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Le Qatar va acquérir 100 chars de combat Altay turcs

Si vous vous êtes rendu au salon EuroSatory 2018, vous n’avez pas pu manquer l’imposant char de combat turc Altay qui trônait à l’entrée du hall principal.

Le nouveau blindé, construit avec l’assistance de la Corée du sud,  se positionne sur la gamme des chars de combat lourds (65 tonnes) avec des performances comparables à celle des chars occidentaux modernisés, comme le Leopard 2A7, l’Abrams M1A2, ou le Leclerc Scorpion, avec toutefois une marge de progression plus importante. Ainsi, si les tranches 1 (40 unités) et 2 (210 unités) seront dotées d’une tourelle classique, et d’équipements de protection de plus en plus performants, la tranche 3, soit 250 exemplaires commandés par l’armée turque, seront dotés d’une tourelle automatisée non habitée, à l’image du T-14 Armata russe.

La Turquie a désormais trouvé son premier client export pour son fleuron, avec le Qatar,qui vient d’officialiser une commande pour 100 unités, dont 40 exemplaires seront au standard tranche 1, c’est à dire équipés d’un moteur MTU de 1500 cv et non d’un moteur turc de 1.800 cv.

D’autres clients potentiels ont signifié un intérêt pour le nouveau char, dont l’Arabie Saoudite, et l’Azerbaïdjan. Le Pakistan semblait un moment intéressé, mais la récente commande de T90M russes et de VT4 chinois semble mettre fin à cette option.

Quand le ministre de la Défense russe fait le bilan de son action

Le ministre de la Défense russe, Sergei Shoigou, a présenté, lors d’une allocution face au comité Défense de la chambre basse de la Douma, un bilan des évolutions entreprises et effectives dans les armées russes depuis 2012, c’est à dire au moment de sa prise de fonction. Et ce bilan est pour le moins positive, pour ne pas dire flatteur.

Ainsi, alors qu’en 2012, les forces de combat russes se limitaient à 16 brigades, elles-mêmes souvent partiellement staffées, elle dispose désormais de 136 bataillons sur 200 composés de militaires sous contrat, soit plus de 65 brigades et régiments. Durant la même période, les armées auront perçu plus de 1000 avions et hélicoptères, plus de 3700 véhicules blindés, 161 bâtiments de surface, 7 sous-marins d’attaque et 3 sous-marins lanceurs d’engins, plus de 210 missiles balistiques intercontinentaux, et 57 satellites et véhicules spatiaux.

20 régiments de défense anti-aérienne ont été équipés du système S-400, alors que 23 divisions ont perçues leurs dotations de système Pantsir S1, 17 divisions leurs dotations de missiles antinavires costaux Bal et Bastion, et 10 brigades d’artillerie ont perçu leurs systèmes Iskander.

Les stocks de munitions, notamment de munitions de précision, ont été très largement augmentés, et plus de 2000 drones ont été livrés aux unités. 

Un effort important a été mené pour augmenter la fiabilité des systèmes, et les dysfonctionnements de nouveaux systèmes ont été divisés par 2,7 en 6 ans. 

Enfin, l’image des forces armées russes dans l’opinion publique russe s’est sensiblement améliorée, passant de 31 à 24% d’opinions défavorables sur la même période.

Enfin, le ministre est revenu sur la campagne syrienne, durant laquelle pas moins de 316 nouveaux systèmes ont été expérimentés, et dont les enseignements continuent encore à être mis en pratique dans un vaste programme de modernisation des équipements.Il faut noter que la GPV 2019-2027, l’équivalent de la loi de programmation militaire française, prévoit une augmentation des dotations aux budgets équipement des forces russes de 25%. Il faut donc s’attendre à ce que l’effort fourni durant les années passées soit maintenu, même si les nouveaux systèmes comme les Su-57, T-14 Armata, frégates 22530M et sous-marins Iassen, coutent beaucoup plus chers que les systèmes acquis et modernisés jusqu’à présent.

Les deux nouvelles frégates José Rizal Philippines seront équipées du SIMBAD-RC de MBDA

Bonne nouvelle pour le missilier européen MBDA ! La marine des philippines a sélectionné le système SIMBAD-RCpour assurer la protection rapprochée de ses deux nouvelles frégates de la classe José Rizal. 

Le SIMBAD-RC est un système automatique de protection rapprochée contre les cibles aériennes, drones, missiles et embarcations légères, mettant en œuvre 2 missiles MBDA Mistral, offrant une couverture efficace dans un rayon de 6 km autour du bâtiment. Le rechargement, manuel, est très rapide, de sorte à maintenir des capacités défensives optimum.

