jeudi, septembre 18, 2025
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Peut-on lutter contre la propagande sur les médias sociaux

La Rand a publié un rapport intitulé « L’influence Russe sur les médias sociaux : comprendre la propagande russe en Europe de l’Est », présentant une analyse des méthodes et objectifs de la propagande russe en Europe de l’Est.

Selon ce rapport, les groupes d’influence russes ont pour objectif principal de créer des tensions entre les populations russophones et les gouvernements, notamment dans les pays baltes, de sorte à entraver voir paralyser le fonctionnement de l’Etat. Par ailleurs, la propagande russe cherche à créer une narrative alternative pour créer une défiance d’une partie de la population vers les instances gouvernementales, toujours dans le même but.

Le rapport dresse un constat préoccupant de l’influence russe dans certains pays membre de l’UE et de l’OTAN, et propose quelques pistes pour entraver et contrer cette propagande potentiellement dangereuses.

Les pays Baltes vivent en permanence avec la crainte de voir les forces russes forcer leurs frontières pour rebâtir une continuité territoriale russe sur la Baltique. En France, et plus généralement en Europe, cette crainte est mal comprise, parfois même raillée. Il est donc important de comprendre les raisons de ces craintes, pour pouvoir agir en conséquence :

  • Les pays Baltes sont considérés comme étant à l’origine de l’effondrement de l’URSS par une grande part de la population russe. Il est exacte que les révoltes dans les pays baltes en 1988/89 ont amené Gorbatchev à modifier l’utilisation de l’article 70 de la constitution de l’URSS, ce qui entrainera la sécession de nombreuses républiques dans la CEI. En outre, la répression de ces révoltes par le pouvoir russe a laissé des traces dans l’opinion balte, et le sentiment antirusse s’est accentué.
  • Les pays Baltes ont chacun une importante minorité russe, qui, pendant plus d’une dizaine d’année suivant l’indépendance, fut assez mal traitée, les résidants russes n’ayant ni passeport, ni droits civiques, et un accès restreint aux prestations sociales. L’UE a imposé à ces pays de rétablir l’égalité de traitement entre les citoyens dans chacun de ces pays, mais la rupture entre les deux communautés est profondément marquée, d’autant que les russophones sont aujourd’hui considérés comme de potentiels ennemis de l’intérieur.
  • Les pays Baltes sont militairement et économiquement faibles, et n’ont pas la possibilité de financer une défense suffisante pour dissuader les forces militaires russes d’engager des actions contre eux. Ces pays dépendent donc de la solidité de l’alliance atlantique et de la solidarité Européenne en matière de Défense.  

Nous comprenons dés lors que ces 3 points sont éminemment sensibles aux effets de la propagande russe :

  • Qui peut développer le sentiment de revanche en Russie contre les pays baltes
  • Qui peut amener les minorités russophones à se révolter , donc à paralyser les instances gouvernementales, voir de donner un prétexte d’intervention aux forces russes, comme ce fut le cas en Ossétie du Sud et Abkhazie en 2008, ou en Crimée en 2013. Ces minorités peuvent également être amenées à prendre les armes pour lutter contre le gouvernement, avec le soutien de Moscou, comme dans le Donbass, ce qui est le scenario le plus redouté par les autorités baltes.
  • Qui peut, enfin, amener les opinons publiques des pays de l’OTAN à s’opposer à un soutien aux pays baltes contre une attaque russe. Les messages sur les réseaux sociaux intitulés « ne pas mourir pour Vilnius/Riga/Tallin », en référence à la phrase « mourir pour Dantzig » qui exprimait la désapprobation des opinons publiques à engager des forces pour soutenir la Pologne contre l’Allemagne nazie, sont nombreux, et abondamment relayés par des comptes acquis à la cause russe.

De fait, les craintes exprimées par les pays baltes sont loin d’être dictées par un simple sentiment antirusse, comme elles sont parfois caricaturées. Elles reposent sur des risques avérés, dépendant tous entièrement ou en partie de l’effort de propagande russe. Faute d’une réponse appropriée de l’occident, les conséquences risquent de dépasser la tentative d’ingérence dans une élection présidentielle.

