La France et la Grèce progressent sur le dossier de la vente de 2 frégates Belh@rra

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Selon notre confrère Xavier Levasseur, du site Navalnews.com, le possible contrat entre la France et la Grèce au sujet de la vente de 2 frégates Belh@rra à la Marine Hellénique progresse rapidement, et dans le bon sens. En effet, les autorités françaises et leurs homologues grecques travailleraient bien au delà d’un simple contrat de vente, mais sur l’intégration de la Grèce au programme FTI, une approche qui devrait, évidemment, satisfaire Athènes, qui doit compter sur une certaine forme de retour budgétaire pour pouvoir financer le programme. Cette approche ouvre également la voie à des commandes ultérieures, sachant que le besoin de la Marine Hellénique en matière de frégates se situe entre 6 et 8 unités, pour être en mesure de couvrir l’ensemble des zones sensibles en Mer Egée.

Rappelons que les négociations autour de la vente de frégates françaises à la Grèce ont été entamées il y a plus de 10 ans, initialement autour du programme FREMM, mais que ces dernières se sont toujours heurtées à un problème de financement.

On apprend par ailleurs que les FTI grecques seront équipées d’un système Sylver70 supplémentaire pour recevoir 8 missiles de croisières MdCN, en plus des missiles 16 missiles de défense anti-aérienne Aster 30 traditionnels sur cette classe. Ce sera d’ailleurs la seule différence avec les 5 frégates qui équiperont la Marine Nationale, qui elles, seront dépourvues de ces missiles de croisière, les espaces étant comme toujours « réservés » pour une modification ultérieure. On peut, à ce titre, s’interroger sur la pertinence du choix français, l’adjonction d’un Sylver70 avec ses missiles MdCN ne représentant guère plus de 35 m€ par bâtiment, soit 175 m€ pour les 5 unités sur un programme de 3,9 Md€ (soit une hausse de 4,4%), alors que le bénéfice opérationnel serait très important, faisant passer de 6 à 11 le nombre de frégates françaises disposant de capacités de frappe vers la terre. Une fois encore, la Marine Nationale est contrainte de limiter l’armement de ces bâtiments déjà trop peu nombreux, comme ce fut le cas des FLF démunies de VLS alors que planifiés, des Horizon pouvant recevoir 2 Sylver50 supplémentaires soit 16 missiles Aster15/30, et des FREMM pouvant recevoir jusqu’à 2 Sylver50/70 supplémentaires.

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Le déploiement de 8 missiles MdCN sur chacune des frégates grecques renforcera sensiblement les capacités de riposte du pays

Le missile MdCN représentera un atout précieux pour la Grèce face à la Turquie de plus en plus puissante militairement. Par sa trajectoire rasante dans le relief, et sa furtivité, le missile français est taillé pour déjouer les systèmes de défense anti-aérienne moderne, ce qui permettra à Athènes de compenser, en tout cas partiellement, l’entrée en service des S400 turcs, par une capacité de riposte non négligeable. Rappelons qu’une fois les S400 en service, les forces aériennes grecques seront menacées même au dessus d’une part significative du territoire grecque.

Fait interessant, dans l’article de NavalNews, il est indiqué que la construction des FTI grecques n’interviendrait qu’après celles des bâtiments attendus par la Marine Nationale. Il est vrais que cette dernière aurait du faire face à d’importantes difficultés si la production grecques avait du décaler la livraison de certains des FDI françaises. Mais cela laisse supposer également que les 2 bâtiments seront construits en France, et non sur place, bien que la Grèce dispose de capacités de production. De fait, l’intégration d’Athènes au programme se fera probablement au niveau des équipements, sachant que plusieurs entreprises françaises ont des filiales dans le pays, comme Thales qui fabrique le radar SeaFire équipant ces frégates.

Enfin, parallèlement au programme Belh@rra, Athènes serait également intéressée par l’acquisition de la nouvelle torpille lourde F21 française. Car si la Marine Hellénique dispose de 4 sous-marins type 214 et 2 à livrer acquis à prix d’or auprés de l’allemand TKMS, ces deniers ne disposent pas de torpilles lourdes modernes aujourd’hui.

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On en peut qu’espérer que les deux pays trouveront un modus operandi satisfaisant pour faire de ces négociations un succès, tant commercial qu’opérationnel.

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