vendredi, décembre 5, 2025
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Naval Group dévoile ses mesures pour faire face au Covid-19 et aux crises qui se profilent dans les années à venir

En France, les mesures de confinement et de distanciation sociale imposées par l’épidémie de coronavirus touchent la quasi-totalité des entreprises. Au niveau mondial, la pandémie de Covid-19 a provoqué une gigantesque crise économique, avec une réduction brutale de la production dans la plupart des pays de l’hémisphère nord. Dans le même temps, comme nous l’avons régulièrement rapporté, les tensions internationales se sont exacerbées un peu partout dans le monde, imposant la mise en alerte d’avions de chasse et le déploiement de navires de guerre. De plus, la plupart des marines militaires se retrouvent aujourd’hui impliquées dans la lutte contre le coronavirus.

Dans un tel contexte, certains industriels doivent gérer simultanément la crise sanitaire, la réduction de l’activité économique et le soutien à leur clientèle mondiale. En France, c’est notamment le cas de Naval Group, qui conçoit, fabrique et entretient la plupart des navires militaires vendus à la Marine Nationale et aux clients de l’industrie navale française. Hier, le groupe français a ainsi communiqué sur les mesures qui seront mises en place pour protéger ses employés pendant la crise actuelle, tout en continuant d’assurer le soutien des forces navales partout dans le monde.

Sécurité sanitaire et financière des employés

Différentes mesures ont été prises afin d’assurer la santé et la sécurité des collaborateurs de Naval Group dans les prochains mois, au fur et à mesure de la reprise d’activité. Sur le plan sanitaire, le télétravail a été généralisé et devrait être maintenu dès que possible. Pour les sites de production industrielle, une nouvelle organisation du travail sera mise en place avec des équipes distinctes, l’aménagement des postes de travail pour permettre de respecter les mesures de distanciation sociale et, lorsque ce sera nécessaire, le port de masques et d’équipements de protection spécifiques.

Macron Parly Guillou Suffren Actualités Défense | Consolidation industrielle Défense | Constructions Navales militaires
La crise actuelle intervient dans un moment particulier pour Naval Group. Alors qu’il dirigeait l’entreprise depuis 6 ans avec d’excellents résultats, Hervé Guillou (ici avec E. Macron et F. Parly) est parti à la retraite en mars dernier. Eric Pommellet prend donc la direction de l’entreprise en pleine crise économique mondiale

De plus, Naval Group a assuré que la sécurité financière de ses salariés serait maintenue. Même en cas de chômage partiel, l’entreprise entend maintenir un salaire à 100%, un engagement qui va au-delà du cadre légal français. Le groupe financera directement la moitié des surcoûts, et fera appel à la solidarité de ses collaborateurs pour prendre en charge l’autre moitié. Cela passera par des dons de congés payés sur la base du volontariat, l’équipe dirigeante ayant déjà annoncé faire un don de cinq jours de congés payés par personne. Enfin, les RTT et certains congés pourraient être soldés durant la période de confinement, ce qui permettra de renforcer la dynamique de travail collectif lors de la reprise d’activité.

Economies et réductions d’activité

D’après les annonces faites par la direction de Naval Group, il semble que l’entreprise française se prépare à une longue période de difficultés sur le marché de la défense. Dans l’immédiat, les activités de soutien ne devraient pas être impactées outre-mesure par la crise actuelle, même si localement certains gouvernements ont pu prendre des mesures de confinement pouvant impacter leurs ressources militaires.

Toutefois, en matière de production et de nouveaux contrats, Naval Group semble logiquement s’attendre à un ralentissement des commandes et des livraisons, notamment pour ses clients étrangers. Un coup dur pour l’entreprise qui venait de terminer une année 2019 absolument historique en matière de prises de commandes et de lancements de nouveaux programmes.

Alsace Lorient fremm Actualités Défense | Consolidation industrielle Défense | Constructions Navales militaires
Malgré la succession de FREMM et de FDI à un rythme soutenu, Naval Group a besoin de commandes internationales pour maintenir les chantiers de Lorient à pleine charge.

Pour faire face au nouveau contexte économique mondial, des mesures d’économie budgétaires vont être prises par le groupe. Toutes les activités non-essentielles seront impactées. Dans un premier temps, les colloques, conventions, séminaires et voyages seront annulés ou réduits à leur plus simple expression. Les recrutements seront également limités aux activités de production et aux compétences les plus critiques. Enfin, Naval Group devrait également limiter au strict nécessaire les prestations externes et la sous-traitance, afin d’optimiser l’utilisation de ressources internes.

Des programmes menacés ?

Pour l’heure, il est difficile de connaître les programmes qui seront le plus impactés par la situation mondiale actuelle. Cela dépendra de la capacité de reprise économique mondiale, qui dépendra elle-même du développement du coronavirus, qui pourrait très bien revenir avec force dans quelques mois, ou encore muter vers une forme plus virulente.

En France, pour le moment, la Ministre des Armées Florence Parly se veut rassurante, rappelant que les investissements de défense participent directement à la reprise économique du pays. De fait, maintenir la production de sous-marins nucléaires Barracuda et de frégates FDI pour la Marine Nationale permettra à Naval Group de conserver la plupart de ses employés sur les sites de Lorient et de Cherbourg. Avec la généralisation du télétravail, la question de la cyber-sécurisation des données devrait également donner du travail aux équipes de Naval Group Ollioules.

Suffren chantier barracuda Actualités Défense | Consolidation industrielle Défense | Constructions Navales militaires
Entre les Barracuda et les futurs SNLE3G, indispensables à la dissuasion nucléaire, la production de sous-marins en France devrait être maintenue. Cependant, la crise actuelle pourrait menacer les principaux prospects de Naval Group, mais aussi les contrats déjà passés avec l’Australie par exemple.

Néanmoins, la baisse ou le report prévisible des commandes internationales ne sera pas sans conséquences pour plusieurs programmes de Naval Group :

  • Le programme de frégates FDI pourrait être le premier touché. Même si la France devait effectivement commander les cinq unités prévues (ce qui reste à confirmer), il est possible que la Grèce retarde ses propres acquisitions, ou bien réduise l’ampleur des achats prévus. Surtout, il est possible qu’une partie des prospects de Naval Group sur ce segment de marché se retourne vers des produits plus légers, et donc accessibles, dans les années à venir. Heureusement, Naval Group dispose de bonnes corvettes avec sa famille Gowind.
  • A plus long terme, c’est peut-être la gamme de sous-marins de Naval Group qui pourrait le plus souffrir. La région Asie-Pacifique devait en effet être particulièrement porteuse dans ce secteur d’activité. Or, l’Inde pourrait être un des pays le plus touché par les crises actuelles (coronavirus, économique) et à venir (famine, sécheresse) en 2020. Ce qui pourrait amener le gouvernement indien sans doute à repousser sine die le programme P75i devant porter sur la commande de six nouveaux sous-marins AIP. D’autres prospects comme l’Indonésie pourraient également retarder leurs programme d’acquisition. Enfin, alors que l’opposition travailliste et les industriels suédois font tout pour porter atteinte à la vente de 12 sous-marins Shortfin Barracuda en Australie, la crise économique qui se dessine pourrait bien leur donner de nouvelles armes sur la scène publique pour porter un coup fatal à la coopération avec Naval Group.

