays du continent. Ils viennent de ré-activer la 2nd flotte, pour maintenir une présence navale permanente en Atlantique Nord et en Europe, et négocient actuellement pour déployer une brigade blindée permanente en Pologne. En d’autres termes, les États-Unis s’impliquent massivement dans la défense du vieux continent.

Certes, ce déploiement de forces donnent à Washington un poids crucial au sein de l’OTAN, comme dans les affaires de l’UE. Certes, les pays Européens achètent pour prés de 10 Md€ par an d’équipements de Défense outre-atlantique. Mais l’on peut comprendre que, d’un certain point de vue, la décision européenne de restreindre le PESCO aux seules entreprises européennes, puisse apparaitre comme un manque flagrant de reconnaissance pour les efforts fournis par Washington dans la Défense du continent européen. En outre, cela peut donner le sentiment que les européens ne s’intéressent à la Défense que lorsqu’il s’agit d’industrie et de business, et pas lorsqu’il s’agit de forces opérationnelles. Un sentiment que nous, français, connaissons bien, car nous en accusons fréquemment nos voisins, notamment l’Allemagne.

De fait, la seule réponse qui n’accepterait aucune contestation de quiconque serait d’accroitre significativement les forces de défense européennes concomitamment à la montée en puissance des fonds européens industriels, de sorte à ne plus dépendre de la puissance militaire US pour être en mesure de dissuader un adversaire potentiel, Russie y compris.

Mais, pour l’heure, cet objectif semble soigneusement écarté par les dirigeants européens… Peut-être veulent-ils vraiment, comme l’a laissé entendre l’ambassadeur américain, le beurre, et l’argent du beurre …

La Corée du Sud prépare des robots-animaux pour soutenir ses armées

En 2018, NETFLIX présentait le fil « A.X.L », mettant en scène deux jeunes adolescents et un robot de combat de la forme d’un loup, bardé de capteur et d’armement, et disposant d’une intelligence artificielle animale. Aujourd’hui, la réalité semble bien rattraper, une fois encore, la fiction.

En effet, l’agence sud-coréenne d’information Yonhap présente les travaux de recherche menés par l’armée nationale pour concevoir et mettre en œuvre différents robots reprenant les aspects de plusieurs animaux, dont le chien, le serpent, ou les insectes volants. L’armée sud-coréenne prévoit d’ores-et-déjà de les utiliser dans un vaste panel de missions, allant de la reconnaissance à la recherche et sauvetage, et ambitionne de faire du pays le leader mondial de ce type de technologies.

L’utilisation des formes animales pour concevoir un robot militaire est loin d’être dénué d’intérêt. Contrairement à des robots destinés à l’action civile, les équipements militaires doivent faire preuve d’une adaptabilité et d’une mobilité très étendue, tout en rendant l’équipement difficile à détecter. En outre, ils doivent être économes de leur énergie, de sorte à étendre leurs autonomie opérationnelle. Or, la nature dispose d’une avance considérable en matière de recherche et développement dans ce domaine sur les laboratoires humains, expliquant pourquoi il est efficace de choisir la forme d’un animal quadrupède pour transporter des charges, entre autres.

En outre, l’interaction homme-machine se fera d’autant mieux que le robot reproduit des fonctionnalités et des comportements animaux connus, et les schémas de raisonnement des animaux servent également de source d’inspiration pour les spécialistes de l’Intelligence Artificielle qui cherchent à fiabiliser et optimiser les IA embarquées.

Cette initiative est, semble-t-il, justifiée du coté sud-coréen, par l’écart démographique grandissant entre les populations du nord et du sud, les robots permettant de ré-équilibrer les forces en présence, pour en temps tout du moins. Reste que, comme toujours, l’apparition d’une technologie de Défense qui s’avère efficace, entraine sa généralisation très rapide. Les États-Unis estimaient qu’il faudrait 30 à 50 ans à l’Union Soviétique pour acquérir l’arme atomique en 1945, alors qu’ils n’a fallut que 4 ans. Gageons qu’il ne faudra guère plus de temps à la Chine pour développer ses propres robots animaux si la technologie s’avère prometteuse.