Lire le rapport en anglais (4 min)

https://www.rand.org/pubs/research_reports/RR2237.html

La Chine réplique aux récentes annonces concernant Taïwan

La Marine chinoise a annoncé qu’elle effectuera des manœuvres à tir réels le 18 Avril 2018 dans le Détroit de Taïwan. Cette annonce, qui intervient après la parade navale qui aura rassemblé 48 navires le 11 avril, apparaît comme une réponse aux récentes déclarations concernant le soutien militaire des Etats-Unis à l’ile chinoise. Ainsi, en début de semaine, le Département de la Défense a donné son accord pour des transferts de technologies US pour aider l’industrie Taïwanaise à construire 6 nouveaux sous-marins AIP.

La semaine précédente, deux sénateurs très influents de la commission Défense ont demandé d’accéder à la demande de Taïwan concernant l’achat de F35 B, la version à décollage et atterrissage court/vertical du chasseur de Lockheed, afin de pouvoir « résister à une première frappe » en cas d’attaque chinoise.

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La Russie va suspendre les vols d’Antonov au profit des armées occidentales

Le groupe Russe Volga-Dniepr, qui opère une flotte d’avions gros porteurs Antonov et Iliouchine au profit des armées occidentales, a annoncé à l’OTAN sa décision de suspendre à la fin de l’année ses vols à son profit.

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Les forces russes testent de nouveaux canons automoteurs anti-aériens

La société Russe Bereveznik a annoncé, par la voix de son CEA Alexander Potapov, que les tests gouvernementaux de son nouveau canon automoteur anti-aérien de 57 mm Derivatzia-PVO allaient prochainement débuter. Monté sur un châssis de BMP-3, ce canon est capable d’engager des cibles aériennes et terrestres, identifiés par transferts de données ou de manière autonome, et d’utiliser la munition la plus adaptée pour traiter la cible.

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L’Allemagne craint que la disponibilité de ses Tornado s’effondre avec le retrait des Tornado de la RAF

La Luftwaffe utilise aujourd’hui prés d’une centaine d’avions d’attaque Tornado, construits dans les années 80 par le consortium Panavia rassemblant les industries britanniques, allemandes et italiennes. La Royal Air Force a annoncé que ses propres Tornado GR4 seraient retirés du service avant la fin d’année, remplacé par les Typhoon dont les capacités d’attaque au sol auront été accrues, notamment grâce à l’emport du missile Storm Shadow, et par les F35B qui entrent actuellement en service dans la Royal Air Force. 

La Luftwaffe, en revanche, n’a pour l’heure aucun plan à court terme de remplacement de ses Tornado, qu’elle prévoit de prolonger au moins jusqu’en 2025, et probablement jusqu’en 2030, période durant laquelle ils devront être remplacés progressivement, probablement par de nouveaux  Typhoon ayant des capacités Air-Sol (les Typhoon allemands n’ont que des capacités air-air).

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La crise Syrienne montre les limites de la LPM

De nombreux articles, plus ou moins bien informés, ont tenté de présenter les différents moyens dont disposerait la France contre la Syrie, en tenant compte du facteur russe. Pour synthétiser, aujourd’hui, la France peut mobiliser ses Frégates FREMM capables de lancer le missile de croisière naval MdCN, et/ou lancer un raid de chasseurs Rafale équipés de missiles SCALP. En revanche, la France n’aurait ni la possibilité d’effectuer des frappes soutenues, surtout en l’absence du porte-avions Charles de Gaulle, ni de soutenir des représailles de la part des forces russes.

Cette crise montre les limites que les forces armées françaises, et de leurs équipements, ont été conçues et dimensionnées pour les opérations de faible ou moyenne intensité, mais pas pour soutenir un combat de haute intensité. Et malheureusement, la LPM 2019-2025, si elle corrige de nombreuses défaillances pour nos armées, ne prend pas en compte cette menace « haute intensité » qui, aujourd’hui, s’impose en Syrie, comme à la frontière Russe, ou dans le Pacifique.