Les deux frégates, dérivées des HDF-3000 du groupe coréen Hyundai Heavy Industry, et dont la quille de la première unité a été posée en octobre 2018, jaugeront 2600 tonnes pour 107 m de long, seront équipées d’un canon de 76mm Oto Melara, 4 missiles antinavires SSM-700K C-Star, de deux systèmes SIMBAD-RC, de 3 tubes lance-torpilles triples pour torpille légère K745 Blue Shark, et de la possibilité d’ajouter 8 silos verticaux pour des missiles anti-aériens dont le type n’a pas encore été précisé, et un système de défense très courte portée CIWS.

Elles pourront mettre en œuvre un hélicoptère moyen AW159 Wildcat de Westland, et disposeront d’une suite radar et sonar performantes. 

Il est évident que la classification « frégate » est quelque peu usurpée, les bâtiments répondant davantage au format et aux capacités d’une corvette, comme la Gowind 2500 de Naval Group.

Peut-on développer un porte-avions franco-allemand ?

Depuis quelques mois, une partie de la classe politique allemande, la plus europhile, semble particulièrement prolixe en matière de projet de coopération européenne de Défense, et notamment concernant la coopération franco-allemande. Parfois, l’idée passe clairement à coté, comme lorsque le ministre des finances Olaf Sholtz du parti SPD, allié de la CDU d’Angela Merkel, proposa que la France cède son siège de membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU à l’Union Européenne, une idée aussi incongrue que juridiquement impossible. Angela Merkel, elle, s’est exprimée en faveur d’une armée européenne proposée par E.Macron, dans une allocution face au parlement européen le 13 novembre 2018.

La société civile semble elle aussi s’emparer du sujet. Ainsi, lors du Munich Security Forum 2019, le très respecté président du comité  Wolfgang Ischinger, proposa à l’Allemagne et à l’Europe de se mettre sous la protection de la dissuasion nucléaire française.

Le 10 mars, la nouvelle présidente de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, qui remplace Angela Merkel à la tête du parti de gouvernement de droite allemand, a proposé dans le grand quotidien Die Welt, à la France et l’Allemagne, de mettre en œuvre un porte-avions à l’échelon européen.

Et comme lors des précédentes ouvertures allemandes, les réactions françaises, que ce soit de la part des politiques interrogés sur le sujet comme dans la communauté Défense, sont dans leur immense majorité, hostile à cette idée.

Il faut dire que, parmi tous les pays européens, la France est, avec la Grande-Bretagne, le pays qui maitrise le mieux les opérations aéronavales, ses contraintes, et les contextes qui les entourent. Ainsi, dans de nombreux cas, l’utilisation du porte-avions a été requise dans des délais très courts, au dessus de zones non sécurisées, avec un brouillard de guerre particulièrement dense. Ce fut le cas en Libye comme en Syrie, ou au Liban avant cela.

Or, l’Allemagne n’est juridiquement pas équipée pour répondre à ces enjeux très courts, et ses atermoiements répétés à intervenir semblent antinomiques avec l’usage d’un porte-avions, tel que la France a utilisé le Charles de Gaulle depuis 20 ans.

La mutualisation des moyens constitutifs du groupe aéronaval semble davantage avoir les faveurs de l’opinion publique, comme danse le cas pour la mission Clémenceau qui vient de débuter, le PAN français étant escorté, au delà de la FREMM Provence et de la FDA Forbin, alternativement par une frégate danoise, portugaise, et des unités britanniques et américaines. 

Alors, l’idée d’un porte-avions franco-allemand, ou européen, est-elle dénuée de sens ? Loin s’en faut !

Comme souvent dans ce type de situation, lé réponse donnée est avant tout dictée par la pensée critique, conditionnée par les difficultés passées. Comment imaginer l’utilisation d’un porte-avions franco-allemands alors que nous ne parvenons pas à intervenir conjointement en Afrique ou au Moyen-Orient ?

Deux biais faussent la perception de la problématique :

  • le premier suppose que si un porte-avions est franco-allemand, la France n’aura plus de porte-avions national. Ce biais fut également largement en cause dans les réactions négatives face à la conception d’une armée européenne, qui ne supposait pas le remplacement des armées nationales, et qui pourtant fut interprété de cette manière par la majorité.
  • Le second biais suppose que l’avenir sera similaire au passé. Si, par le passé, le porte-avions a été majoritairement employé au Moyen-Orient, et en Afrique du Nord, il est naturel de supposer que tel sera sa fonction dans le futur, ce qui est évidemment très improbable. Avec le réarmement massif de la Russie, mais également de la Chine, du Pakistan, et d’autres pays, les missions du porte-avions pourraient bien rapidement évoluer vers des besoins beaucoup plus consensuels entre la France et l’Allemagne, pour protéger par exemple, la circulation en Atlantique Nord, ou dans le Pacifique et l’Océan Indien.

