Plutôt que de developper un nouveau char de combat, l’US Army a annoncé, il y a quelques semaines, se tourner vers une évolution radicale de son M1 Abrams, pour donner naissance au M1E3 Abrams d’ici à la fin de la décennie.
À l’instar de l’Allemagne et de son Leopard 2AX, il s’agit pour les Etats-Unis de répondre au mieux, face aux contraintes de temps et de technologies, aux enseignements de la guerre en Ukraine, et notamment à l’arrivée massive des drones à tous les échelons du combat.
Sommaire
Cette approche, qui s’oppose aux objectifs d’un programme MGCS, se veut pragmatique pour répondre aux enjeux opérationnels, mais aussi commerciaux, qui se présentent aujourd’hui.
Dans ce contexte, la France, sur la base d’une évolution radicale du char Leclerc basée sur la tourelle EMBT, doit-elle, elle aussi, s’inviter dans cette course contre-la-montre qui s’est engagée des deux cotés de l’Atlantique ?
La transformation robotique du champ de bataille est en marche
S’il est un enseignement crucial à retenir des 19 mois de guerre en Ukraine, c’est incontestablement le rôle désormais central que les technologies robotisées, plus particulièrement les drones, ont pris sur le champ de bataille.
Ceux-ci interviennent dans la presque totalité des espaces de conflictualité, qu’il s’agisse de frapper les unités sur la ligne de front, de diriger le tir de l’artillerie à longue et très longue portée, de mener des raids aériens ou navals contre les bases arrière de l’adversaire, et même pour mener des campagnes de terreur contre les populations civiles.
L’arrivée de ces drones et autres munitions rôdeuses, influence à présent la réflexion opérationnelle des stratèges militaires, au point de modeler, avec d’autres facteurs souvent connexes, la conception même des nouveaux équipements militaires.
C’est ainsi que les Loyal Wingmen et autres Remote Carrier sont aujourd’hui au cœur de la conception des avions de combat de nouvelle génération comme les NGAD aux Etats-Unis, le GCAP britannique (Italie/Japon), et le SCAF européen.
Ils influencent aussi la conception des nouveaux navires militaires, qu’il s’agisse des unités de surface combattantes comme les destroyers et frégates, les grands navires aéronavals et d’assaut, les bâtiments de guerre des mines et même les sous-marins.
C’est aussi le cas dans le domaine des armements terrestres, qu’il s’agisse de l’artillerie, des blindés de combat et de soutien, et désormais du seigneur du champ de bataille, le char de combat.
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De toutes les façons les allemands jouent leur propres atouts(et c’est normal) nous devrions cesser cette utopie de Macron, collaborer ponctuellement avec d’autres, mais surtout renforcer notre BITD et nos propres technologies dans tous les domaines (militaire et civil)
[…] La France, sur la base d'une évolution radicale du char Leclerc basée sur la tourelle EMBT, doit-elle, elle aussi, s'inviter dans la course contre-la-montre qui s'est engagée des deux cotés de l'Atlantique ? […]
Faire comme pour le Rafale, construire un char évolutif en vue d’une durée d’usage à plus long terme et prenant en compte au fur et à mesure les évolutions futures. Maintenir dans nos industries les compétences et dans les armées les acquis et formations