Cette Loi de programmation marque un changement radical de trajectoire de l’effort de Défense de l’Etat, avec une hausse de presque 50% du budget des armées en 7 ans, après des années d’un abandon. Il est donc délicat de « critiquer » cette initiative. En revanche, eu égard aux évolutions très rapides des menaces pouvant toucher directement la nation, et en prenant en compte les données socio-économiques en France de l’Industrie de Défense et des Armées, il serait nécessaire, mais possible, de renforcer la composante « haute intensité » des armées sans demander un effort supplémentaire à l’Etat, et sans remettre en cause les trajectoires de la LPM, par ailleurs absolument nécessaires.

Augmenter les programmes majeurs pour réduire l’effort de Défense

Ce titre peut sembler être une oxymore : comment peut-on augmenter un poste de dépense et clamer que cela coutera moins cher à l’Etat ? Je ne ferai une démonstration du Principe de Défense à Valorisation Positive, d’autant qu’une série d’articles est en cours pour introduire le sujet. Nous admettrons donc que le Retour sur Investissement Fiscal de l’Etat concernant l’achat d’équipements majeurs est égal à 150%, hors considérations d’exportation. Le reste de l’effort de Défense a un RIF égale à 35%, c’est à dire le RIF constaté pour de l’injection directe dans le circuit consommation (cas du salaire des fonctionnaires par exemple). Lors des 5 premiers années de la LPM, la croissance du budget sera de 600 millions d’Euro concernant les programmes d’équipement, et de 1,1 Md€ pour le reste. En appliquant les valeurs ci dessus, nous avons un retour fiscal de :

(1100×0,35)+(600×1,5) = 1.285 millions d’Euro pour 1.700 millions de dépenses, soit une perte annuelle de 415 millions d’euro. 

En conservant les 1100 millions indispensables, mais en faisant croitre le budget équipement à 1,2 Md€, nous obtenons un retour fiscal égal à :

(1100xO,35)+(1200*1,5) = 2.185 millions d’Euro pour 2,300 millions d’euro de dépense, soit une perte annuelle ramenée à 115 millions d’Euro.

Dans cette approche, le cout réel pour l’Etat, son effort de Défense, a donc diminué de 8,4 Md€ sur les 7 années de la LPM, les deux dernières années étant inchangées,, alors que les investissements pour les équipements auront augmenté de 16,8 Md€, permettant de financer les besoins en équipements de haute-intensité. A noter que les 8,4 Md€ économisés par cette approche sont basées sur des valeurs par défaut, ne prenant pas compte des effets économiques secondaires, no des effets sur les exportations d’une augmentation des commandes domestiques. Or, de récents exemples montrent que les programmes domestiques influences sensiblement les options de négociations des programmes de Défense à l’export : C’est le cas des blindés SCORPION en Belgique, ou des sous-marins U212 NG Allemands en Norvège, et possiblement aux Pays-Bas.

Quels équipements supplémentaires financés lors de la LPM

Nous partirons du principe que cette augmentation de crédits est dédiée à des programmes permettant l’amélioration des capacités « haute intensité » des armées françaises. Sur la base de 5 Md€ par armée sur la période, nous pourrions ainsi financer :

Armée de terre

  • + 250 Chars Leclerc modernisés SCORPION pour un total de 450 unités
  • + 450 VBCI 2 dont 150 équipés de tourelles T40 et équipés SCORPION, destinés à soutenir l’engagement haute intensité
  • +  50 CAESAR lourds, soit 82 au total
  • + 25 Hélicoptères Tigres HAD
  • + 35 Hélicoptères NH90 Caïman
  • Cette approche permet de passer de 2 à 4 brigades blindées lourdes

Marine Nationale

  • + 2 FREMM ASM Ext (48 VLS Longs)
  • + 3 FTI Ext  / 5 FTI -> 5 FTI Ext (32 VLS longs +CIWS)
  • 2 FREMM DAR -> 2 FREDA (48 VLS longs + CIWS)
  • 10 Rafale M
  • 10 NH90 NFH
  • Cette approche permet de passer de 15 à 20 Frégates de 1erRang dont 16 à capacité ASM, 4 FDA et 8 Frégates de protection anti-aérienne et anti-missile (FTI/Aster30Block1NT)

Armée de l’Air

  • + 30 Rafale pour un total de 58 Rafales sur la LPM
  • + 3 A330 MRTT
  • + 2 Batteries SAMP/T Mamba
  • Modernisation M2000D -> 2000D + Capacités AA – Mica IR
  • Modernisation / prolongation M2000-5
  • Cette approche permet de maintenir en 2025 le nombre de chasseurs de l’AA au dessus de 250 appareils, permettant l’engagement de 25 appareils simultanément en OPX.