Dès lors que l’on passe outre ces deux biais de lecture, l’hypothèse d’un porte-avions européens, voir de deux, puisque l’on sait qu’il faut deux porte-avions pour maintenir une permanence opérationnelle, devient beaucoup plus séduisante. Car il s’agit d’imaginer non pas ce que l’on ne pourra pas faire, mais ce qui sera alors possible de faire, alors que cela ne l’est pas aujourd’hui, avec l’unique Charles de Gaulle.

Un tel projet serait également particulièrement fédérateur dans la construction de l’Europe de la Défense, le bâtiment devenant, en quelques sortes, le symbole même de cette construction. Or, on le sait, les grandes ambitions nécessitent des symboles forts. Et qui a t il de plus fort que de voir un porte-avions portant le pavillon européen se positionner dans une zone navale contestée pour préserver les intérêts de tous les européens ?

Enfin, il faut se rappeler qu’aujourd’hui, seul les chantiers STX, Naval Groupe et Dassault Aviation disposent en Europe des savoir-faire spécifiques à la conception, la mise en œuvre et la maintenance d’une force aéronavale embarquée. Dès lors, un ou plusieurs porte-avions européens bénéficieraient naturellement à l’industrie, et à l’emploi, dans le pays.

On le voit, l’idée d’un (ou plusieurs) porte-avions franco-allemands, ou européens, serait loin d’être aussi ridicule que l’on pourrait s’en convaincre de prime abord. Ce serait, évidemment, un projet à la fois complexe, semé d’embuches, et long. Mais quand, dans l’histoire de la création de l’Europe, une telle opportunité s’est elle déjà présentée ? Et si nous ne la saisissons pas, se représentera-t-elle un jour ? Cela vaut bien de creuser un minimum l’idée, n’est-ce pas ?

Taiwan veut de nouveaux chasseurs américains, peu importe lesquels …

Les autorités Taiwanaises ont adressé une requête peu commune au gouvernement américain, pour acquérir de nouveaux chasseurs, sans pour autant préciser le type d’appareilsni le nombre exact souhaité. Cette demande peu paraître incongrue, voir même fantaisiste. Pourtant, elle répond à une stratégie intéressante. L’objectif de Taipei est de moderniser rapidement ses forces aériennes, face à la menace grandissante que représente l’armée de l’air et la marine chinoise.

Or, les autorités de l’ile savent que la confiance dans l’intégrité des taiwanais est altérée par les nombreux cas d’espionnage avéré au profit de la république populaire de Chine. De fait, Washington est peu enclin à transmettre ses technologies les plus récentes et stratégiques dans les mains de ce qui apparaît être un panier percé.

C’est la raison pour laquelle le gouvernement taiwanais se défausse du choix des appareils à acquérir sur les Etats-Unis, leur confiant simultanément la gestion du risque technologique et du risque géopolitique, dans l’espoir de voir le processus accéléré puisqu’interne au gouvernement US, sachant que s’agissant du F15-X, du F16V, du F18 E/F ou du F35A/B, les performances seront suffisantes pour tenir à distance l’APL, au moins pour un temps.

En outre, en procédant de cette manière, Washington portera également la responsabilité face à Pékin du réarmement taiwanais. Sachant que Boeing est à la peine pour maintenir ses chaines de F18 et de F15, nonobstant les commandes de l’US Navy et les possibles commandes de F15X par l’Air Force, un chèque en blanc comme celui de Taiwan sera politiquement très difficile à ignorer.

Il s’agit donc d’une procédure qui, si elle est originale, semble particulièrement pertinente dans le cas présent, pour accélérer la procédure d’acquisition de nouveaux aéronefs de combat pour les forces taiwanaises.

La Russie modernise ses hélicoptères Mi-35 après l’expérience Syrienne

Après les blindés et les drones, c’est au tour des hélicoptères russes de faire leur bilan de compétence suite à leur utilisation sur le théâtre Syrien, afin de mettre à jour leurs capacités et leurs systèmes. Après les Ka-52 et le Mi-28, c’est le Mi-35, héritier du célèbre Mi-24 Hind, de connaître une évolution, la majorité de la flotte passera donc du standard M au standard MV, intégrant un nouveau système de protection anti-missile President-S, une optronique modernisée OPS-24N1, de nouveaux moteurs et le renforcement de son blindage.