Dans un contexte de crise économique sévère, les chantiers navals seront aux abois sur toute la planète. Sur chaque marché, la concurrence sera rude, et les pressions des opinions publiques contre les programmes d’armement en général seront plus intenses que jamais. Il faut alors espérer que les relations publiques et les relations presse ainsi que les activités de communication (y compris celles menées en partenariat) de Naval Group ne feront pas l’objet de coupes budgétaires importantes. Car dans les trois à cinq prochaines années, plus que jamais, elles pourraient être au coeur de la reprise d’activité du groupe pour les deux prochaines décennies.

Taïwan veut intégrer un pod de guerre électronique sur son avion léger F-CK-1 Ching-kuo

L’institut étatique des sciences et de la technologie de Chungshan, qui gère le développement des technologies de défenses taïwanaises, a annoncé que la centaine de chasseurs légers Ching-kuo en service à Taïwan devraient être prochainement équipés d’un pod de guerre électronique développé localement.

Durant les années 1980, suite au refus d’exportation du F-16 et du chasseur léger F-20 Tigershark par Washington, Taïwan a entrepris de développer son propre chasseur léger de nouvelle génération, le F-CK-1 Ching-kuo ou Indigenous Defense Fighter. Initialement, 250 appareils étaient prévus, mais la commande a été réduite à 130 appareils après que la France et les Etats-Unis ont autorisé la vente de Mirage 2000 et de F-16.

Brave eagle taiwan Actualités Défense | Consolidation industrielle Défense | Constructions Navales militaires
Le Ching-kuo a servi de base au développement du Brave Eagle, un avion d’entrainement avancé destiné à la formation des pilotes de F-16V

Extérieurement, le Ching-kuo ressemble à un F-16 miniature qui aurait été doté d’entrées d’air de F/A-18. Bien que bimoteur, le Ching-kuo est un chasseur particulièrement fin et léger. Avec une masse maximale de 9,5t, il est deux fois plus léger que le F-16 de dernière génération. Il est cependant en mesure d’emporter un radar multimode, six missiles air-air de courte et moyenne portée ainsi que des missiles de croisière. Cependant, son faible volume interne ne lui permet pas d’embarquer de suite de guerre électronique complète, le rendant particulièrement vulnérable face aux derniers systèmes de défense chinois.

La solution proposée par l’institut de Chungshan reposerait alors sur un emport externe de brouilleur, sans qu’il ne soit précisé si celui-ci sera embarqué sous le fuselage ou sous voilure. Ce nouvel équipement s’inscrit dans le processus de modernisation du Ching-kuo destiné à lui permettre de doubler sa capacité d’emport en missiles air-air de longue portée et d’embarquer des missiles de croisière. Doté d’un système de guerre électronique moderne permettant de localiser et brouiller les cibles aériennes et de surface, le Ching-kuo sera alors en mesure de mettre en œuvre plus facilement des missiles anti-radars.

F 16V Viper block 70 Actualités Défense | Consolidation industrielle Défense | Constructions Navales militaires
Les F-16V nouvellement construits disposent d’un brouilleur intégré sur l’épine dorsale de l’appareil. Les F-16 modernisés au standard Viper peuvent être modifiés de la sorte, ou équipés d’un brouilleur externe. Pour le moment, on ne sait pas encore si le pod de guerre électronique développé localement pour le Ching-Kuo sera également adapté au brouillage, ou uniquement à la détection de menaces.

Devant la modernisation accélérée de l’Armée Populaire de Libération chinoise, les forces aériennes taïwanaises entreprennent depuis quelques années de moderniser en profondeur leurs capacités d’interception et de guerre électronique, non sans difficulté. Ainsi, à l’occasion de la modernisation des F-16A/B au standard F-16V, Taïwan devait acquérir 42 pods de brouillage de dernière génération ALQ-131 de Northrop Grumman. Dotés des technologies de guerre électronique développées pour le F-35, ces pods devaient permettre de compenser l’absence de brouilleurs à bord des F-16 de première génération.

Cependant, une augmentation des coûts de développement ne devrait plus permettre à la force aérienne taïwanaise de n’acquérir que 12 pods au lieu de 42. Les nouveaux F-16V commandés en plus du programme de modernisation des appareils existants devraient normalement se contenter de leurs brouilleurs internes, mais des études sont en cours afin de déterminer si ces technologies peuvent être exportées sans modification à Taïwan.

Le Congrès américain envisage de répliquer la mesure d’aide européenne dans le Pacifique

Le représente républicain du Texas à la Chambre des représentants du Congrès américain, Mac Thornberry, par ailleurs leader républicain au House Armed Services Committee, va remettre, ce jeudi, une proposition visant à répliquer le dispositif European Deterrence Initiative conçu pour renforcer les capacités défensives des pays européens face à la menace russe, dans le Pacifique pour faire de même vers les alliés des Etats-Unis face à la Chine.

Le parlementaire texan propose la création de l’Indo-Pacific Deterrence Initiative, et de lui allouer un budget de 6,09 Md$ sur le budget 2021, qui seraient ventilés entre des mesures de renforcement des forces dans la région (1 Md$), des mesures de pré-positionnement d’équipements et de logistique (1,5 Md$), l’amelioration des infrastructures (2,1 Md$), le renforcement des alliés (350 m$) et le financement d’entrainement et d’exercices (1 Md$). Cette proposition fait echo à la demande faite par l’Amiral Phil Davidson, commandant le commandement Indo-pacifique, portant sur 20 Md$ repartis sur 5 ans entre 2021 et 2026, pour renforcer les capacités défensives américaines et de leurs alliés face à la montée en puissance de la puissance militaire, et surtout de la puissance navale chinoise. Elle en reprend d’ailleurs les grands points, et se veut plus ambitieuse, pour 2021, que la demande faite par l’amiral Davidson.

Type 055 Nanchang Actualités Défense | Consolidation industrielle Défense | Constructions Navales militaires
Le Nanchang est le premier destroyer lourd du modèle Type 055 a être entré en service dans la Marine militaire chinoise. Aujourd’hui, 5 navires de ce type sont en cours de finition dans les chantiers navals chinois

La proposition du représentant républicain a peu de chance d’être approuvée telle quelle, même si elle recevra probablement du soutien de la part de parlementaires républicains comme démocrates. Mais l’objectif visé par Mac Thornberry est très probablement de créer une dynamique initiale en ce sens, permettant dans le temps d’augmenter les budgets pour effectivement contenir la Chine dans le Pacifique et l’Océan indien. Avec une flotte de prés de 600 navires, et une cadence industrielle aujourd’hui double de celle soutenue au Etats-Unis en matière de navires de combat et de sous-marins, la Chine comble très rapidement son retard sur la flotte américaine, au point d’anticiper un croisement des courbes en matière de tonnage entre 2030 et 2035. En outre, là ou les chantiers navals chinois lançaient encore principalement des unités de faibles tonnage comme les corvettes Type 056 ou les frégates 054 il y a de ca 3 ou 4 années, ils produisent aujourd’hui, au même rythme, des destroyers Type 052D et des croiseurs Type 055, ainsi que des navires majeurs comme les porte-hélicoptères d’assaut Type 075 et les futurs porte-avions dotés de catapultes électromagnétiques Type 003.

