lundi, décembre 1, 2025
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Des hackers chinois piratent la technologie militaire américaine de 27 universités

Pourquoi pirater les services digitaux des agences fédérales américaines quand des universités disposent d’informations tout aussi sensibles ? D’après un rapport d’iDefense, 27 universités spécialisées dans la recherche technologique maritime ou sous-marine à usage militaire ont été piratées par un groupe de hacker chinois. Ces derniers auraient lancé une campagne de spear-phishing. Cette attaque, par ingénierie sociale, nécessite de collecter préalablement des informations sur la victime afin de lui envoyer un mail ciblé. La vraisemblance du mail piégé va alors tromper sa vigilance et le pousser à cliquer sur un lien ou une pièce-jointe corrompus. Pour ces chercheurs américains, les mails provenaient prétendument d’universités partenaires et visaient la prestigieuse Massachusetts Institute of Technology (MIT), l’Université de Washington et d’autres université canadiennes et d’Asie du Sud-Est.

Le groupe de hackers surnommé Temp.Periscope, Mudcarp ou Leviathan n’est pas officiellement lié au gouvernement Chinois. Néanmoins son ciblage systématique d’informations militaires américaines fait peser sur lui de sérieux doutes. Ces cyberattaques se produisent alors que les tensions entre les Etats-Unis et la Chine notamment en mer de Chine méridionales s’aggravent. Elles constituent une énième friction dans la compétition technologique que se livrent les deux gouvernements avec les affaires Huawei et ZTE.

Les universités sont pour les hackers des cibles « faciles » pour accéder à des informations militaires sensibles. 9 hackers iraniens avaient été accusés d’avoir pénétrés dans plus de 8000 comptes de professeurs de 144 universités en utilisant la même technique de spear-phising (selon un adage, en cybersécurité la principale faille se trouve généralement entre la chaise et le clavier). Plus de 31 téraoctets de données estimés à 3 milliards de dollars en propriété intellectuelle auraient ainsi été subtilisés, et le célèbre pirate russe Rasputin avait lui compromis plus de 60 universités et agences américaines en 2017. Le gouvernement américain est réputé pour entretenir des liens très étroits avec ses universités et ses centres de recherche.

Plus que jamais, lorsqu’il s’agit de cyberattaque ou plus largement de renseignement, la sécurité d’un réseau dépend de son maillon le plus vulnérable.

Thibaud Mattei

La Chine devient le premier exportateur de drone de combat

Selon le décompte du Stockholm International Peace Research Institut, ou SIPRI, la Chine aurait exporté 153 systèmes de drone de combat,entre 2014 et 2018 vers 13 clients internationaux, faisant d’elle le premier exportateur de ce type d’équipements dans le monde. Ce nombre représente une augmentation de plus de 1400% par rapport à la période précédente. En outre, la Chine est désormais le 5eme exportateur mondial d’équipement de Défense, rattrapant le quatuor de tête composé par Les Etats-Unis, la Russie, la France et les Royaume-Unis. Sur la période, la Chine a exporté ses équipements de Défense dans 53 pays (+12 vis-à-vis de la période différente), ses principaux clients étant le Pakistan, le Bangladesh, et l’Algérie.

Et les perspectives ne semblent pas aller vers un ralentissement de la croissance chinoise dans ce domaine. Le pays propose désormais des systèmes performants comme des frégates et corvettes, des avions de combat, de transport et hélicoptères, des blindés de tous types, une très large gamme de missiles et de radars, ainsi que de drones, à des tarifs très compétitifs, et des conditions de paiements plus qu’avantageuses.

Si les nouvelles offres posent problèmes aux occidentaux, notamment au Moyen-Orient et Asie, c’est également désormais au cas de la Russie, la Chine n’hésitant pas à se positionner très agressivement chez les clients potentiels de Moscou. Ainsi, Pekin a proposé au Laos et au Bengladesh son chasseur léger J-10C face à l’avion d’entrainement et d’attaque Y-130 russe, et le JF-17 en Malaisie.