Cette modernisation est intéressante à plus d’un titre. En premier lieu, elle intervient alors que le bureau Mil était en friction avec le ministère de la Défense russe au sujet de la modernisation des Mi-28, les militaires russes ayant jugé l’appareil peu performant sur le théâtre Syrien, et lui préférant le Ka-52. Surtout, Les Mi-35, sensés être une solution d’attente avant l’entrée en service des Mi-28 et Ka-52, n’étaient pas destinés à être modernisés, et devaient même être progressivement retirés du service à partir de 2020. Cette modernisation, dans ce contexte, montre que l’appareil a du se montrer particulièrement efficace sur le théâtre Syrien, et que la logique du Gunship, un hélicoptère fortement armé capable de transporter jusqu’à 8 hommes en arme, continue d’avoir les faveurs des militaires russes.

Plus de détails sur le futur hélicoptère lourd chinois

L’industrie aéronautique chinoise a beaucoup bénéficié des savoir-faire occidentaux ces 30 dernières années, surtout dans le domaine des hélicoptères, avec le partenariat fructueux entre Eurocoptère (Airbus Helicopter), qui donnera naissance à l’ensemble de la gamme des hélicoptères modernes en service dans les armées chinoises. Mais avec la polarisation grandissante des relations internationales, la Chine se tourne désormais vers un autre partenaire, la Russie, pour construire son nouvel hélicoptère lourd, d’autant que le savoir-faire en la matière du constructeur Mil n’est plus à démontrer.

Le nouvel hélicoptère chinois sera donc de la classe 40 tonne, et sera capable d’emporter une charge de 15 tonnes à 600 km à une vitesse de 300 km/h. Le prototype devrait voler d’ici 2022, et la Chine prévoit d’en construire 200 exemplaires. 

Avec ce programme, la Chine prendra pied dans le cercle très fermé des constructeurs d’hélicoptères lourds, qui ne comprend aujourd’hui que les Etats-Unis (CH-47 et CH-53), et la Russie avec le Mil-Mi26. L’Europe, pourtant consommatrice de ce type d’hélicoptères, n’a jamais cherché à produire son propre modèle, préférant acheter ses CH-53 (Allemagne) ou ses Ch-47 Chinook (Royaume-Unis, Pays-Bas …) aux Etats-Unis. Il y a pourtant plus de 100 CH-47 en service dans les armées européennes, 80 CH-53 dans l’armée allemande qui prévoit de les remplacer par 60 nouveaux appareils. Le potentiel global européen, en y incluant la France, les pays de l’Est et états scandinaves, dépasserait donc les 200 unités. Largement de quoi rentabiliser une étude, et une ligne industrielle….

S-400 turcs, l’éternel recommencement

Les tensions entre Washington et Ankara au sujet de l’acquisition des systèmes S-400 par la Turquie sont à nouveau très importantes, après que la Turquie n’ai pas trouvé d’accord avec les Etats-Unis pour acquérir le Système Patriot PAC-3. Selon les autorités turques, aucun accord n’a pu être trouvé avec les Etats-Unis, que ce soit sur le prix, les compensations industrielles ou le transfert technologique.

Et comme il y a 6 mois, les autorités US montrent leurs muscles, pour tenter de faire fléchir les positions turques, en menaçant tour à tour la sortie du pays du programme F-35, des restrictions sur les ventes d’équipements de Défense, ou des représailles économiques, soit l’exact réplique des menaces faites en fin d’année 2018, avant qu’Ankara ne rouvre les négociations concernant l’acquisition de Patriot.

Coté turc, en revanche, la situation a visiblement évoluée. Le Président Erdogan a eu le temps de consolider ses positions. D’une part, le contrat S-400 est entré en vigueur, et les premières livraisons sont attendues pour le milieu de cette année. Selon les autorités russes, l’ensemble du contrat sera exécuté en 2019, mais cette information reste à confirmer.

En outre, face à l’intransigeance US, le président Erdogan s’est dit prêt à envisager l’acquisition de S-500, le nouveau système de défense anti-aérien et anti-missile russe, dont l’entrée en service est prévue pour 2020. Enfin, l’industrie Turque a eu 6 mois pour se préparer à une potentielle sortie du programme F-35, de même que l’Armée de l’Air et le ministère de la Défense. A ce titre, on peut aisément imaginer que, si la Turquie se dit prête à acquérir les systèmes S-500 et que la Russie n’y mette pas d’objection, le remplacement du F35 par le Su-57 est une option parfaitement viable. 

