lundi, décembre 1, 2025
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2 frégates russes sont équipées de dispositifs créant des illusions sensorielles

Les deux frégates du projet 22350, la frégate Admiral Gorshov et Admiral Kazatonov, ont été dotées de deux systèmes optiques Felin. Ce système a pour but d’éblouir les cibles, humaines ou mécaniques, grâce à un puissant rayon lumineux a effet stroboscopique. Selon les tests rapportés par les autorités russes, ce système engendre également des effets d’illusions sensoriels chez la moitié des sujets du test,  allant de la perte d’équilibre et nausées, aux hallucinations visuelles. 

La portée limitée du dispositif, de 2km selon les déclarations russes, en font un équipement d’autodéfense non létal d’efficacité limité, mais qui peu s’avérer utile lors de confrontations proches mais non belliqueuses avec d’autres navires, aéronefs, ou en soutien de forces à terre. 

La Russie se prépare à la guerre dans l’espace

La militarisation de l’Espace est au centre des rencontres de Sochi consacrés aux programmes d’équipements de Défense russe. Ainsi, le Président Poutine a chargé le ministre de la Défense Choïgou de  concevoir une réponse à la militarisation de l’espace planifiée par certains pays, les Etats-Unis pour ne pas les citer.

Mais la Russie ne partira pas de 0 dans ce domaine. Des photos parues fin septembre 2018 montraient ainsi ce qui fut identifié comme un Mig-31 transportant un missile antisatellite 79M6. En janvier 2019, des photos d’un satellite civil montrèrent des lanceurs de ce qui fut identifié comme un système antimissile PL-19 Nudol, sur le site de Plesetsk, à nord de Moscou. Ce missile a déjà été testé à 5 reprises depuis 2015.

Enfin, le système de défense anti-aérienne S-500 est sensé pouvoir attendre des cibles à une altitude atteignant 200 km, le rendant donc efficace contre les satellites en orbite basse.

La Russie travaille sur des camouflages optiques adaptatifs pour fantassin

La société Roselectronic, appartenant au géant russe Rostek, développe un matériau semblable à un tissu, pouvant modifier ses couleurs et ses motifs dynamiquement. Si le matériau présente d’évidentes applications sur le plan civil, il représente également un important potentiel pour le camouflage des fantassins.

Toutefois, il ne faut pas s’attendre à voir cette technologie s’inviter avant longtemps dans les uniformes et tenues de combat militaires. D’une part, son prix semble pour l’heure le réserver à des utilisations très ponctuelles, liées à la mode et au marketing.

D’autre part, une telle tenue consommerait naturellement beaucoup d’énergie, et génèrerait immanquablement un rayonnement électromagnétique, rendant ces tenues peu adaptée aux besoins militaires en l’état de la technologie.

La Russie développe son missile anti-char « tir et oubli »

Si les industries russes ont développé de nombreux systèmes antichars très performants, elles n’ont jamais produit de missiles « tir et oublie » comparable au « Javelin » américain, utilisant en général des systèmes électro-optiques de guidage, comme la visée laser, ou le filo-guidage infrarouge. Selon les déclarations du directeur du comité technologiquede l’instance du ministère de la Défense russe en charge des systèmes d’artillerie et missiles, le développement d’un tel système aurait été signifié à la holding NPO regroupant les principales entreprises spécialisées du domaine. 

La fonction « tir et oublie » permet de ne pas devoir maintenir sa cible en vue pendant que le missile parcours la distance jusqu’à la cible, exposant gravement les opérateurs. Les missiles de nouvelles génération, comme le MMP français, permet non seulement de prendre le couvert après le tir, mais de tirer « en aveugle », la cible étant détectée et accrochée pendant le vol. Cela permet, par exemple, de tirer un missile par dessus un obstacle, sans jamais avoir à s’exposer. 