L’USAF débute les essais du système de guerre électronique EPAWSS sur ses chasseurs-bombardiers F-15E Strike Eagle

Le 14 avril, l’USAF a annoncé que des essais avaient débuté en chambre anéchoïque pour un F-15E Strike Eagle équipé de la nouvelle suite de guerre électronique EPAWSS (Eagle Passive/Active Warning and Survivability System) conçue par BAE Systems. Pour le moment, les F-15C de supériorité aérienne et les F-15E d’attaque au sol de l’USAF sont équipés du système TEWS (Tactical Electronic Warfare Suite) conçu dans les années 1980. Ce système analogique reste performant face à des défenses aériennes de la même époque, mais est aujourd’hui dépassé face aux radars, missiles et contre-mesures de dernière génération.

Entièrement numérique, le EPAWSS offrira des capacités de détection électronique sur une gamme de fréquence élargie, et sera capable de brouiller les principales menaces air-air et air-sol. Le système de guerre électronique sera également intégré au système de combat de l’avion afin de participer à la détection passive de cibles. EPAWSS gère également les leurres anti-missiles de l’avion, qui seront 50% plus nombreux à l’avenir. Les technologies numériques étant plus compactes que les antennes et calculateurs d’ancienne génération, EPAWSS reprendra les volumes dédiés à TEWS mais offrira une puissance de calcul et d’émission bien supérieure.

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Le F-15EX est une version modernisée du Strike Eagle qui devrait entrer en service prochainement dans l’USAF. EPAWSS pourrait faire partie de son équipement standard.

Pour le moment, les premiers essais sont effectués dans la chambre anéchoïque de la base d’Edwards en Californie. Cette salle d’expérimentation est équipée de parois qui absorbent les ondes électromagnétiques, supprimant ainsi les échos qui risqueraient de perturber les mesures d’émission du système EPAWSS. Cette phase des essais sert principalement à s’assurer que le nouveau système de guerre électronique ne créé aucune interférence avec le radar et les systèmes de communication du F-15E.

A l’origine, il était prévu d’équiper l’ensemble des F-15C et F-15E avec le nouveau système de BAE Systems. Néanmoins, l’USAF semble pour l’instant se concentrer sur le F-15E et pourrait renoncer à en équiper les F-15C de chasse et d’interception. Les F-15E étant amenés à devoir contourner les systèmes A2/AD (anti-accès) adverses sont en effet prioritaires en matière de guerre électronique. De la même manière, EPAWSS est envisagé pour intégrer le nouveau F-15EX qui devrait remplacer progressivement une partie des F-15C.

Les Coronavirus peuvent-ils devenir des armes de première frappe ?

Dans un communiqué publié hier, le ministère des armées français a indiqué que la campagne de tests sur les marins du Porte-avions nucléaire Charles de Gaulle avait révélé que 688 d’entre eux étaient contaminés par le virus Covid19, soit plus d’un tier de l’équipage, alors même que le navire avait pratiqué l’isolement systématique des cas symptomatiques à son bord dès l’apparition de la maladie. En d’autres termes, et malgré les precautions prises à bord (si pas lors de l’escale au port de Brest), le virus s’était déjà largement propagé dans l’équipage avant que le nombre de cas reconnus ne commence à croitre, et amène les autorités militaires à mettre fin au déploiement du navire pour rejoindre son port d’attache de Toulon. Dans le même temps, on apprend que pour l’US Navy, l’épidémie a également frappé, outre le porte-avions nucléaire USS Théodore Roosevelt qui avait défrayé la chronique la semaine dernière, les porte-avions USS Ronald Reagan et USS Carl Vinson, alors que le statut de l’USS Nimitz reste indéterminé.

Pourquoi le Convid19 est-il si efficace en matière de contagion ?

Comme tous les virus, le Covid19 et les Coronavirus n’a pas pour fonction première de tuer son hôte, mais de se répliquer, de sorte à accumuler, au fil des mutations, de nouvelles caractéristiques génétiques lui permettant d’infecter de nouveaux porteurs, et donc de « survivre » au sens de la preservation et la transmission de ce patrimoine génétique. Or, contrairement à la majorité des virus connus, les Coronavirus sont conçus pour avoir une contagiosité très importante, dépassant largement celle de virus pourtant réputés contagieux comme la Grippe. Parmi les virus connus, seule la Rougeole semble plus contagieuse que le Covid19. Pour y parvenir, les coronavirus s’appuient sur leurs caractéristiques propres :

  • ils touchent les voies respiratoires et sont de fait facilement transmis dans les gouttelettes de salives expulsées en parlant ou en toussant
  • Ils survivent des heures, parfois des jours, sur certains matériaux comme le metal, le plastique, les tissus ou les cheveux
  • Les porteurs peuvent être asymptomatiques, et la période d’incubation pendant laquelle le patient est semble-t-il contagieux, est longue de 5 à 14 jours, et peut meme atteindre 21 jours dans certains cas.
  • Enfin, la majorité des enfants de moins de 10 ans ne présentent aucun symptôme même lorsqu’ils sont porteurs, alors même qu’à ces ages, ils multiplient les contacts physiques avec leurs parents, et les autres enfants à proximité.

Une seule de ces caractéristiques est en soit un facteur aggravant important pour un virus ayant une létalité de plus de 2%. Ensemble, elles créent la crise sanitaire que nous connaissons aujourd’hui. Mais ces caractéristiques en font également une base de travail particulièrement perfromante dans le domaine des armes biologiques, et notamment pour transformer ce virus en une arme de premières frappes.

Qu’est-ce qu’une arme de premières frappes ?

Comme le nom l’indique, les armes de premières frappes sont destinées à être employées lors des premières heures d’un conflit, parfois même avant, de sorte à frapper l’adversaire et ainsi de le priver de moyens d’action avant qu’il ne puisse les utiliser. Aujourd’hui, il s’agit principalement de missiles de croisière, lancés contre des cibles à fort potentiel, comme les moyens de communication, les postes de commandement, ou encore les noeuds logistiques ou les réserves de carburant. En frappant ces cibles, l’adversaire se trouve incapable de communiquer et de mener des ripostes coordonnées, donc efficaces, permettant à l’assaut, qu’il soit terrestre ou aérien, d’avoir lieu dans des conditions favorables.

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Le missile de croisière Tomahawk a été l’arme de première frappe de prédilection des forces occidentales pendant près de 30 années

Le concept des armes de première frappe n’a rien de nouveau. L’attaque des avions japonais contre la flotte ancrée à Pearl harbour en décembre 1941 en est un parfait exemple. Plus récemment, cette stratégie a été employée avec succès par les coalitions internationales menées par les Etats-Unis contre l’Irak en 1990 et 2003, contre la Libye en 2011 ou contre la Serbie en 1997. Elle a également été mise en oeuvre par la Russie lors de la campagne en Ossétie du Sud en 2008 face à la Georgie.