Les prochaines semaines seront donc déterminantes non seulement concernant l’avenir de la coopération industrielle de Défense entre les Etats-Unis et la Turquie, mais pour le maintien, ou non, de la Turquie dans l’OTAN, une réalité qui perd chaque jour davantage de sa substance.

La Chine veut faire du JF-17 Block III le principal adversaire du F16V à l’export

Les ambitions chinoises en matière de part de marché à l’exportation comme de maitrise des technologies aéronautiques militaires ne cessent de s’aiguiser. Après avoir proposer son chasseur J-10C au Bangladesh et au Laos, c’est au tour de la nouvelle version du chasseur sino-pakistanais JF-17 de dévoiler ses atours. Et ces ambitions ne sont ni plus ni moins que de concurrencer le F16V du point de vue technologique et opérationnel, tout en restant moitié moins cher que ce dernier. 

Pour cela, le JF-17 Block III Thunder sera équipé d’un nouveau radar KLJ-7A AESA, d’un nouveau système de visualisation infrarouge IRST, d’un cockpit digital avec casque de visé, et d’un nouveau moteur, dont on ignore toutefois s’il s’agira du effectivement d’une version amélioré du WS-13 chinois, lui même dérivé du RD-93 russe qui équipe les JF17 actuel. Ainsi paré, le nouvel appareil sera en mesure d’utiliser un vaste panel de munitions et d’équipements d’origine chinoise, russe ou pakistanaise, et même turques.

Il faudra évidemment plus qu’une liste d’équipements affichants de beaux acronymes pour véritablement être en mesure de s’aligner sur les performances de l’ultime version du F16, un des appareils les plus réussis de la seconde moitié du XXème siècle. Cependant, l’appareil sino-pakistanais semble effectivement bien se comporter, tant lors des compétitions militaires internationales, comme Aviadart, que lors des exercices internationaux auxquels il a participé. 

Il a connu le baptême du feu lors de l’affrontement massif entre 24 appareils pakistanais et 8 chasseurs indiens, s’étant soldé par la destruction d’un MIG21 indien et d’un F16 pakistanais. Selon certaines versions de l’accrochage, il semblerait que ce soit un JF-17 qui aurait abattu le MIG21 indien, et non un F16, comme soutenu par d’autres version.

On ne peut, d’ailleurs, ignorer que cette annonce intervient alors que les Etats-Unis et Lockheed ont présenté à New Dehli un F16V optimisé pour les besoins indiens dans le cadre de l’appel d’offre pour l’acquisition de 114 avions de combat léger pour remplacer les MIG21 et MIG27, et opportunément renommé F-21 pour ne pas contrevenir aux engagements pris avec la Grèce, les Pays-Bas, Israël et la Corée du sud, concernant la production de pièces de F16 dédiés à l’export.

La Chine lance sa 58eme corvette Type 056 depuis 2012

Selon le blog EastPendulum, spécialisé dans l’analyse de la Défense chinoise, une nouvelle corvette de type 056 a été lancée jeudi 7 mars, par les chantiers navals de Huangpu, à proximité de la ville de Guanzhou. Selon le décompte effectué par l’auteur, il s’agirait de la 58eme lancée depuis le lancement du programme en 2012, a une moyenne de 8 unités par an.

Selon plusieurs spécialistes, la classe devrait être constituée de 64 unités, constituée pour partie de Type 056 de surveillance et de lutte antinavire, et de type 056A, spécialisées en lutte anti-sous-marine, et équipées d’un sonar d’étrave et d’un sonar tracté à profondeur variable.

On ignore pour le moment si une nouvelle commande va être annoncée, si une nouvelle version sera présentée, comme c’est le cas avec les frégates type 054B succédant aux Type 054A, ou si la Marine chinoise estimera que sa flotte de corvette est suffisante.

Il serait toutefois surprenant que les 4 chantiers navals qui produisent la classe cessent soudainement de produire des corvettes, au bénéfice d’autres bâtiments, affaiblissant la dynamique export et d’innovation en cours dans l’industrie navale chinoise.

De fait, l’hypothèse de l’apparition d’une nouvelle classe de corvette, peut être plus lourdes dans la classe 2500 tonnes, aurait beaucoup de sens, économiquement comme du point de vu opérationnel, pour intégrer de nouvelles technologies de propulsion, détection et d’armement, afin d’étendre la gamme chinoise. Un tel bâtiment viendrait directement se positionner face aux Gowind françaises et Meko 200 allemandes, avec un tarif, évidemment, très agressif.