Il est évident que ces renforcements demanderont une augmentation des ressources humaines des armées, mais cette croissance peut être financée par les 8,4 Md€ sauvegardés par le modèle économique. De fait, à périmètre financier égal pour l’Etat, les armées Françaises pourraient sensiblement renforcer leurs capacités militaires haute intensité, augmentant la dissuasion conventionnelle française, et collective. Car une France militairement plus forte peut impulser la dynamique pour plus d’Europe dans la Défense du continent, pour peu que celle-ci s’investisse d’avantages dans les crises frontalières qui menacent nos alliés.

Conclusion

Le but de cet article n’est pas de faire une liste des besoins non couverts par la LPM, mais de montrer que, en changeant la perception de la construction budgétaire de l’effort de Défense, il est possible de trouver, à périmètre égal, des ressources permettant d’ouvrir des opportunités pour renforcer la Défense nationale, tout en renforçant l’industrie de Défense et le rôle dynamisant de la France dans la construction de l’Europe de la Défense.

Pour ce qui est de la démonstration de la Défense à Valorisation Positive, reportez-vous aux articles publiés chaque samedi sur mon compte LinkedIn, jusqu’à la Conférence du 12 Juin 2018 à 14 :00 organisée par le GICAT lors du salon EUROSATORY 2018. 

L’US Navy va prochainement entamer la définition d’un programme pour remplacer ses croiseurs Ticonderoga

Après des années d’hésitation et de programmes avortés, l’US Navy fait face à un important besoin de renouvellement de sa flotte de surface concomitant d’un besoin d’extension du format de la flotte. C’est ainsi qu’à été lancé, dans des délais très courts pour l’US Navy, le programme de frégates FFG/X pour commander 20 frégates pour renforcer la flotte de surface, et notamment ses capacités anti-sous-marines qui ont été négligées depuis le retrait des frégate O.H. Perry.

C’est dans ce cadre que l’Amiral Richardson, le chef des Operations Navales, a annoncé le lancement prochain d’un programme destiné à remplacer les croiseurs Ticonderoga, sur un modèle similaire au programme FFG/X, à savoir d’équiper une coque existante des équipements souhaités. Il identifie 3 points clés pour ce programme, à savoir l’utilisation d’une coque existante, la production énergétique/électrique du navire pouvant satisfaire aux besoins énergivores à venir, comme les armées à haute énergies, et la modularité, permettant de rapidement déployer de nouveaux senseurs ou systèmes d’armes dur le navire. Cette nouvelle classe de navire combattant, qui doit entrée en service avant 2027, remplacera initialement les croiseurs Ticonderoga, et très probablement les Destroyers A.Burkes Flight 1 qui arriveront également en limite d’âge.

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La digitalisation du champ de bataille ne doit pas faire oublier l’expérience du GPS

L’allemand RheinMetall a présenté au Salon de l’AFCEA à Bonn, son nouveau système de digitalisation et gestion tactique du champs de bataille TacNets. Comme ses alter-ego comme le programme français SCORPION, TacNets permet de créer un maillage de détection et transmission des informations de toutes les unités pour détecter, connecter et réagir (c’est la base line du système). Le système est conçu pour intégrer de nouveaux senseurs, une évolutivité indispensable dans un environnement en rapide mutation, notamment depuis l’arrivée des drones tactiques. Il permet d’ailleurs, à l’image des réseaux sociaux, de créer des applications pour étendre les possibilités d’analyses spécifiques.

La digitalisation du champ de bataille est devenu un des sujets de travail majeur des Etats-Majors. Son principe de fonctionnement est relativement simple : permettre à de multiples senseurs et acteurs de collaborer et d’échanger des données sur la zone d’engagement, créant une maillage de détection et d’échange de données, consolidant la qualité de ces données, étendant les possibilités d’analyses dans un système robuste, résistant à l’attrition. C’est typiquement le cas du système SCORPION qui équipera les véhicules de combat et les fantassins de l’Armée de Terre Française à partir de l’année prochaine.