Transformer un coronavirus en arme de première frappe

Avant toute chose, il est important de préciser que les Coronavirus existent dans la nature. S’ils n’ont pas déclenchés jusqu’ici de crise sanitaire comparable à celle d’aujourd’hui, c’est avant tout par chance. La crise actuelle trouve son origine, selon toutes les indications scientifiques sérieuses, dans la mutation d’un coronavirus animal lors de la transmission à l’homme lors de son ingestion. Elle n’est pas la conséquence d’une attaque bactériologique ou d’un virus échappé d’un laboratoire.

Ceci étant posé, il ne fait pas de doute que l’efficacité du Covid19 pour immobiliser un pays, ou un continent, n’aura pas échappé à certains pays, qu’ils soient ou non signataires de la convention sur l’interdiction des armes biologiques, ainsi qu’à certains acteurs non étatiques comme les groupes terroristes. La capacité du virus à se propager rapidement et à immobiliser une grande partie des capacités de reaction et de résilience d’un pays peuvent, à ce titre, en faire une arme de première frappe particulière efficace, d’autant plus efficace que sa létalité n’est pas très élevée. En d’autres termes, il donne un avantage transitoire important sans détruire les capacités économiques de la cible.

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L’épidémie de Covid19 a mis à l’arrêt l’europe entière, et ce pendant plus d’un mois. Aucune guerre n’avait eu jusqu’ici de tels effets.

De plus, et contrairement aux armes de premières frappes traditionnelles, il est possible d’en faire usage et de le diffuser sur le territoire d’un adversaire potentiel sans pour autant apparaitre comme un agresseur, et donc sans faire l’objet de ripostes ou de mesures de coercition. Pour peu qu’il soit possible d’allonger la période d’incubation du virus, et sa capacité à survivre sur des matériaux, il serait possible, en déployant des sources de contamination au niveau de noeuds de communication comme des gares ou des aéroports à l’aide dun simple diagramme de diffusion, de diffuser rapidement et efficacement le virus dans un pays ou un continent, et donc d’en exploiter la vulnérabilité quelques semaines plus tard. La liberté de mouvement accordés aux touristes étrangers, notamment en occident, rend cette méthode particulièrement facile à mettre en oeuvre, pour peu que l’agresseur ait les moyens de préserver ses propres infrastructures et moyens d’action du virus qui se répandra nécessairement sur l’ensemble de la planète une fois libéré.

Comment s’en prémunir ?

Une fois ce constat anxiogène posé, il importe de trouver des solutions pour s’en prémunir. Même si rien n’indique aujourd’hui qu’un pays ait entrepris de faire usage d’une telle arme, la conjonction d’une grande efficacité, de moyens nécessaires relativement accessibles, et de la simplicité de sa mise oeuvre va nécessairement éveillé l’intérêt de nombreux acteurs, qu’ils soient étatiques ou pas. Comme nous le voyons aujourd’hui dans le pacifique, la crise Covid19 a sensiblement affaibli l’US Navy dans la région, et la Chine en profite pour deployer ses forces à proximité de Taiwan, non pas pour l’envahir, mais pour faire douter les taïwanais de la pérennité de la protection US. Ceci dit, si la flotte chinoise avait dès aujourd’hui les moyens qu’elle prévoit d’avoir en 2030, la situation aurait probablement été toute autre pour Taipei…

Pour s’en prémunir, autant que possible, la première étape est naturellement d’avoir conscience de la menace que représentent désormais les coronavirus, qu’ils soient militarisés ou naturels. Les effets et conséquences de la crise sanitaire actuelle sont en partie liés à l’absence d’anticipation des pouvoirs publics à l’échelle mondiale, et ce malgré les mises en garde répétées de la communauté des virologues à ce sujet depuis des années. En second lieux, il est indispensable de mettre de oeuvre des mesures de préservation des moyens de réponse de l’Etat, de sorte à ne pas se retrouver handicapé militairement ou politiquement par l’émergence d’une nouvelle pandémie.

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L’USS Theodore Roosevelt a été le premier porte-avions a subir les effets de l’épidémie de Covid19. Il est depuis 10 jours à quai à la base militaire de Guam.

Ainsi, des unités des forces armées pourraient se voir imposer des procédures de préservation et d’isolement dès l’apparition de l’épidémie, comme par exemple la mise à la mer d’une partie des bâtiments des forces navales, et l’isolement de certaines bases et casernes des forces aériennes et terrestres. Cela suppose naturellement d’avoir anticipé la chose, et d’être en mesure d’accueillir et de préserver les militaires sur de longues périodes en autonomie totale ou avec des procédures de ravitaillement conçues pour préserver du risque de contagion. Enfin, il est nécessaire de deployer un réseau d’alerte capable de detecter, dans le pays comme dans le monde, l’apparition d’un pathogène, ou d’identifier les mesures indiquant une utilisation possible de ces pathogènes, comme une campagne de vaccination ou d’isolement des forces d’un adversaire potentiel.

Conclusion

Le sujet traité ici est évidemment éminemment sensible et délicat, alors que les pays se battent contre l’épidémie, et de nombreux patients se battent, avec l’aide de personnels soignants héroïques, pour leur vie. Mais l’usage répété d’un lexique guerrier par les dirigeants européens pour se référer à l’épidémie et au Virus, n’est pas fortuit, tant les conséquences et les effets de Covid19 sur les pays et leurs économies sont comparables à ceux d’une guerre. Passer d’une épidémie naturelle à une épidémie militarisée n’est donc pas un exercice difficile, et l’experience montre que acteurs, qu’ils s’agissent d’états ou de groupes terroristes, vont sans le moindre doute tenter de transformer ce virus, ou un de ses cousins, en arme capable de frapper en première intention leurs adversaires.

Il est donc indispensable, et ce alors même que le virus continue de circuler, de prendre conscience de ce risque, et de mettre en oeuvre, dans des délais les plus courts, des moyens pour s’en préserver, ou tout au moins pour préserver les moyens indispensables pour d’en exploiter les effets et conséquences. Cela passera par des procédures strictes, des moyens de surveillance et de détection, mais aussi par la redondance la multiplication des moyens. L’experience de la mise à l’arrêt de l’unique porte-avions français, et de l’affaiblissement sensible de la posture defensive de l’US Navy dans le Pacifique, montrent non seulement à quel point ces navires demeurent centraux dans la stratégie défensive occidentale, mais également la dimension critique que conserve la force du nombre dans la posture militaire. Dans tous les cas, la crise sanitaire actuelle doit nous amener à reconsidérer avec objectivité et sans interdits les capacités de resilience des pays occidentaux, ainsi que les moyens nécessaires et indispensables pour amener ce niveau de résilience au delà de son seuil d’efficacité. Pour y parvenir, il faudra profondément modifier la manière de piloter, politiquement comme économiquement, la défense des pays occidentaux, au sens large du terme.