Les premières conséquences de la sortie du traité INF se révèlent

A peine la décision, par ailleurs fort attendue, du président Trump de retirer les Etats-Unis du traité INF prise, et la réponse, tout aussi immédiate, de Moscou pour en faire de même, que les premières déclarations et annonces sont faites, montrant que cette conclusion était tout, sauf une surprise.

D’un coté, il y a le traditionnel échange de politesses entre les deux camps, chacun accablant l’autre pour cet échec. Coté américain, on continu de blâmer la Russie au sujet du système Novator, mais également à porter des accusations ou des suspicions sur d’autres systèmes, jugés potentiellement en violation avec le traité, comme le système Iskander. Coté russe, on n’est pas en reste, en accusant les Etats-Unis d’être également en violation du traité depuis 20 ans, et de déjà développer des systèmes d’armes dépassant la limite de portée de 500 km, proscrite par le traité.

Mais c’est surtout les annonces de développements de nouveaux systèmes d’armes qui montrent que tout cela était largement anticipé. Coté russe, outre le Novator, le résident Poutine a autoriser le Ministre de la Défense à développer des systèmes balistiques de portée intermédiaire (1000 à 5000 km) hypersoniques. La chose est loin d’être hors de portée des ingénieurs russes, le missile balistique aéroportée hypersonique Kinjal, largué à partir de Mig-31, étant dérivé des système Iskander sol-sol. Il ne faudra donc que très peu de temps à l’industrie russe pour concevoir et produire de tels systèmes, susceptibles de frapper toute l’Europe.

En outre, ce retrait attribué aux américains sonne, coté russe, comme la confirmation des intentions hostiles des Etats-Unis, et de l’OTAN, vis-à-vis du pays, et un nouveau départ à une course aux armements par ailleurs déjà entamée depuis 10 ans.

Ainsi, lors de la même réunion retransmise par les chaines russes, entre le Président Poutine, le Ministre des affaires étrangères Lavrov et de la Défense Choïgou, ce dernier a confirmé au président que le système de torpille drone stratégique Poséidon(aussi connue sous le code Stratus-6), avait terminé ses essais.

L’alignement inconditionnel de l’OTAN derrière l’allié américain, s’il n’est pas surprenant, est cependant problématique. En effet, cela positionne dè facto les pays européens sur une ligne identique à celle des Etats-Unis, sans en avoir les moyens technologiques. En effet, aucun pays européen ne développe aujourd’hui de programme de missile balistique courte et moyenne portée, tout en invitant la Russie à officialiser le développement et déploiement de ses propres systèmes. Alors que l’Europe tente d’évoluer vers une prise en compte accrue de sa propre défense, cette annonce de l’OTAN va, dans les faits, accroitre la dépendance des pays européens à la protection et à la technologie US. Une position plus nuancée de l’Alliance, ou des membres européens de celle-ci, aurait permis de déplacer le problème des missiles balistiques de ce type vers les théâtres au niveau desquels ils sont déjà problématiques, comme au Moyen-Orient, et en Asie.

Sans faire preuve de complaisance ou de myopie vis-à-vis de la position russe, et de la menace réelle qu’elle fait peser sur le flanc oriental de l’UE, l’Europe serait bien inspirée de se désolidariser de toute initiative de déploiement de ce type de missile par les forces américaines sur son territoire, tout en ouvrant un canal de négociation Europe-Russie, pour un traité INF-Europe basé sur le théâtre Européen, en s’appuyant, par exemple, sur les capacités de dissuasion françaises, voir britanniques.

Quelques détails sur les futurs Pétroliers ravitailleurs de la Marine Nationale

Conformément à la LPM 2019-2025, le ministère des armées a annoncé, par la voix de la Ministre Florence Parly, la commande de 4 Pétroliers Ravitailleursdérivé des LSS Volcano de Fincantieri, pour un montant de 1,7 Md$. Il s’agit donc de l’exécution du programme FLOTLOG, destiné à remplacer les Pétroliers de la classe Durance, aujourd’hui obsolètes, voir écologiquement dangereux.