La bande-annonce du film « A.X.L » de Netflix

L’Agence d’Innovation de la Défense et l’ANR créent 4 chaires universitaires technologiques

La toute jeune Agence d’innovation de la Défense, et l’Agence Nationale de la Recherche, ont annoncé conjointement la création de 4 nouvelles chaires universitaires technologiques liées aux technologies numériques et plus particulièrement à la fusion de données et l’Intelligence Artificielle.

Traitement des données de grande dimension issues de capteurs variés (radar, sonar, imagerie SAR et IR, hyperspectral…), qui focalisera ses travaux sur la captation et la fusion de données hétérogènes

Fiabilité de l’intelligence artificielle, vulnérabilités et contre-mesures, dont l’objectif sera d’étudier et encadrer les comportements des Intelligences Artificielles

Traitements décentralisés et optimisation des échanges / interaction en réseaux, dédiée à l’optimisation des engagements multi-domaines et coopératifs

L’I.A. pour la cybersécurité, la lutte contre la désinformation et la propagande numérique, pour l’utilisation de l’intelligence artificielle afin de détecter et contrer les actions dogitales offensives et hostiles contre les intérêts nationaux, y compris contre l’opinion publique.

Cette dernière mérite une attention particulière, puisqu’il s’agira d’effectuer un pont entre l’aspect purement technologique et l’aspect politique et social des campagnes cyber. Elle permettra de développer des outils de veille, supervision et classement de ces offensives, et d’agir tant au niveau technologique que politique, pour les contrer. C’est, à ce titre, la première fois que cet aspect sera étudié de cette manière en Europe, et les premiers résultats offriront certainement une vision renouvelée des actions de propagande en cours dans notre pays, comme chez nos alliés, tant sur les réseaux sociaux comme Facebook que via des services « d’information » comme Sputnik. N’oublions pas, enfin, que ces recherches permettront d’acquérir un savoir-faire défensif, certes, mais également offensif.

On ne peut qu’être satisfait de cette annonce, particulièrement pertinente et bien dosée.

Le président Poutine veut développer des systèmes de défense contre les armes hypersoniques

Avec les programmes Kh47M2 Kinzhal, 3M22 Tzirkon ou encore Yu-74 Avangard, la Russie a pris une avance sensible en matière d’armes et de missiles hypersoniques. Mais le président Vladimir Poutine ne compte pas se reposer sur ses lauriers, et valoriser cette avance en développant des systèmes de Défense contre ces missiles hypersoniques.

L’intérêt pour Moscou est double. D’une part, le développement de système anti-missiles capables d’intercepter des armes hypersoniques permettrait effectivement de neutraliser la menace, alors même que l’occident n’en est qu’à tenter de développer ses propres missiles hypersoniques. Rappelons que l’US Air Force attend les premiers tests de missiles hypersoniques pour 2021, et que le missile franco-britannique FMAN/FMC, sensé être lui aussi hypersonique, ne devrait pas entrer en service avant 2027.

En second lieu, cela permettrait aux industries russes de proposer à l’exportation des équipements sans équivalents sur le marché international, capable d’apporter un degré de protection inégalé pendant plusieurs années. Eu égard des succès russes à l’exportation avec les systèmes anti-aériens et anti-missiles S-300 et S-400, disposer d’un système associant les capacités anti-aériennes, anti-balistiques et anti-armes hypersoniques, trouverait certainement preneur dans écosystème international de la Défense.

Notons enfin que cela renforcerait la résilience de la Russie à une attaque préventive, alors que le pays développe, dans le même temps, des programmes de missiles balistiques à courte et moyenne portée, et de missiles de croisières, hypersoniques, capables d’effectuer ces premières frappes, ou d’y répondre. En d’autres termes, la Russie prendrait un avantage sensible sur l’OTAN dans un domaine jugé depuis toujours comme stratégique par les pays de l’alliance.