Pour Florence Parly, le budget des armées pourra contribuer à la relance économique du pays

Ce n’est désormais plus un mystère : la crise sanitaire du coronavirus a provoqué une crise économique mondiale dont l’ampleur et les effets sont encore difficiles à évaluer. Dans les mois et années qui viennent, les difficultés budgétaires vont s’accumuler pour la plupart des pays, y compris la France. Comme nous l’avons déjà vu en Thaïlande ou encore en Allemagne, les budgets de la défense pourront être utilisés par certains gouvernements comme variable d’ajustement afin de réduire les dépenses de fonctionnement des Etats et de rediriger les budgets vers d’autres secteurs, comme la santé ou la protection sociale.

Néanmoins, dans une récente déclaration, la ministre française des armées Florence Parly a présenté un point de vue bien différent lors de son audition au Sénat le 10 avril dernier. D’après elle, le budget des armées consacré aux acquisitions de défense pourrait au contraire participer à la relance économique du pays, pour peu qu’il soit maintenu à son niveau actuel, voire augmenté sur certains programmes. D’ores et déjà, le Ministère des Armées aurait entrepris de régler au plus vite ses factures à destination des PME.

Parly Espace Actualités Défense | Consolidation industrielle Défense | Constructions Navales militaires
Si certains programmes de défenses pourraient être renforcés pour contribuer à la relance économique, d’autres seront sans doute réduits ou modifiés afin de s’adapter au nouveau contexte économique et politique mondial.

La France, en effet, produit la très grande majorité des équipements de défense qu’elle achète. A travers quelques grands groupes comme Dassault, Safran, Thales, Naval Group ou Nexter, la BITD (Base industrielle et Technologique de Défense) française fait travailler des centaines de TPE et de PME réparties sur l’ensemble du territoire. De plus, certaines start-up et PME travaillent directement en lien avec la DGA (Direction Générale de l’Armement) et les Armées, notamment sur certains programmes de nouvelles technologies liées aux communications, à l’intelligence artificielle, à l’impression 3D ou aux drones et robots.

Si le Ministère des Armées devait connaître des coupes budgétaires drastiques suite à la crise économique actuelle, cela entrainerait la disparition d’un certain nombre de ces entreprises et sous-traitants, augmentant d’autant les chiffres du chômage et la crise en elle-même. Pour l’heure, la BITD française génère plus de 170.000 emplois directs et indirects, et fait vivre un millier de PME qui sont à la source de plusieurs milliards d’euros de recette fiscale à court et long terme.

Pour l’heure, les déclarations de la Ministre se veulent rassurantes. Ces dernières semaines, plusieurs projets de loi de finances rectificatifs (PLFR) ont été présentés afin d’adapter les dépenses de l’Etat à la crise en cours, mais également à la suspension temporaire des règles européennes de discipline budgétaire. Et, pour le moment, les crédits de dépense militaires n’ont pas été touchés par ses PLFR. On peut tout de même parier que Bercy essaiera de rogner du côté des Armées dans les mois à venir, lorsqu’une rigueur budgétaire plus stricte sera à nouveau imposée.

Macron Parly Guillou Suffren Actualités Défense | Consolidation industrielle Défense | Constructions Navales militaires
Florence Parly en présence de Emmanuel Macron et de Hervé Guillou, l’ancien PDG de Naval Group, lors de la cérémonie de lancement du sous-marin nucléaire Suffren. Pour le moment, tout porte à croire que les principaux programmes de défenses seront préservés en France.

Dans ce cadre-là, le discours de Florence Parly prend tout son sens, en mettant en avant la fonction d’investissement dans l’économie réelle de son Ministère. Ainsi, elle ajoute même que « lorsque nous examinerons le prochain budget, je ne doute pas que certains de nos crédits de paiements auront augmenté, afin d’amplifier la relance ». Préserver les principaux programmes d’équipement des armées, comme le programme SCORPION, les livraisons de Rafale F4 ou encore de frégates FDI, permettra ainsi de renforcer l’industrie et l’économie française en tant de crise. De plus, dans un monde en crise, les instabilités géopolitiques tendent à s’aggraver, rendant d’autant plus critique l’engagement des armées françaises et européennes dans la lutte contre le terrorisme mais aussi contre des intentions belliqueuses de la part d’autres Etats.

Il n’empêche que les industriels de défense français seront probablement durement touchés par la crise actuelle. Même si les crédits de défense français étaient maintenus et amplifiés, près de la moitié de la production de la BITD française est destinée à l’exportation ou à la collaboration internationale. Or, ces deux secteurs devraient être particulièrement impactés par la crise économique en cours, mais aussi par la chute du prix du pétrole brut ces derniers mois. On peut notamment citer plusieurs prospects pour des sous-marins ou des avions de chasse en Indonésie ou en Malaisie, mais aussi le programme de sous-marins Shortfin Barracuda en Australie déjà fortement critiqué par l’opposition en place. A l’échelle européenne, l’ensemble des projets de collaboration devant être menés avec l’Allemagne (SCAF, MGCS, MAWS) pourraient être menacés ou revus à la baisse, pour peu que cette dernière décide de réduire ses dépenses de défense. Enfin, on peut également citer la collaboration avec la Grèce au sujet des frégates FDI, dont la signature définitive était attendue incessamment, et qui pourrait être reporté sine die si la crise devait à nouveau frapper durement la Grèce.

De nouvelles commandes d’armement pour l’Algérie, le Maroc et la Tunisie

En Afrique du Nord, les quinze dernières années ont vu les forces armées algériennes et marocaines se moderniser en profondeur. Si l’équilibre des forces entre les deux pays voisins n’a pas spécialement évolué entre les deux pays, leurs forces terrestres, aériennes et navales sont désormais équipées de matériel moderne et performant. Comme les puissances européennes connaissaient dans le même temps une réduction de leurs moyens et effectifs, le Maroc et surtout l’Algérie ont vu par contraste leur importance stratégique grandir dans la région méditerranéenne.

Depuis quelques années cependant, la course à l’armement entre les deux pays semble se tasser. Les gros contrats se succèdent à un rythme plus lent, et l’heure est surtout à la consolidation des capacités déjà maîtrisée. Dans ce contexte, de nouvelles annonces laissent penser que le Maroc pourrait acquérir des missiles antinavires Harpoon pour sa flotte d’avions de chasse F-16, tandis que l’Algérie serait en négociation pour l’achat d’hélicoptères de combat Mi-28 supplémentaires.

F 16 harpoon Actualités Défense | Consolidation industrielle Défense | Constructions Navales militaires
L’utilisation du F-16 pour la lutte antinavire est assez rare. Taïwan utilise le Harpoon sur ses F-16V.

Missiles Harpoon pour le Maroc

Au Maghreb, après une période d’accalmie, le Maroc avait prévu ces dernières années de relancer ses achats militaires, notamment dans le domaine aérien. Grâce à l’aide financière saoudienne et à l’aide militaire américaine, Rabat avait conclu l’année dernière plusieurs accords afin d’acheter 36 hélicoptères de combat Apache, des hélicoptères de manœuvre Chinook ainsi que de 25 nouveaux avions de combat F-16V Viper. Dans un premier temps, surtout, le Maroc mettrait à niveau ses 23 F-16C/D actuels en les portant au standard F-16V.