Si l’occident continue de ne parier que sur son avantage technologique pour garantir ses marchés face à la Chine (et la Russie), la déconvenue risque fort d’être rapide et douloureuse. Pour se battre face à ces pays, il est indispensable d’user d’une perception économique différente du rôle, et du potentiel socio-économique de l’industrie de Défense.

L’Allemagne réduit l’augmentation de son budget de Défense

Les autorités allemandes sont-elles atteintes de schizophrénie ?

C’est en tout cas la question que l’on peut se poser lorsque, à peine deux jours après avoir proposé la conception et l’utilisation d’un porte-avions européens, et d’avoir une nouvelle fois émis l’hypothèse d’un abandon par la France de son siège de membre Permanent au conseil de Sécurité de l’ONU, au profit de l’Europe, voilà qu’elles annoncent que le budget de la Défense 2019 sera finalement de 43,2 Md€, et non de 47,2 Md€ comme prévu, et annoncé à plusieurs reprises, notamment au dernier sommet de l’OTAN, comme le réclamait depuis plusieurs mois le ministre des finance Olaf Scholtz, membre du SPD. En outre, l’objectif d’un budget atteignant 55 Md€ et 1,5 % du PIB allemand en 2025 semble, plus que jamais, compromis.

Si nous, français, nous y voyons une dichotomie incompatible, elle reste pourtant parfaitement logique dans l’approche allemande de la politique européenne et la politique de Défense. En effet, dans un cas comme dans l’autre, la préoccupation première des autorités allemandes ne concerne pas l’éventualité d’un risque militaire, ni la consolidation de l’autonomie stratégique européenne, mais l’adhésion de sa propre opinion publique avec les déclarations faites, et le renforcement rapide de la position allemande alors que le pays est aujourd’hui encore en position de force économiquement et socialement parlant en Europe.

Ainsi, en écartant sans ménagement les propositions du président E.Macron concernant le pilotage politique et social de l’Europe, et un cadre de mutualisation de la dette, une idée très inspirée du plan proposée par T.Breton en 2016, et qui déjà avait été taclé sans ménagement par l’Allemagne, ainsi que les Pays-Bas et les pays scandinaves, la chancelière allemande A.Merkel, reprenant les propositions de la nouvelle dirigeante de la CDU, donne avant tout des gages à son opinion publique, aucune de ces propositions n’ayant eu la moindre chance d’obtenir l’adhésion populaire en Allemagne.

Proposer des projets comme le porte-avions européen ou le siège européen au conseil de sécurité est, en revanche, directement modeler pour miner le possible leadership français en matière d’Europe de la Défense, alors même que l’Allemagne revendique ce statut. L’adhésion publique au principe d’une armée européenne proposé par le président français par la chancelière allemande, est également habile, sachant que la création d’une telle armée nécessiterait des évolutions longues et des négociations difficiles dans l’Union Européenne aujourd’hui.

Mais avant tout, l’Allemagne cherche à valoriser au mieux son leadership actuel sur l’Union Européenne, sachant que celui-ci risque fort de rapidement s’éroder dans les années à venir. D’une part, les années de croissance soutenue semblent appartenir désormais au passé. Fin janvier, le ministère des finances avait ainsi abaissé les prévisions de croissance pour l’année 2019 à seulement 1%, sur fond de Brexit, d’incertitude sur la demande chinoise, et de tensions économiques liées aux nouvelles règlementations automobiles, sans parler des réactions erratiques du président américain. A ce titre, les prévisions à moyen terme de l’OCDE et de la Banque Mondiale ne sont plus optimistes, avec une croissance moyenne sur les 10 prochaines années ne dépassant pas les 1% annuels.

Mais la véritable bombe économique et sociale qui menace l’Allemagne est sa démographique. La baisse importante et continue de la natalité depuis 30 ans dans le pays a engendré une situation plus que problématique. Aujourd’hui déjà, les jeunes actifs arrivant à l’emploi ne représentent que 87% des départs en retraite. En 2025, ce taux sera descendu à 65%, pour passer sous la barre des 50% en 2030. En d’autres termes, 2 séniors partiront en retraite alors qu’un seul jeune entrera dans le monde du travail. 