Cette technologie permettra non seulement de diffuser une vision claire et précise du champ de bataille à toutes les composantes de la force, mais également de coordonner les actions tactiques, maximisant leur efficacité en minimisant les risques. 

Toutefois, de telles promesses rappellent celles qui étaient faites sur l’utilisation des armes guidées par GPS et du système de navigation lui-même. Capable de se positionner au mètre prêt, le GPS révolutionna la navigation, qu’elle soit aérienne, navale ou terrestre, et donna jours à de nombreuses familles de munitions guidées qui, connaissant précisément leur position, et celle de la cible, peuvent s’y diriger parfois même en usant du terrain pour masquer son arrivée. Le système était si performant que plusieurs forces armées négligèrent d’entrainer leurs forces à un environnement sans GPS. 

La surprise fut donc totale lorsque l’adversaire déploya des dispositifs capables de brouiller le signal GPS sur d’importantes zones, comme ce fut le cas dans le Donbass ou les forces Ukrainiennes affrontèrent des rebelles et paramilitaires pro-russes équipés et entrainés par l’armée russe. Ainsi, les drones tactiques ukrainiens, de fabrication américaines, se retrouvèrent incapables de naviguer ni de transmettre des informations utiles, lorsqu’ils ne tombaient pas tout simplement aux mains de l’adversaire. Et en effet, la Russie, comme la Chine, a désormais la capacité à créer d’importantes bulles de brouillage GPS. Ce fut notamment démontré lors de l’exercice Zapad-2017 durant lequel les GPS en Pologne, dans les pays Baltes et en Finlande furent rendus inopérants pendant quelques heures du fait d’un brouillage du signal satellite dont l’origine fut attribuée aux forces russes en manœuvre.  

Soudain, les Etats-majors se sont rendus comptes que la majorité des stocks de munitions aériennes étaient à guidage GPS, ou que les pilotes et militaires ne savaient plus naviguer sans le précieux sésame. En d’autres termes, un pan entier des capacités militaires des forces occidentales était inutilisable ou rendu inefficace du fait du déni de service imposé par le brouillage russe.

L’histoire risque fort de se répéter si les Etats-majors, mais également les industriels, accordent trop d’importance à la digitalisation du champ de bataille. Comme pour le GPS, les liaisons de ces systèmes peuvent être brouillées, voir, pourquoi pas, hackées ou interceptés. Les allemands étaient absolument certains qu’Enigma était inviolable, pourtant l’équipe d’Allan Turing était parvenu à la déchiffrer dés 1942. Il est donc indispensable que les armées maintiennent des capacités tactiques en mode dégradé, sans avoir recours à ces systèmes, et donc de disposer des équipements et de l’entrainement nécessaires à cette hypothèse.

Le Département de la Défense US suspend (encore) la livraison des F35

En septembre et octobre 2017, le département de la Défense US avait suspendu l’acceptation des F35 pour les armées américaine pour des raisons de corrosion excessive et des défaillances des contrôles qualités pour les appareils en provenance de la base de Hill dans l’Utah. Si les correctifs ont été trouvés et appliqués, il reste un désaccord manifeste sur qui doit payer la facture, entre l’industriel et le client. C’est la raison pour laquelle le Département de la Défense à suspendu les livraisons des F35aux forces américaines, jusqu’à ce que ce diffèrent soit résolu.

A noter que les autres usines d’assemblage, notamment celles en Italie et au Royaume-Unis, ne sont pas touchées par ce problème. L’intransigeance du département de la Défense peu surprendre, d’autant plus que, jusqu’à présent, il a assez docilement accepté de prendre en charge une part importante des dépassements de budgets, et des retards, liés au programme F35. 

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Les Représentants US veulent une Marine à 355 navires au plus tôt

Une situation que l’on rêverait d’avoir en France ! Alors que l’US Navy plaide pour une montée en puissance progressive de son format, le représentant Rob Wittman, président le sous-comité pour les forces de projection et de puissance navale, a ouvertement annoncé que l’US Navy devait revenir au plus tôt à un format de 355 navires de combat.

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