Si ces achats massifs d’armements américains ont été approuvés par Washington, la plupart de ces gros contrats n’ont cependant pas encore été signés. La crise économique actuelle et la baisse du prix du pétrole pourrait cependant avoir raison d’une partie de l’aide saoudienne, et donc des ambitions de Rabat. Si le doublement de la flotte de F-16 reste donc en suspens, l’amélioration progressive des chasseurs marocains est en cours. Ainsi, le Département d’Etat américain a récemment approuvé la vente de missiles antinavires AGM-84L Harpoon pour la flotte de F-16C marocains, le tout pour un montant de 82 millions $.

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Après la tentative désastreuse d’achat de Rafale, le Maroc s’est tourné vers les USA pour moderniser sa force aérienne. Le F-16 constitue une valeur sûre et un formidable atout dans la région.

Pour une somme relativement modique, la force aérienne marocaine pourrait ainsi se doter d’une capacité d’action navale remarquable. Version Block II du Harpoon, l’AGM-84L dispose en effet d’une portée maximale de plus de 250 km, et est adapté aussi bien au combat océanique qu’au combat littoral. Doté de missiles Harpoon, les F-16 de la force aérienne royale pourront ainsi épauler les capacités la marine marocaine avec une excellente réactivité, à la fois pour la surveillance de Gibraltar et pour le contrôle du Sahara occidental.

Hélicoptères de combat supplémentaires pour l’Algérie

Fidèle cliente de Moscou, l’Algérie est équipée de la plupart des équipements aériens les plus modernes produits par l’industrie russe. Elle dispose ainsi d’avions d’entrainement Yak-130, de chasseurs lourds Su-30MKA, de chasseurs légers MiG-29M2 et d’hélicoptères de combat Mi-28NE. Des rumeurs font même état d’un intérêt certain de la part d’Alger pour les dernières productions de Sukhoï, à savoir le bombardier Su-34, le chasseur de supériorité aérienne Su-35 et le nouvel avion de combat furtif Su-57.

En matière d’aéro-combat, Alger semble parfaitement satisfait de sa flotte actuelle de Mi-28NE, mais aussi de Mi-28UB d’entrainement. Conçu durant les années 1980 mais entré en service au milieu des années 2000 uniquement, le Mi-28 Havoc est un hélicoptère d’attaque spécialisé dans la lutte anti-char et l’appui aérien. Successeur du célèbre Mi-24 Hind, il est doté d’un canon de 30mm sous tourelle et de quatre points d’emports pour roquettes, réservoirs supplémentaires, missiles air-sol et missiles air-air. Son cockpit est particulièrement compact et blindé afin de protéger l’équipage des tirs adverses.

Mi 28NM Actualités Défense | Consolidation industrielle Défense | Constructions Navales militaires
Le Mi-28NM est une variante modernisée du Havoc. Les Mi-28NE/UB algériens sont déjà très proches de cette nouvelle version de l’appareil.

Pour le moment, le Mi-28 équipe les forces russes, irakiennes et algériennes. En 2013, Alger passe commande pour 42 Mi-28NE, la version export du Havoc équipé pour le combat de nuit. Néanmoins, l’Algérie demande également à ce qu’une partie de ses hélicoptères soient dotés de doubles commandes, afin de permettre l’entrainement des pilotes. La variante d’entrainement Mi-28UB conserve cependant toutes les capacités de combat de la version NE.

D’après les dernières rumeurs, Alger pourrait être intéressé par trente Havoc supplémentaires. Il pourrait s’agir de Mi-28NE supplémentaires, mais Alger semblerait également intéressé par la nouvelle variante du Havoc, le Mi-28NM. Développée pour les forces russes, cette version modernisée de l’Havoc dispose de base de doubles commandes, d’une nouvelle motorisation, d’une suite d’autoprotection renforcée, de nouveaux missiles à longue portée ainsi que d’un radar placé au-dessus du rotor, à la manière de l’Apache Longbow américain.

Enfin, six hélicoptères de transport lourd Mi-26T2 supplémentaires pourraient également intéresser l’Algérie. Au total, les nouveaux hélicoptères de combat et de transport pourraient coûter 2,7 milliards $ à l’Algérie.

Drones et avions légers pour la Tunisie

Si le Maroc et l’Algérie peuvent compter sur des moyens militaires modernes, la Tunisie fait figure de parent pauvre dans la région. De par sa géographie, ce petit pays est en effet moins impliqué dans les grands enjeux géostratégiques de la Méditerranée et du Sahara occidental. Néanmoins, depuis 2011, Tunis doit régulièrement affronter des groupes armés non-étatiques, notamment à sa frontière avec la Libye. Pour contrer les menaces terroristes, le pays se dote de moyens adaptés au combat hybride, avec notamment l’acquisition d’hélicoptères de reconnaissance armée OH-58D Kiowa Warrior, achetés d’occasion à l’US Army en 2016.

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Le AT-6B Wolverine peine encore à convaincre aux USA, même si l’appareil est en cours d’évaluation par l’USAF et l’USSOCOM. Les quatre appareils commandés par le Maroc viennent s’ajouter aux T-6 commandés pour l’entrainement des pilotes, et remplaceront les trois derniers Aermacchi MB.326 d’appui-feu

Ces dernières semaines, toutefois, deux annonces importantes –à l’échelle du pays– ont été annoncées pour la modernisation des forces aériennes tunisiennes. En effet, Tunis a passé commande pour quatre avions d’attaque légers AT-6B Wolverine, version armée de l’avion d’entrainement T-6 Texan II déjà vendue à la Tunisie. Enfin, le pays devrait également recevoir des drones MALE armés, en l’occurrence des Anka-S de conception turque.

Les 2 sous-marins suédois de la classe Södermanland se rapprochent de Varsovie

En novembre dernier, les autorités polonaises avaient confirmé être entrées en négociation avec le Suédois Kockums et leurs homologues suédois en vue de louer ou d’acquérir les deux sous-marins à propulsion anaérobies de la classe Södermanland en service dans la Marine Suédoise, et ce afin de renforcer le potentiel de sa flotte sous-marine en mer Baltique dans l’attente des premières livraisons des sous-marins du programme Orka. Aujourd’hui, l’hypothèse présentée alors prend corps, avec l’autorisation donnée par le parlement suédois de livrer les deux submerssibles à la Marine Polonaise.

Pour la Pologne, cette solution apparait des plus interessantes, car elle permet de prendre la suite du sous-marin du programme 877 Kilo hérité du pacte de Varsovie et des sous-marins légers de la classe Kobben ayant tous un age canonique et n’étant plus aptes à remplir une mission opérationnelle efficacement. En outre, Varsovie est parfaitement consciente que l’acquisition des deux sous-marins AIP(Air Independant Propulsion ou propulsion anaérobies) Södermanland par la marine polonaise privilégierait l’offre de Saab et Kockum pour le programme Orka, au sujet duquel les suédois proposent le modèle A26 face au Scorpène du français Naval Group et au Type 212 CD de l’allemand TKMS, alors que jusqu’ici, la compétition semblait davantage s’orienter entre un nouvel affrontement franco-allemand.