Or, les remèdes à court et moyen termes à ce problème, comme le recul de l’âge de la retraite, l’augmentation de la pression fiscale/sociale sur le travail, la baisse des pensions, ou l’immigration massive, sont loin d’avoir un écho favorable dans le pays. Il ne reste au pays que l’option de drastiquement réduire les dépenses publiques « non productives », au premier rang desquelles figurent dans la doxa politico-économique germanique, les dépenses de défense. En outre, avec un tel déficit en jeunes actifs, l’hypothèse de constituer une force militaire de taille raisonnable face aux nouvelles menaces, est tout simplement hors de propos. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’hypothèse d’ouvrir les recrutements militaires aux ressortissants européens a les faveurs de nombreux politiques outre-rhin.

En attendant, l’Allemagne sait parfaitement que son aura de puissance va rapidement s’étioler, et tente à la fois de maintenir l’illusion, en annonçant que désormais, l’état de préparation opérationnel des arméessera confidentiel, et en tachant de rapidement consolider sa position sur le plan industriel comme politique, lié à la Défense.

Il est, à ce titre, très intéressant de constater que les faiblesses allemandes à venir sont les forces françaises du futur, avec des perspectives de croissance supérieure, et une démographie largement plus équilibrée. Une force que la France ne doit pas obérer au profit de ce qui pourrait apparaître comme des avancées intéressantes mais non conclusives dans le projet d’Europe de la Défense.

La Turquie attend ses premiers F-35 en novembre 2019

L’année 2019 sera probablement une année charnière pour la Turquie en matière de Défense. En octobre, elle doit recevoir ses premiers systèmes S-400 acquis auprès de Moscou. En Novembre, comme vient de le rappeler le ministre de la Défense Hulusi Akar, elle entend recevoir ses premiers F-35A, conformément au contrat signé avec Lockheed et les autorités américaines.

Or, les autorités américaines semblent fermes sur le fait que ce sera l’un ou l’autre, mais pas les deux. Mais les menaces d’embargo défense sur la Turquie, comme de sanctions économiques en application de la loi CAATSA, semblent avoir de moins en moins d’effet sur le président Erdogan. En outre, plus la situation avance, plus un recul du président Turc comme du président américain apparaitrait comme un camouflet diplomatique, avec des conséquences sensibles sur les opinions publiques.

Pour l’heure, les autorités turques jouent la corde de la « bonne foi », en rappelant que le pays rempli tous ses engagements, envers l’OTAN comme envers le programme F-35, et fait porter la responsabilité de l’acquisition des S-400 sur le retrait par l’OTAN des batteries de Patriot déployées au début de la crise Syrienne. Cette narrative semble correspondre à l’hypothèse d’une volonté par les autorités turques de se diriger vers une sortie de l’OTAN, sans pour autant en porter publiquement la responsabilité.

Or, une rupture de ban de la Turquie ne peut être considérée économiquement que par un rapprochement rapide et important avec la Russie ou la Chine, voir les deux, de sorte à représenter le 3eme pivot d’une alliance qui ne dit pas son nom, ce qui engendrerait des bouleversements géopolitiques massifs en Méditerranée comme dans le Caucase et au Moyen-Orient.

Les Etats-Unis devraient tester un missile de croisière sol-sol dans les prochains mois

Les autorités militaires américaines ont annoncé qu’elles procèderaient au moins d’aout de cette année au premier test d’un missile de croisière sol-sol, système ayant une portée de 1000 km, selon les affirmations US.

Cette annonce s’inscrit moins de 2 mois après l’annonce de la suspension temporaire du traité INF par les Etats-Unis, accusant la Russie de développer un programme ne respectant pas les interdictions de celui, et suivi par la même suspension du traité par la Russie. Si les tests sont concluants, le nouveau système pourrait être mis en service en 18 mois.

Or, si la Russie n’avait mis qu’une semaine pour annoncer les travaux pour étendre la portée de ses systèmes existants Iskander, et le développement d’une version terrestre du missile de croisière Kalibr, les Etats-Unis étaient resté discrets sur le sujet.