Les nouveaux Bâtiments de Ravitaillement des Forces, BRF, jaugeront plus de 30.000 tonnes en charge, soit prés du double des Durance, pour une longueur de 193 mètres. Il pourra emporter, sur 8000 km, 1.500 tonnes de fret et 13.000 m3 de carburant, ce qui augmentera très sensiblement l’autonomie à la mer des groupes navals français, en particulier du Groupe Aéronaval.

Il disposera par ailleurs d’une grande plate-forme hélicoptère et d’un hangar aviation pouvant accueillir tous les types d’hélicoptères en service dans la Marine nationale.

Fait intéressant, il semble que le choix du système de protection du bâtiment s’oriente vers le système RapidFireCo développé par Thales et Nexter. Il s’agirait, des lors, d’une première pour la Marine nationale, qui a toujours été perplexe sur l’utilité des CIWS.

L’US Navy commande 2 nouveaux porte-avions pour 25 Md$

L’US Navy vient d’officialiser la commande de deux nouveaux porte-avions de la classe Ford aux chantiers virginiens Huntington Ingalls, pour un montant de 14,5 Md$. Contrairement à son habitude, la navy a ainsi commandé deux porte-avions d’un coup. Elle espère, par l’optimisation des couts et des savoir-faire dans la durée, réaliser une économie globale de 4 Md$ sur les 24 Md$ prévus par l’enveloppe budgétaire.

Avec le Gerald Ford (CVN-78) entré en service en 2018, le Kennedy (CVN-79) et l’Enterprise (CVN-80), actuellement en construction, et qui entreront en service en 2024 et 2027, les deux bâtiments commandés seront donc les quatrième et cinquième de la classe G.Ford. Ils remplaceront en 2030 le Carl Vinson (CVN-70), et le Roosevelt (CVN-71) en 2034.

L’US Navy est donc passé à un rythme de fabrication de ses super-porte-avions de 4 bâtiments en 10 années calendaires. Il s’agit du rythme le plus soutenu depuis 50 ans pour ce type de bâtiments.

Les Su30MKK chinois emporteront désormais des armes chinoises

Une photo publiée par les médias chinois et largement commentée sur Twitter depuis, montre un Su-30MKK, version acquise par le Chine du chasseur russe, emportant des missiles air-air PL-12 de facture chinoise. Inspiré du R-77 russe, le PL-12 est un missile à guidage radar, dont la portée atteint 70 à 100 km selon l’altitude et la vitesse du lanceur. 

Pour être en mesure d’équiper leurs Su-30MMK de ce missile, les ingénieurs chinois ont du passé par une phase de retro-ingénierie du système de tir de l’appareil, et sont donc désormais capable d’équiper le Su-30 de toute la panoplie des armes chinoises. Plus particulièrement, il pourra emporter jusqu’à 3 missiles antinavires supersonique à long rayon d’action YJ-12 qui, cumulés au rayon d’action déjà important du Su-30, procurera une allonge de plus de 2500 km à la flotte de chasse en matière de lutte antinavire.

En additionnant ce nouveau potentiel aux systèmes existants, comme les missiles antinavire balistique D21-D et D26, aux bombardiers H-6 et JH-7, ainsi qu’aux sous-marins diesels de plus en plus performants, l’APL est donc désormais capable de maintenir les porte-avions américains à plus de 3000 km de ses côtes.On comprend, alors, la nécessité de disposer d’un système de ravitaillement comme le MQ-25 Stingray, destiné à augmenter sensiblement l’allonge des F/A 18 et F-35C équipant les porte-avions US.

Le Système ALIS du F35 pose toujours de nombreux problèmes

Dans le même rapport qui pointe le vieillissement prématuré des F35B, pouvant réduire leur potentiel opérationnel à seulement 2100 heures de vol au lieu des 8000 attendu, les dysfonctionnements du système de maintenance automatique de l’appareil, dénommé ALIS, sont également largement révélés.