The Krasnodar submarine ready for its first sea trials Actualités Défense | Consolidation industrielle Défense | Constructions Navales militaires
La Marine Russe va recevoir 6 nouveaux sous-marins project 636.3 improved Kilo pour la flotte de la mer Baltique

Le besoin en matière de submersible pour la Marine Polonaise s’est accru ces derniers mois avec l’annonce par la Russie d’une nouvelle commande de 6 sous-marins du projet 636.3 Improved Kilo, destinés cette fois à la flotte de la Baltique. Ces sous-marins à propulsion conventionnelle sont réputés particulièrement silencieux et efficaces, et ont des performances parfaitement adaptées à leur utilisation dans un environnement comme la Mer Baltique. En outre, ils sont capables de mettre en oeuvre des missiles de croisière 3M54 Kalibr et pourront emporter le missile anti-navire hypersonique 3M22 Tzirkon dans un avenir proche, leur conférant une dangerosité très préoccupante dans la région, d’autant que la configuration même de la mer Baltique permettrait aux forces russes d’interdire l’emploi des forces aériennes occidentales par le déploiement des systèmes S400 et S500 à Kaliningrad et Saint-Petersbourg.

Dans ce contexte, et sachant que l’enclave de Kalinigrad permettrait également à la Russie d’interdire les transferts entrant et sortant en mer Baltique, les sous-marins apparaissent comme les seuls systèmes d’arme susceptibles de pouvoir contrer une main mise intégrale de la Russie en mer Baltique, et donc d’avoir champs libre pour faire usage de missiles de croisière ou déplacer des forces. Varsovie étant en première ligne face à la Russie, la nécessité de disposer, à relativement court terme, de sous-marins « modernes » s’impose d’elle même, et l’offre suédoise apparait dès lors parfaitement adaptée aux besoins immédiats.

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L’ORP Orzel du projet 877E Kilo est l’unique sous-marin de plus de 1000 tonnes en service dans la Marine Polonaise, malgré le poids de ses 38 ans

Les sous-marins de la classe Södermanland affichent un tonnage de 1700 tonnes en plongée pour une longueur de 60 metres. Ils disposent de 6 tubes pour des torpilles lourdes de 533mm, et 3 tubes de 400 mm pour des torpilles légères. Ils sont principalement conçus pour la lutte anti-sous-marine et anti-navire, mais peuvent également assurer des missions de renseignement et deployer un réseau de mines. Ils sont armés par un equipage de 24 hommes, et leur propulsion anaérobies de type Stirling leur offre une autonomie en plongée de plus de deux semaines. En revanche, ils n’emportent aucune capacité de frappe vers la terre, comme les improved Kilo russes (ou les Scorpene français). Cette capacité figure d’ailleurs dans le cahier des charges polonais concernant le programme Orka, tant elle s’impose désormais comme indispensable sur le théâtre Baltique

Si l’autorisation donnée par le parlement suédois constitue incontestablement un pas important pour le transfert des Södermanland vers la Pologne, les modalités pratiques n’ont pour l’heure pas été annoncées. On ignore si la transaction prendra la forme d’une cession ou d’une location, ou si les autorités polonaises ont accepté l’offre de modernisation des Södermanland avant leurs transferts dans les chantiers naval Kockums pour 115 m€ chacun, ce qui permettrait d’amener les deux submersibles en service depuis 1989 à un standard technologique proche de celui des sous-marins Götland de la Marine Suédoise. Quoiqu’il en soit, ils permettront à la Marine Polonaise de changer de stature en mer Baltique, et d’attendre plus sereinement l’entrée en service des 636.3 russes dans les années à venir.

Difficultés de connexion : comment faire ?

ATTENTION : Une nouvelle version de l’application sera bientôt déployée pour régler le problème de connexion. Cela devrait intervenir dans les tous prochains jours. En attendant, utilisez l’accès web classique sur la version responsive du site (spécialement conçu pour les smartphones), sur lequel aucun problème de connexion n’a été relevé.

Depuis quelques semaines, certains abonnés rencontrent parfois des difficultés pour se connecter au service via le site web ou l’application. Il s’agit d’un problème de gestion de cache qui entre en conflit avec l’identification sur lequel nous travaillons activement, et qui devrait être résolu avec la prochaine version du service. Dans l’intervalle, nous vous conseillons d’appliquer les mesures suivantes si vous rencontrez ces problèmes :

Pour l’application : Supprimez totalement l’application de votre smartphone, et réinstallez la depuis le store Apple ou Google. Ceci éliminera le cache et jusqu’ici, cela a permis de solutionner le problème.

Pour la connexion au site web : la démarche est différente. Vous devez vider le cache de votre navigateur afin d’éliminer les paramètres de connexion qui viennent en conflit avec la session. Pour Firefox, rendez-vous dans le menu « Firefox » et sélectionnez le sous-menu « Préférences », puis l’onglet « Vie Privée et sécurité ». Dans la rubrique « Cookies et données du site », cliquez sur le bouton « Effacez les données », puis reconnecter vous au site.

Si malgré ces mesures, le problème persiste, merci de nous contacter en nous indiquant le contexte de la connexion défaillante (OS, version, navigateur employé, version du navigateur) à l’adresse metadefense.fr@gmail.com . Merci de nous indiquer si vous rencontrez ce même problème avec un autre navigateur, ou avec l’application, et vice-versa. Jusqu’ici, nous avons reçu des remontées de problème venant uniquement d’applications installées sur Android et du navigateur Firefox sous Windows. Ceci nous permettra de mieux orienter notre recherche de solution.

Covid-19 : quelles conséquences pour la défense allemande et les projets de coopération ?

Il y a quelques jours, l’analyste de Forecast International Daniel Darling a publié un article traitant de l’impact de l’épidémie de coronavirus actuelle sur les dépenses de la défense allemande dans les années à venir. Au-delà du sombre état des lieux dressé par Daniel Darling, on peut s’interroger sur les programmes qui pourraient souffrir le plus d’éventuelles baisses de dépenses du ministère de la défense allemand.

Ralentissement économique et réduction des dépenses de défense

En matière de gestion de crise sanitaire, l’Allemagne est un des pays européens qui gère le mieux l’épidémie de Covid-19 qui frappe actuellement la planète. Le pays dispose en effet d’un système de santé relativement préservé des coupes budgétaires et d’une infrastructure industrielle permettant de fournir le matériel médical permettant de contenir la propagation du virus.

Cependant, comme d’autres pays dans le monde, la bonne gestion de la crise sanitaire par les autorités allemandes ne permettra pas au pays d’échapper aux conséquences économiques de l’épidémie. Pour anticiper l’impact de l’épidémie sur l’économie allemande, Daniel Darling se base à la fois sur les éléments connus aujourd’hui et sur une comparaison avec la crise économique de 2008. Et les conclusions font froid dans le dos.