Cette annonce a immédiatement fait réagir Moscou, accusant les Etats-Unis d’avoir entamer le développement de ce programme dès 2017, et donc d’avoir utiliser le cas du missile Novator comme un prétexte pour une sortie planifiée du traité INF.

Plus que jamais, et comme cela avait été annoncé, l’Europe sort grande perdante de la sortie du traité INF. Aucun pays européen n’a aujourd’hui de programme de missile balistique courte ou moyenne portée, ni de missile de croisière longue portée sol-sol. Et concrètement, seules la France et la Grande-Bretagne seraient en mesure de développer de tels systèmes, et de les équiper de charge nucléaire. Or, aucun des deux pays n’a, pour l’heure, annoncer de travaux en ce sens.

Le missile hypersonique Zirkon testé cette année à partir d’une frégate

Selon l’agence de presse officielle russe Tass, la nouvelle frégate Admiral Gorshkov du projet 22350, effectuera cette année le premier tir naval du nouveau missile hypersonique Zirkon, confirmant ainsi que le nouveau missile pourra être mis en œuvre à partir des silos verticaux destinés au missile de croisière naval Kalibr ou au missile antinavire P800 Onyx. 

Le nouveau missile, capable d’atteindre mach 9 pour une portée supérieure à 1000 km, doit entrer en service dans les premières années des années 2020, et équipera aussi bien les bâtiments de surface hauturier comme les frégate Gorchkov et Grigorovitch, ou les destroyers Lider, que les corvettes équipées pour emporter le missile Kalibr, comme les Buyan-M, ainsi que les sous-marins d’attaque, nucléaires comme conventionnels.

Reste que, pour l’heure, on ignore encore comment le missile, capable de viser des cibles navales comme terrestre, sera effectivement dirigé. En effet, les vitesses hypersoniques engendrent un tel dégagement de chaleur sur les parties frontales qu’il est très difficile, voir impossible, d’y installer un autodirecteur, qu’il soit radar ou électro-optique, la protection thermique du missile bloquant toute forme d’onde électromagnétique. En outre, lorsque la vitesse dépasse mach 7/8, un plasma se forme sur l’avant du missile, lui même très peu perméable aux ondes EM. 

La Chine semble avoir résolu le problème, en tout cas partiellement, avec ses missiles balistiques antinavires, en dirigeant le missile grâce à un satellite qui corrigerait la trajectoire de celui en communiquant avec ce dernier par l’arrière. Mais cette approche suppose d’avoir un satellite adapté dans le cône de réception arrière du missile, et d’avoir des informations précises sur la position de la cible, ce qui est loin d’être évident lorsqu’il s’agit de cibles navales. En outre, cela oblige le missile à une trajectoire balistique, celle là même contre laquelle les missiles antibalistiques comme le THAAD, le SM3/6 ou l’Aster30Block1 sont conçus. 

Cependant, d’autres solutions technologiques peuvent être envisagées pour palier ce problème, et permettre à un missile hypersonique de se diriger de façon précise et autonome contre une cible navale, même très distante, en suivant une trajectoire de vol rendant les missiles ABM inopérants. Cette approche fera l’objet d’un prochain article.

Les Etats-Unis ont fait une proposition « solide» pour déployer des forces en Pologne

Les autorités militaires américaines ont annoncé avoir transmis aux gouvernement polonais une proposition qualifiée de solide pour répondre aux propositions de Varsovie, au déploiement permanent d’une division blindée US sur son sol, dans une zone que le président polonais proposait de nommer « Fort Trump ».

Les détails de la proposition n’ont pas été communiqués pour le moment, mais cette réponse indique que la Pologne pourrait bien réussir son parie d’attirer une partie des forces US déployées en Allemagne, et de prendre, d’une certaine manière, le rôle qu’avait la RFA durant la guerre froide. 

Les récentes déclarations allemandes concernant ses dépenses en matière de Défense donneront certainement encore plus de grains à moudre aux polonais, et aux partisans américains d’une ligne plus dure vis-à-vis de Berlin.