Ainsi, le système nécessiterait des délais de préparation de mission particulièrement long, incompatible avec les délais opérationnels. D’autre part, le système de maintenance prédictive et de commande des pièces détachées est défaillant, affichant par exemple parfois des délais de réassort de plusieurs années. Ces dysfonctionnements ont entrainé de nombreuses annulations ou report de missions, entravant, selon le rapport, les capacités opérationnelles de l’appareil.  

Il apparaît, en outre, que les données traitées par l’ALIS manquent singulièrement de caractère générique, chaque équipementier formatant ses données vis-à-vis de ses propres besoins, et non pour une exploitation globale. Enfin, le rapport est critique quand aux procédures de tests utilisées par le constructeur, estimant qu’elles sont éloignées des usages réels sur les bases militaires et dans les ateliers.

Les Etats-Unis vont suspendre leur participation au traité INF

Selon la chaine CBS, et comme nous l’avions largement anticipé, les Etats-Unis, par la voix de son Secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, vont annoncé suspendre leur participation au traité INF, liant Etats-Unis et Russie pour ne pas développer ni déployer d’armes stratégiques de portée intermédiaires, ayant 500 et 5000 km de rayon d’action.

Depuis plusieurs semaines, et même plusieurs mois, il était clair que les Etats-Unis n’avaient aucunement l’intention de rester contraints par ce traité, alors que d’autres adversaires potentiels comme la Chine, l’Iran ou la Corée du Nord, ne l’étaient pas. Et de fait, l’ensemble de l’argumentation faite autour du missile Novator Russe n’a été qu’une mise en scène visant à justifier ce retrait.

Cette décision a rapidement entrainé de nombreuses réactions. Coté russe, évidemment, on regrette officiellement la chose, même si la Russie a maintenu un important savoir-faire technique en matière de missiles balistiques à courte portée, et qu’elle sera donc en mesure de rapidement reconstituer son parc de missiles à portée intermédiaire. En outre, de part la maitrise des vecteurs hypersoniques qu’elle a démontré avec les systèmes Kinjal et Avangard, il est probable que les prochains vecteurs balistiques russes à portée intermédiaire disposeront, eux aussi, de ces capacités en matière de vitesse et de manœuvrabilité.

Coté occidental, de nombreux observateurs craignent que cette sortie ne re-déclenche une nouvelle course aux armements. C’est en fait largement sous-estimer la situation actuelle, car la course aux armements a bel et bien déjà repris, depuis plusieurs années maintenant. Et si l’Occident à fait prendre d’un certain retard à l’allumage, désormais tous les pays du camps occidental ont entrepris la reconstruction de leurs potentiels de Défense, avec des augmentations parfois très sensible des budgets de Défense.

Pour ne donner que quelques chiffres, désormais, les Etats-Unis produisent 1 porte-avions tous les 3 ans, 2 destroyers et 2 sous-marins par an, et 130 avions de combat chaque année. En Russie, ce sont 120 avions de combat, 2 sous-marins, 200 chars lourds et 2000 blindés de tout type qui sont livrés chaque année. La Chine livrera cette année 7 destroyers et destroyers lourds, plus de 20 bâtiments de surface majeurs, alors que son aviation recevra plus de 80 avions de combat modernes.

En outre, les crédits et programmes de R&D, visant à préparer la prochaine génération de systèmes de combat, ont plus que doublé en 5 ans dans le monde. Et toutes les armées du monde, même les moins combattantes, ont entrepris de renforcer leur préparation opérationnelle, et d’améliorer leur efficacité et réactivité.

De fait, le retrait des Etats-Unis du traité INF ne sera nullement le déclencheur d’une course aux armements, ni même d’une augmentation de l’insécurité mondiale. Il s’agit, en réalité, de la conséquence des évolutions constatées ces 10 dernières années dans le monde.