Type212 allemagne Actualités Défense | Consolidation industrielle Défense | Constructions Navales militaires
Si les forces allemandes sont bien équipées, des problèmes de maintenance et de management ont fortement limité la disponibilité de certains équipements ces dernières années. La situation commençait lentement à s’améliorer lorsque la crise du Covid-19 a émergé.

En effet, avant même les premières mesures de confinement en Europe, le premier trimestre 2020 semblait particulièrement mauvais pour l’économie Allemande. Désormais, les analystes envisagent une réduction du PIB d’environ 4% par rapport à l’année dernière. L’Allemagne entrerait donc dans une sévère récession, qui s’accompagnerait d’une hausse massive du chômage. Une crise sans commune mesure avec celle de 2008-2009 qui avait pourtant durement touché la population allemande. Pire encore, ces analyses ne prennent généralement pas en compte la possibilité que l’épidémie actuelle ne soit que le premier épisode d’une longue série, avec des mesures de confinement qui se succèderaient à chaque retour du virus.

Comme dans bien d’autres pays, le gouvernement fédéral allemand a déjà annoncé qu’il libérerait plusieurs centaines de milliards d’euros de fonds pour soutenir l’économie réelle. Les limitations constitutionnelles empêchant d’entretenir un déficit structurel supérieur à 0,35% du PIB ont également suspendues. Malheureusement, sur le moyen et le long terme, tout laisse à croire que l’économie allemande et européenne mettront du temps à se relever.

Dans un contexte de récession, les gouvernements européens devront nécessairement faire des économies mais aussi revoir certaines de leurs priorités, en renforçant notamment leurs dépenses dans le domaine de la santé et de la sécurité intérieure. Comme à chaque crise, les dépenses de défense pourraient alors devenir une variable d’ajustement budgétaire. Et c’est particulièrement le cas en Allemagne, où les questions militaires ne soulèvent que peu d’adhésion de la part du public. Après de sérieuses réductions budgétaires et une restructuration administrative entre 2008 et 2010, la Bundeswehr semblait lentement retrouver un format et une efficacité décente. Autant d’efforts qui pourraient être réduits à néants pour une longue période.

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Le remplacement des H-53 devait avoir lieu dans les années à venir. Ce programme pourrait cependant être retardé ou modifié en raison de l’épidémie actuelle.

Dans le meilleur des cas, il semblerait que l’augmentation progressive des dépenses de défense doive cesser. Le ministère de la défense devrait alors se contenter d’un budget stable, ce qui permettrait tout de même de consolider les acquis, même si certains programmes devaient voir leurs ambitions réduites. Cependant, il est probable que la défense allemande paye en grande partie les efforts de reconstruction économique du pays avec une réduction nette des crédits accordés aux armées. Dans tous les cas, certains des principaux programmes de défense allemands devront être réduits, retardés, restructurés ou tout simplement annulés.

Une menace pour les programmes de défense allemands et européens

Dans un contexte de récession durable, l’Allemagne va se retrouver face à un double impératif contradictoire. D’une part, il faudra encourager l’industrie locale pour son maintien sur le long terme, ce qui implique de réaliser des dépenses lourdes sans qu’il n’y ait de retour économique immédiat. D’autre part, il faudra limiter autant que possible le déficit du pays, et donc les dépenses lourdes.

Même si les dépenses de défense sont réduites, elles ne seront pas toutes stoppées, et il conviendra de faire des choix dans les programmes à maintenir et ceux à annuler. Pour soutenir l’industrie de défense allemande sur le long terme, l’idéal serait de commander des armements développés et produits en Allemagne. Pour limiter les dépenses, l’achat de matériel à l’étranger, notamment aux Etats-Unis, pourrait au contraire être privilégier, même si cela répond à une approche à court terme.

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Prévu pour la prochaine décennie, le programme FCAS/SCAF est particulièrement ambitieux. En cas de crise économique durable, il pourrait être revu à la baisse, en intégrant par exemple les nouveaux systèmes de combat collaboratif à bord des avions de combat existants.

Dans tous les cas, cependant, on peut imaginer que les programmes menés en coopération avec d’autres pays européens pourraient être les plus menacés. En effet, ces derniers réclament généralement de lourds investissements et s’étalent sur le long terme, sans permettre de sécuriser les industriels nationaux. On l’a d’ailleurs bien vu lors des négociations menées avec Paris autour du programme d’avion de combat FCAS/SCAF ou encore du char de combat MGCS, où le Bundestag a tenu à sécuriser la position des industriels allemands par rapport à leurs homologues français. Dans un contexte de crise durable, la tentation de soutenir les champions industriels nationaux sera encore plus forte.

Dès lors, les programmes FCAS/SCAF et MGCS pourraient être parmi les plus touchés par la crise actuelle. D’une part, l’Allemagne dispose seule des compétences pour élaborer un successeur au Leopard 2. Et même en cas de continuation de la coopération franco-allemande, une solution à minima articulée autour de l’EMBT présenté en 2018 par KNDS pourrait sembler suffisante. D’autre part, en matière d’avions de combat, l’horizon 2040 semblera sans doute bien lointain alors que le pays affronte une grave crise économique. De plus, comme dans le cas du MGCS, sera-t-il possible de justifier d’importants investissements dans un nouvel avion de combat alors que pas moins de trois chasseurs sont envisagés pour remplacer les Tornado dans la décennie actuelle ?

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L’European Main Battle Tank est un démonstrateur de char de combat reprenant un châssis de Leopard 2 allemand et une tourelle de Leclerc français. Un tel engin pourrait servir de base au développement d’une version simplifiée du Main Ground Combat System, si ce programme venait à subir des coupes budgétaires.

Cette question du remplacement du Tornado pourrait bien être la première à faire les frais de la crise actuelle. A la fin du mois de mars, les informations en provenance de Berlin parlaient d’un achat de 90 Eurofighter Typhoon modernisés, d’une trentaine de Super Hornet et d’une quinzaine de Growler de guerre électronique. Un achat ambitieux, qui aurait permis de renforcer les capacités de la Luftwaffe. Dans les mois à venir, il conviendra de voir quelle suite Berlin entend donner à cette idée, mais tout laisse penser qu’il ne sera sans doute pas possible d’opter pour une triple flotte d’avions de combat tout en finançant le développement du FCAS. De même, le programme de remplacement des hélicoptères lourds CH-53 pourrait être retardé ou simplifié, ce qui pourrait privilégier le compétiteur offrant l’hélicoptère le plus économique à l’achat, en l’occurrence le Boeing CH-47 plutôt que le CH-53K de Sikorsky.

Enfin, il conviendra de voir si les armées allemandes auront les moyens de poursuivre leurs achats et livraisons d’équipements expéditionnaires, comme les avions de transport A400M, les futures frégates MKS-180 voire les deux derniers sous-marins Type 212 ? Dans tous les cas, des choix devront être faits, et ils toucheront sans aucun doute directement l’industrie allemande et européenne.