L’Intelligence Artificielle au combat, tous s’y préparent

L’Intelligence Artificielle représente aujourd’hui une sorte de Graal pour le développement des technologies de Défense. Que ce soit pour la maintenance prédictive, pour piloter des systèmes terrestres, navals ou aériens, ou pour détecter, identifier et classifier des cibles pour choisir la cible à plus fort potentiel dans un missile, tous les Etats-Majors se sont lancés dans une course effrénée pour prendre l’avantage dans ce domaine. Une situation qui n’est pas sans rappeler les courses technologiques des années 40 et 50 dans les domaines nucléaires ou des missiles.

C’est le cas du programme Skyborg, des laboratoires de l’US Air Force, qui développe une IA pour piloter au mieux un drone de combat allié d’un avion de combat, et s’adapter aux attentes du pilote, voir les anticiper.

Pour l’heure, les ingénieurs prennent grand soin de séparer la conception des drones et robots létaux, des programmes d’Intelligence artificielle et de décision déléguée à la machine. Mais cela revient à développer d’un coté une bombe nucléaire, de l’autre un missile intercontinental, et d’être persuadé qu’à aucun moment la tentation de lier les deux systèmes ne s’imposera pas.

Les forces russes n’abandonnent pas leur artillerie anti-aérienne

En dépit du nombre très important de systèmes missiles anti-aériens utilisés par les forces russes, celles-ci n’ont pas renoncé à l’utilisation des canons anti-aériens, et continuent d’investir dans le développement de nouveaux systèmes, complémentaires de la protection offerte par les missiles. Aujourd’hui, les forces russes utilisent encore plus d’un millier de canons anti-aériens de différents calibres, et la relève s’annonce déjà.

Ainsi, selon un reportage diffusé par la chaine d’Etat citant le ministère de La Défense, le nouveau système 2S38 Derivatsiya-PVO va prochainement entamer ses tests d’Etat, visant à qualifier l’équipement pour les forces russes.

Ce canon automoteur, monté sur un châssis de BMP-3, dispose d’une tourelle robotisée  pilotant un canon de 57mm capable d’engager aussi bien des missiles de croisière que des drones, des hélicoptères, des avions volant à basse altitude, les roquettes sol-sol et des véhicules légèrement blindés. Selon les données fournies par le constructeur, les chances de destruction contre un missile de croisière pour 2 obus tirés avoisinent les 80% (ce qui semble, toutefois, très optimiste).

L’avion de transport lourd Y-20 chinois va bientôt être décliné en versions spécialisées

Dans le monde de l’aéronautique militaire, les avions de chasse concentrent bien souvent l’intérêt des médias. Les appareils de transport sont, à tort, perçus parfois comme moins technologiques, ou moins stratégiques, dans l’exercice de la force aérienne. Les efforts consentis par les européens pour concevoir l’A400M et l’A330 MRTT montrent que, dans la réalité, aucun de ces paradigmes n’est fondé.

A ce titre, l’avion de transport lourd de conception chinoise Y-20, est aussi révélateur des progrès technologiques de l’industrie aéronautique chinoise qu’il l’est de ses ambitions géopolitiques, dotant l’APL d’un moyen de projection lourd comparable au C-17 américain.Et ils ne comptent pas s’arrêter là. Ainsi, les autorités chinoises ont fait savoir, au cours d’une conférence de presse, que l’appareil serait prochainement dérivé en versions spécialisées, incluant une version ravitailleur en vol, et une version Awacs.

Jusqu’à présent, les forces chinoises utilisaient essentiellement des appareils d’origine russe pour effectuer ces missions. En outre, l’immense capacité d’emport du Y-20 permettra d’en faire un appareil doté d’une immense autonomie, comme d’une très grande capacité de ravitaillement. 

Il est intéressant de noter que, dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de développer des équipements très utiles pour la projection de puissance. A l’image des LHD Type 075 en cours de construction, les forces chinoises renforcent donc, désormais, de façon intensive cette capacité, jugée jusqu’il y a peu, secondaire par le commandement chinois.